Publié chez les
éditeurs VLB le 16 novembre 2015
4e
de couverture
Nelly Arcan s'est
ôté la vie à Montréal le 24 septembre 2009. Elle a laissé derrière elle une
oeuvre d'une rare puissance, reconnue et traduite à travers le monde. Autour de
réflexions intimes adressées à son amie, Claudia Larochelle a rassemblé des
textes d'artistes, de journalistes, de proches pour qui les mots de Nelly Arcan
ont eu et ont toujours une résonance particulière. Hommage à une figure
marquante de la littérature québécoise contemporaine dont la voix lucide et
acérée a marqué tous ceux qui ont su l'entendre, ce livre est aussi un cri
d'amour lancé par-delà l'absence à une femme émouvante et entière.
Mon avis
Je suis
consciente que cela fait un moment que ce livre est sortie, mais je tenais à en
parler. En 2009, je lisais peu, alors à part les mentions faites par les
médias, je n’ai pas eu la chance de découvrir les œuvres de Nelly Arcan de son
vivant. Par la suite, j’ai lu ce recueil pour en apprendre davantage sur elle,
j’ai lu son deuxième roman Folle et j’ai assisté à une pièce de théâtre pendant
laquelle une actrice lisait des extraits de ses différents bouquins.
Les mots sont
directs, sombres et je pense qu’il faut être dans un bon état d’esprit avant de
les parcourir, car peu importe l’œuvre de Nelly Arcan vous allez choisir, vous
allez en sortir bouleverser. Si vous ne la connaissez pas, c’est le livre
parfait pour commencer et cela vous donnera une idée si vous souhaitez
poursuivre votre découverte. Ce fut le cas pour moi. On analyse son premier
roman à l’université et j’étais curieuse de savoir ce qui se cachait derrière
le phénomène. Nelly Arcan est beaucoup plus complexe qu’on pourrait l’imaginer
et je crois que c’est ce qui en fait sa beauté.
J’ai
particulièrement apprécié la diversité des textes que cela soit ceux de Claudia
qui était son amie, de gens qui l’ont rencontré à quelques reprises dans le
milieu littéraire ou certaines personnes qui n’ont pas eu la chance de lui
parler, mais qui ont été touchés par son œuvre.
C’est un livre
qui se dévore, mais j’ai pris le temps d’apprécier chacune des pages. Certains témoignages
étaient plus lumineux, ce qui a fait en sorte que la lecture était moins
lourde. Toutefois, même ceux plus sombres m’ont fait réfléchir sur la vie et
les difficultés qu’on vit comme en tant que femme.
Extraits
Ceux qui ont
compris Putain comme le récit scandaleux d’une simple prostituée n’ont
pas lu le livre. L’écriture tout en associations fait remonter à la surface,
comme par une sorte de psychanalyse, l’âme refoulée de la femme actuelle, qui
porte la mémoire de toutes celles qui l’ont précédée. Être putain, c’est
exister pour l’homme, pour l’autre ; c’est la condition première de
l’aliénation féminine. (p.53)
Les chats, pour
toi, appartenaient à l’innocence. Ils n’allaient jamais participer à ta
destruction. Il ne fallait pas les craindre. Tu pouvais écrire à leurs côtés,
baisser les œillères. Respirer, créer.
Je ne sais plus
dans quel livre ou entretien la romancière américaine Patricia Highsmith a dit
que « les chats offrent aux écrivains quelque chose que les humains ne savent
pas offrir : une compagnie qui n’est ni revendicatrice, ni dérangeant, et
qui est aussi apaisante et changeante qu’une mer très calme ».
(p.67)
«…Elle était à la fois la femme d’avant, une
Marilyn Monroe, et la femme de demain, une Emma Watson. C’est une énorme contradiction
qui, dans son cas, a probablement contribué à sa mort. », a observé Francine
Pelletier. (p.124)
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