Entrevue avec Anne-Marie Roy

 Crédit photo : facebook.com/AnnemarieroyPMSR

En quelques mots, quel est votre parcours avant de devenir candidate d’action Gatineau ?

Je me suis impliquée en politique comme étudiante à l’Université d’Ottawa pour entre autres, revendiquer des baisses de frais de scolarité, soutenir l’introduction de laisser-passez universel (passe autobus étudiante), et pour développer et mettre en œuvre des politiques pour contrer les violences sexuelles sur les campus. Mon parcours comme étudiante m’a beaucoup appris sur les moyens de développer et mettre en œuvre des campagnes politiques sur des enjeux qui me tiennent à cœur. À partir de là, j’ai continué à m’impliquer auprès de ma communauté et de participer à des campagnes politiques, tant électorales que sur des enjeux.

D’où vous vient votre intérêt pour la politique ?

C’est un peu difficile à dire. Avant d’arriver à l’Université d’Ottawa, je n’étais pas quelqu’un de particulièrement impliqué ou intéressé par la politique. Comme étudiante, j’ai côtoyé des gens qui eux étaient passionné, et avec le temps, moi aussi je me suis de plus en plus impliqué jusqu’à ce que je devienne une militante active pour plusieurs enjeux, notamment, l’environnement, l’accès aux études, et pour plusieurs causes associées à l’avancement de la condition féminine.  

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez débuté en politique ?

Être militante est très demandant. Quand on est passionnée, on s’investit à fond et on donne tout ce qu’on a à donner. Il fallut que j’apprenne à maintenir un équilibre dans ma vie afin de continuer à m’impliquer dans des mouvements politiques qui m’interpellaient. Cet apprentissage me sert encore aujourd’hui comme maman.

Quels conseils donneriez-vous à une jeune femme qui souhaite se lancer dans ce domaine ?

Foncez. C’est demandant, certes, mais c’est tellement valorisant le travail qui peut se faire dans le monde politique. Plus nous sommes dans le domaine, plus nous aurons les moyens de faire une vraie place pour les femmes, une place qui tient compte de toutes les facettes de nos vies qui peuvent parfois se présenter comme barrières lorsqu’on a envie de faire le saut.

Quelles politiciennes vous inspirent le plus et pourquoi ?

Alexandria Ocasio-Cortez. Peu importe l’adversité à laquelle elle est confrontée, c’est une femme de principes qui continue de faire avancer plusieurs causes progressistes auxquelles je crois.

Quelle est votre vision pour les prochaines années ?

J’espère avoir le privilège de représenter les gens de Parc-de-la-Montagne-Saint-Raymond au Conseil municipal. J’espère assurer une bonne qualité de vie pour les gens qui vivent dans mon quartier, contribuer aux solutions qui permettront à Gatineau de s’adapter aux changements climatiques, et mettre de l’avant des solutions concrètes à la crise du logement. Mais chose est certaine, peu importe le résultat du 23 octobre, j’ai l’intention de rester impliquée dans ma communauté et de continuer mon militantisme. La politique, ça ne se fait pas seulement comme élue. Quant à moi, j’en fais déjà par mon implication, par la manière dont je vis ma vie, et tout cela ne s’arrêtera pas pour moi, peu importe le résultat de cette élection partielle.