lundi 10 octobre 2022

Mon année martienne de Farah Alibay


 

Publié chez les éditions de l’Homme le 28 septembre 2022

224 pages

4e de couverture

Après avoir passé 687 jours les yeux levés vers la planète rouge, Farah Alibay partage ses découvertes fabuleuses. Le 18 février 2021, l'astromobile Perseverance atterrit sur Mars après avoir parcouru 471 millions de kilomètres. Au même moment débarque sur nos écrans une jeune femme à la chevelure écarlate et à la joie de vivre contagieuse. Au fur et à mesure que s'accumulent les prouesses scientifiques de la mission Mars 2020, le monde entier apprend à connaître cette scientifique pas comme les autres. Dans cet ouvrage rédigé pendant ces mois frénétiques, Farah révèle sa propre conquête de l'espace, des rues tranquilles de Joliette aux installations futuristes du Jet Propulsion Laboratory. La réussite et l'échec, les défis, la place des femmes dans un univers traditionnellement masculin, la diversité, l'anxiété de performance, le sport, le savoir et l'ambition : elle aborde ces questions avec franchise et lucidité. Car Mars n'est qu'une étape dans le parcours de cette rock star de l'ingénierie spatiale; qui sait où la science et l'imagination la mèneront? Une inspiration pour des générations de rêveurs.

Mon avis

J’ai entendu parler de l’auteure lors de son passage à Infoman lorsqu’elle travaillait sur le projet avec Perseverance  et j’ai trouvé son enthousiasme contagieux. Quand Maps m’a appris qu’elle allait publier un livre, j’ai voulu connaître davantage son histoire et ce bouquin atteint parfaitement ce but. Vous n’avez pas besoin d’être passionné d’aérospatial pour apprécier l’œuvre . Certains chapitres décrivent son expérience à la NASA, mais aussi des récits des membres de sa famille.

Les chapitres sont indépendants et courts. Si vous éprouvez de la difficulté à vous concentrer ou vous ressentez de la fatigue, c’est un livre que je vous recommanderais. Vous pouvez terminer un chapitre et continuer avec le prochain quelques jours plus tard sans à avoir à relire le précédent pour comprendre la suite.

J’ai bien aimé voir son évolution et d’où vient son intérêt pour l’ingénierie. J’ai aussi grandi avec Passe-Partout et vécu de l’intimidation au secondaire. C’est les deux points que j’ai pu connecter avec l’auteure. Elle mentionne ses échecs et qu’elle a dû persévérer plus d’une fois pour atteindre ses buts. Comme je travaille aussi dans un domaine atypique, j’ai été inspirée par son histoire. On connaît tous des moments de découragement et je le recommande chaudement à ceux qui vivent une passe de questionnement. Peut-être que ce livre pour motivera à trouver des réponses.

J’ai été touché par son opinion sur les études. J’ai terminé les miennes en 2009, mais je n’ai jamais cessé d’apprendre que cela soit en lisant, en regardant des documentaires ou en suivant des cours les week-ends. Je crois que c’est une bonne base pour pouvoir atteindre ses buts. Bien que son parcours soit hors de l’ordinaire, je trouve que Farah Alibay est une femme terre à terre et plusieurs d’entre nous  pourront se retrouver dans ses mots même si nous n’espérons pas voyager à travers les étoiles.

Extraits

Mes parents ont toujours économisé pour pouvoir payer nos droits de scolarité. « Ils peuvent prendre votre argent, votre maison et votre pays, mais ils ne peuvent pas prendre votre éducation. C’est donc le cadeau que nous vous offrons. ». (p.39)

Quand je n’étais pas dehors en train de jouer ou faire du sport, je passais mes journées dans les livres. Ces livres me permettaient de visiter mille et un mondes différents et de voyager avec mon imagination. (p.57))

A mes yeux, toutes ces facettes de moi-même n’étaient pas des contradictions, c’était simplement ce qui constituait mon identité : j’étais une fille qui pouvait s’intéresser à tout. (p.65)

En réalité chacun sait de quoi il est capable ; il suffit d’écouter son cœur et de foncer vers ses buts, sans avoir peur et sans écouter les opinions des autres. Ça ne garantit pas la réussite, bien sûr mais c’est un sacrilège que de ne pas au moins tenter le coup parce que quelqu’un d’autre ne croit pas en nous. (p.70)

Les oui ont défini ma carrière, tandis que les non m’ont appris la persévérance, l’importance de ne pas perdre espoir et de se relever quand on tombe. (p.99)

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