Lili-la-Lune tome 2 – Fil de soi d’Amélie Bibeau

 

Publié chez les éditions Victor et Anaïs en août 2020

186 pages

4^e de couverture  

Coralie, surnommée Lili-la-Lune, tente par tous les moyens de dissimuler sa souffrance, qui provient d’un événement dramatique qu’elle a vécu.

Par contre, les séquelles refont surface, souvent à des moments inattendus, et cela mine sa relation avec ses amis… Afin de reprendre le contrôle de sa vie, Lili entreprend un régime. En maigrissant, elle cherche à retrouver son amour-propre.

Toutefois, l’adolescente s’enfonce peu à peu dans un gouffre profond. Elle n’a désormais plus le choix : elle devra affronter ses problèmes… ou disparaître.

Mon avis

C’est le deuxième livre que je termine de cette auteure et tout comme la première fois, j’ai un drôle pressentiment dans le ventre. Je ferme le bouquin avec plus de questions en tête qu’au début de ma lecture. Pas concernant la suite de la série, mais à propos de ma propre vie.Malgré tout, je suis curieuse de connaître le dénouement de ses aventures.

Dans ce nouveau tome, Coralie se punit des événements qui se sont produits dans le roman précédent en mangeant moins. Elle ne se sent plus bien dans sa peau et j’ai réalisé que même adulte, on développe des techniques d’autosabotage sans nécessairement le vouloir. Parfois, c’est avec de la nourriture (soit en mangeant mal ou pas du tout), soit en gâchant ses relations avec les autres. Je pourrais vous donner plusieurs exemples, mais dans mon cas, c’est un mélange des deux sans que ma situation ressemble à celle de Coralie.

L’auteure a bien décrit le phénomène de l’anorexie et les répercussions que cela peut avoir sur l’entourage de la personne qui en vit. Je crois que Coralie tente de se protéger en ne mangeant presque pas et elle éloigne tous les gens qui tiennent à elle. Je comprends sa réaction, elle a vécu un événement terrible et elle souhaite plus que tout à s’en sortir seule. D’ailleurs, c’est un autre point en commun que j’ai avec elle. On a souvent l’impression que demander de l’aide est un signe de faiblesse et discuter de ses problèmes est une épreuve insurmontable.

Je crois que c’est une œuvre qui est importante à faire lire à son adolescente. Comme je l’ai mentionné plus haut, on ne s’autosabote pas seulement avec de la nourriture et Coralie aide à voir la situation différemment. J'ai réalisé l'importance de demander de l’aide ou du moins à parler de ce qui nous préoccupe.

L’auteure a aussi fait un travail formidable avec les réactions de l’entourage de Coralie. Il ne faut pas oublier que ses amis ont 15 ans et ils n’ont pas le recul nécessaire pour l’encadrer adéquatement. On aurait pu en vouloir à P-A pour son manque de soutien, mais en me mettant dans sa peau, je comprends sa réaction et celle de sa mère qui a insisté pour la visite chez le médecin.

Extrait

Il faut que j’en fasse plus. Je délaisse mes amis. Je me trouve toujours aussi grosse et laide, malgré mes livres en moins. Je travaille dur, je m’épuise, mais ce n’est pas suffisant. Comment vais-je faire pour devenir celle que j’aimerais être?

Il me faudrait changer de vie.