Biographie
Passionnée
d'écriture, India Desjardins aime varier les histoires, les styles et
les personnages au gré de son inspiration. « Le journal d'Aurélie Laflamme
», succès phénoménal de l'édition québécoise, s'est écoulé à plus d’un million
d'exemplaires dans la francophonie, a été traduit en cinq langues et a donné
lieu à deux adaptations cinématographiques.
Crédit : India
Desjardins : écrivain, auteur | Les Éditions de l'Homme (editions-homme.com)
Questions
Quelles ont été tes inspirations pour écrire Aurélie
Laflamme?
En 2005, j'ai eu une embolie pulmonaire. J'ai
failli mourir. À cette époque, j’avais une chatte de 18 ans, elle s'appelait
Sybil et, pendant que j'étais à l'hôpital, elle s'est laissée mourir. Je me
suis alors beaucoup questionnée sur mes croyances face à la mort.
Et la seule réponse qui m'est venue en tête
est: je ne sais pas. Puis, Aurélie Laflamme est apparue dans ma tête. Elle
avait quatorze ans, son père était décédé quand elle avait neuf ans et sa mère
n'avait pas été capable de lui donner une belle image de la mort. C’est de ce
flash que tout est parti. Une prémisse un peu triste, mais je ne voulais pas
que l'histoire le soit.
À cette époque, plusieurs histoires mettaient
en scène des personnages masculins qui vivaient des aventures. Je voulais créer
une héroïne féminine forte, qui vit des aventures mais surtout qui traverse les
obstacles de la vie avec force, humour et passion. Une héroïne qui cherche qui
elle est, où est sa place dans l’univers et qui trouvera le moyen de s’assumer
dans ses différences.
J’ai aussi promis à Sybil de la faire revivre dans une histoire. Et j’ai tenu ma promesse.
Selon toi, quelles sont les différences entre écrire pour
les adolescents et les adultes?
C’est le même processus créatif. Mais écrire pour les jeunes ou encore pour les adolescents permet une certaine folie qu’on ne peut se permettre dans l’écriture pour adulte.
Quel a été ton plus grand défi lors de l’écriture de ton
premier roman?
Mon
premier roman a été écrit avec beaucoup de candeur, avec une histoire
romantique moderne que j’avais envie de voir dans les librairies québécoises.
Aujourd’hui, j’ai un regard plus critique sur ce que j’ai fait mais il a été
écrit avec beaucoup de passion et d’authenticité.
Le plus grand défi a été de le faire publier. J’ai reçu plusieurs refus. Et à chaque fois ça faisait très mal. Mais éventuellement, la chance m’a souri et je serai toujours reconnaissante envers cette petite étincelle qui a tout déclenché.
Qu’est-ce qui t’a motivé à écrire un essai? As-tu eu
l’impression de sortir de ta zone de confort?
Depuis plusieurs années, je me questionne sur l’impact de la fiction dans nos vies. J’avais des impressions et je voulais aller confronter mes impressions à des réponses. Mon essai est un peu écrit sous forme d’enquête car je commence avec des questions et j’essaie de trouver les réponses. Certaines concordent à mes pensées de départ, d’autres sont plus nuancées. C’est sûr que je suis sortie de ma zone de confort mais je ne sais pas si j’ai une zone de confort. J’essaie toujours de nouvelles choses et je vais là où mon cœur et mon inspiration me poussent.
Est-ce qu’il y a un genre littéraire que tu ne te verrais
pas du tout écrire?
Je ne me mets pas ce genre de barrière. On ne sait jamais quelle idée peut surgir et je reste ouverte à toutes les idées.
Quels sont tes prochains projets?
Après
mon essai Mister Big ou la glorification des amours toxiques, sorti en avril
dernier et mon livre de baleines, en collaboration avec l’illustratrice
Nathalie Dion, qui est sorti cet automne, je croyais prendre une pause. Puis,
finalement, plusieurs choses se sont enchaînées. Donc quelques projets seront
annoncés au cours des prochaines semaines et de l’année et je vais remettre ma
pause à plus tard!
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