dimanche 4 juillet 2021

Couple en thérapie de Geneviève Cloutier

 

Publié chez De Mortagne le 30 juin 2021

376 pages

4e de couverture


Pour toutes celles qui, comme moi, se sont déjà plaintes que la vie allait trop vite et que ce serait donc le fun de s'arrêter…

Un mot : PANDEMIE.

La prochaine fois, gang, soyons plus précises dans nos demandes à l'Univers?!

A l'époque précovid, quand mes trois enfants avaient trente-quatre activités parascolaires par semaine, mon couple était loin dans ma liste de priorités. Mon cerveau s'était même convaincu que remplacer le sexe par Netflix était tout à fait normal.

Maintenant, grâce à ce merveilleux temps de qualité en famille imposé, je ne peux plus juste longer les murs pour fuir nos problèmes conjugaux. Et que dire de l'arrivée dans notre bulle de Lucie-Fer, ma belle-mère...

Ça va bien aller ! (S'il y a un dessin d'arc-en-ciel décoloré qui l'affirme, dans ma fenêtre, ça doit être vrai?!?) En cas de doute, rappelons-nous que la SAQ est un service essentiel et qu'un verre entre amies, même à distance, ça fait toujours un bien fou?!


Mon avis

Je sais que je risque de répéter la même chose que les autres blogueuses, mais j’adore l’écriture de Geneviève Cloutier. Un week-end sur 2 est tombé dans ma vie juste avant la pandémie et cela m’a aidé à conserver ma santé mentale. Julia demeure en 2e position dans la série Veuve de chasse.

C’est la première fois que je chronique un de ses livres, mais j’ai lu toute sa bibliographie et Geneviève Cloutier fait partie de ma liste de mes auteurs favoris. Ce n'est pas à cause des mentions de mon groupe préféré dans presque chacun de ses bouquins, mais bien pour ses personnages attachants, elle a un excellent sens de l’humour et on note une bonne évolution de l’histoire du premier chapitre jusqu’au dernier.

Je ne vous cacherais pas que j’étais un peu frileuse à parcourir un roman qui se passe pendant la pandémie, j’essaie de l’oublier lorsque je tente de m’évader. Cependant, l’auteure l’utilise seulement comme contexte pour décrire la vie de couple aux ralentie de Mélanie de Greg. Je n’ai pas du tout pensé à ce que l’on voit aux nouvelles et il y a même certains moments cocasses qui auraient pu se dérouler dans la vie réelle.

Je conseille de lire la trilogie Un week-end sur 2 avant d’entamer celui-ci, car on y retrouve certaines allusions sans divulgâcheurs. Je le suggère seulement pour pouvoir apprécier l’histoire davantage.

On en découvre plus sur Mélanie, une des meilleures amies de Caroline. Elle m’avait bien fait rire dans la trilogie. Cette fois-ci, on en apprend plus son côté un peu plus sérieux lorsque vient le temps de régler des problèmes familiaux. Ne vous inquiètez pas, elle garde son humour. J’ai bien aimé que Greg apporte un point de vue masculin face à certaines situations. Même si le roman est surtout à propos de Mélanie, son conjoint prend une place importante.

Quant à l’antagoniste Lucie-Fer, j’ai aimé la détester. Je n’ai pas encore de belle-mère, mais je ne souhaite pas qu'elle soit comme elle. J’ai quand même commencé à l'apprécier au fil de ma lecture, car elle dévoile pourquoi elle agit de la sorte et ses commentaires sont très drôles. J’ai adoré les flèches qu’elle lance à Mélanie.

Le bouquin contient un peu de romance puisqu'on parle beaucoup de la relation entre Mélanie et Greg qui n’est pas toujours rose et en plus, ils doivent être ensemble presque tout le temps à cause du confinement, ce qui fait que les problèmes conjugaux ressortent plus. La famille vient en second lieux puisque la belle-mère aménage et leurs enfants ne prennent pas mal de place. Sans trop se creuser la tête, on voit que les protagonistes tentent de différencier la ligne entre être un couple et être un parent. Caro et Béatrice sont aussi présentes et j’aime le fait que Mélanie peut compter sur ses amies malgré la séparation due à la pandémie. D’ailleurs, je souhaite que le prochain roman de l’auteure aille Béatrice comme protagoniste.

Certaines chick-lit me déçoivent parfois, mais pas cette fois-ci. L’écrivaine dose bien les différents aspects de l’histoire et l’évolution des personnages fait en sorte qu’on veut poursuivre notre lecture jusqu’à la fin. Elle a le don de s’inspirer des événements de la vie de tous les jours en y ajoutant une pointe d’humour sans exagérer et que cela ressemble aux clichés qu’on retrouve dans ce genre littéraire. 

Extraits

-        - C’est la faute de Disney aussi, on s’est fait dire depuis qu’on est petites que ça prenait absolument un prince pour arriver à « Ils vécurent heureux », m’appuie Caroline

-         -Fuck Disney! Vous vous rendez compte que la seule princesse à pas avoir trouvé son prince, c’est comme par hasard la reine des frigides? Subtil comme sous-texte! (p.167)

 

-         -Ce n’est pas un nom!

-        - Venant de la plus grande fan des Backstreet Boys, je suis un peu déçu! (p.302)

 


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