Missharvey – Gameuse et fière de l’être

 

Publié chez les éditions de l’Homme le 13 septembre 2022

232 pages

4^e de couverture

«Trouve-toi donc une vraie job!»

Cette phrase assassine, Stéphanie Harvey l'a entendue quantité de fois. Pourtant, la Québécoise est une véritable rock star pour les gamers. Quintuple championne de Coupe du monde du jeu vidéo Counter-Strike, elle a défoncé tous les plafonds de verre de sa profession, traditionnellement masculine.

Elle-même conceptrice de jeux, la jeune femme s'est donné comme mission, en véritable pionnière qu'elle est, de sensibiliser les joueurs et le grand public à ce qu'elle désigne comme les «4C de missharvey»: cyberdépendance, cybersécurité, cyberintimidation et cyber-bien-être. Douée – fois mille! – d'un sens aigu de la stratégie, elle a remporté les grands honneurs aux jeux télévisuels Canada's Smartest Person et Big Brother Célébrités Québec.

Découvrez le parcours épatant de Stéphanie Harvey, de ses balbutiements dans le sport électronique à son engagement pour la cybercitoyenneté!

Mon avis

J’avais hâte de lire ce livre depuis que j'ai découvert qu’il sortirait au mois de mai, mais elle avait été retardée. Je n’ai pas attendu longtemps avant de me le procurer la semaine dernière. Je l’ai dévoré en quelques heures seulement. Je ne suis pas une gameuse, mais les jeux vidéo sont proches de mon univers. On y trouve plusieurs salles dans chacune des conventions auxquelles je participe et je tente d’en essayer quelques-uns chaque fois.

J’ai découvert Miss Harvey pendant l’émission Influenceur à Vrak TV et son histoire m'a touchée. Ce livre m’a permis d’en apprendre davantage sur son parcours qui est plus qu’intéressant. Elle pourrait vous inspirer même si les jeux ne font pas partie de votre vie quotidienne. J’ai aussi une passion atypique et j’espère pouvoir en vivre un jour. L’an dernier, j’avais décidé de m’inspirer de femmes qui sortent hors du lot comme Stéphanie Harvey,

Elle ne mentionne pas seulement son parcours, mais aussi ses 4c qui peuvent aider soit les gamers ou les parents qui ont des enfants qui sont passionnés de jeux. Un peu comme l’autrice, on en parlait peu à l’époque et les gens avaient des préjugés. Maintenant, les jeunes ont plus facilement accès que cela soit avec un ordinateur ou un téléphone et il est important qu'ils soient bien encadrés.

J’ai bien aimé les passages sur la cyberintimidation. Lorsque j'étais adolescente, je pouvais ne plus y penser à la maison, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui avec les réseaux sociaux et les jeux en temps réel. Souvent, les gens se sentent protégés par un écran et ils n’ont plus de filtres. La situation a changé avec l’évolution de la technologie. Une autre raison du pourquoi il est important d’en discuter. Cela peut avoir un effet sur la santé mentale de la nouvelle génération.

Extraits   

Peu important les intérêts ou les passions, il faut tracer soi-même son parcours. Il faut être son plus grand admirateur, la personne qui a le plus confiance en elle. C’est ce que j’ai fait. (p.11)

Comme n’importe quel métier très sédentaire et de bureau, il est important d’entrainer sa ceinture abdominale, ses poignets, ses épaules. Le corps ne doit pas devenir un facteur de déconcentration, de fatigue, de blessures ; il faut être en forme physiquement pour être performant mentalement. (p.49)

J’ai toujours sur ma table de chevet une ou deux bandes dessinées. C’est cliché, mais j’adore l’univers Marvel. J’aime aussi soutenir les artistes, donc je commande souvent de nouvelles BD sur Kickstarter, ou bien je m’assure de passer dans l’allée des artistes dans les congrès ou les colloques ou acheter quelques livres ! (p.64)

La méchanceté volontaire sur les réseaux sociaux est un fléau. Elle affecte aussi beaucoup les jeunes. Les études ont démontré qu’un enfant sur quatre subit un jour dans sa vie de la cyberintimidation (et j’ai l’impression que ces statistiques sont conservatrices) . Or, ça augmente le taux de suicide de ces jeunes, qui ont deux à sept fois plus de risques de mettre fin à leurs jours que ceux qui ne subissent pas d’intimidation ! (p.150)