mercredi 9 avril 2025

N’attends pas le bonheur, crée-le ! de Chantal Lacroix


 

Publié chez les éditions de l’Homme le 19 février 2025

216 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« En toute humilité, je souhaite que ce livre vous permette de poursuivre la plus belle démarche que tout être humain puisse entreprendre, c'est-à-dire celle qui consiste à mieux se connaître, à être bien avec soi-même et à se donner les moyens de goûter au bonheur le plus souvent possible. »

Comme tout le monde, Chantal Lacroix a connu des joies et des peines, des échecs et des succès. Au fil du temps et de ses expériences, elle a compris que, dans la vie, tout nous sert, y compris les étapes plus difficiles, mais à une condition : celle d'en tirer des enseignements.

En écrivant ce livre, inspiré de sa conférence « N’attends pas le bonheur, crée-le !», elle a choisi de raconter des pans de son histoire, de partager sa philosophie de la vie et, surtout, de nous faire voir que nous pouvons agir pour être heureux. À travers une vingtaine de chapitres dans lesquels vous trouverez matière à réflexion, de nombreux exercices et des outils concrets, elle nous invite à réfléchir et à revenir à nos aspirations les plus profondes.

Mon avis

Ce livre tombe à point pendant une période stressante de ma vie. Si vous avez déjà lu des bouquins de croissance personnelle, vous risquez de ne rien apprendre de nouveau, mais juste pour découvrir de nouvelles anecdotes cela vaut la peine de le lire.

J’étais assez jeune quand l’auteure animait à la télévision, mais j’avais assisté à une de ses conférences dans les années 2010 et le titre m’a donné envie de lire l’œuvre. Le style est simple et peut convenir à un large public. À la fin de chaque chapitre, vous allez trouver des questions qui vous permettront d’assimiler le sujet et de réfléchir.

Ce que j’ai retenu du livre est qu’il est important d’oser, de se faire confiance et d’accepter qui nous sommes. Je sais que plusieurs bouquins mentionnent la même chose, mais c’est ce que j’avais besoin d’entendre en ce moment.

Extraits

Malgré son lourd passé, j’avais le sentiment qu’elle arrivait à aimer sa vie. Je trouvais fascinant de constater que, malgré toutes ces épreuves, elle était tournée vers le bonheur, elle avait la capacité de savourer le moment présent et elle savait se contenter de peu. Elle disait d’ailleurs que « Le bonheur n’est pas d’avoir tout ce que l’on désire, mais d’apprécier ce que l’on a. » (p.12)

Papa a toujours eu à cœur de faire en sorte que je puisse comprendre que dans la vie, tout est question de perceptions. C’est ce qui se passe entre nos deux oreilles qui influence la manière de voir les choses. « La force du mental », se plaisait-il à répéter. Comme il avait raison ! À force de l’entendre dire que notre perception détermine notre réalité. J’ai fini par comprendre qu’on ne voit pas les choses comme elles sont, mais comme on les perçoit. (p.24)

Ma mère avait une force de caractère exceptionnelle. C’était une femme solide. Une vraie lionne ! Sur tout ce qui lui tenait à cœur, elle était non négociable. Elle prônait des valeurs qu’elle incarnait : la droiture, la justice et l’équité. Mieux encore : elle était prête à se battre pour les faire respecter. (p.33)

Je créais des gangs d’étudiants qui étaient parmi les moins populaires à l’école. Ceux qui étaient différents, démunis, « poches » à l’école ou nerds faisaient partie du groupe. C’est avec eux que je passais mon temps. J’avais le sentiment qu’ensemble, nous étions plus forts et en mesure de faire notre place. (p.38)

Comme le disait si bien Sidney Friedman : « Tu as deux choix dans la vie : accepter les choses telles qu’elles sont ou prendre la décision de les changer. » (p53)

Enfin bref, malgré ma timidité, chaque fois que j’ai osé sortir de ma zone de confort, j’ai grandi. C’est cela que dit si bien l’expression : « Sortir de sa zone de confort, c’est être l’acteur de sa vie. Y rester, c’est en être le spectateur. » (p.102)

J’avais étouffé mes désirs profonds, ignoré mes envies de toutes sortes, posé un diachylon sur le bobo, mais ces manières de faire ne peuvent être que temporaires. Je n’avais jamais pris le temps de m’arrêter, de me poser pour demander à mon âme si je marchais vraiment dans la bonne direction. (p.121)

 

lundi 7 avril 2025

Romance en mission de Sandra Verilli


 

Publié chez A éditeur le 11 mars 2025

360 pages

Lu en format papier

4e de couverture

S’IL SUFFISAIT D’UNE RENCONTRE POUR FAIRE BASCULER TOUTE UNE VIE ?

Des adolescentes disparaissent mystérieusement. Pour résoudre cette inquiétante affaire, Cayden Miller, enquêteur et membre de l’escouade spéciale Caméléon, est chargé d’une mission délicate : infiltrer la polyvalente que fréquente la dernière victime, Marie-Ange Pinet. Pour ce faire, il devra se glisser dans la peau du stagiaire de la pétillante enseignante de français, Victoria Beausoleil. Si Victoria est d’abord réticente à inviter le policier dans sa classe, la complicité qu’elle noue instantanément avec lui la rassure.

Mon avis

Un des meilleurs romans de cette auteure en dehors de sa série Promets-moi. L’univers change l'ambiance, mais cela n’a pas pris de temps avant que j’embarque dans l’histoire. Si vous espériez une histoire policière, vous risquez d’être un brin déçu, car c’est ce qui lie les deux protagonistes, mais c’est davantage une romance qui se déroule dans une école secondaire. Juste à cause du lieu principal, vous pouvez deviner que j’étais vendue d'avance.

J’avoue que c’est l’enlèvement qui m’a gardée captive. Je me doutais de ce qui allait arriver entre Cayden et Victoria, mais on obtient peu de renseignements sur la disparition de Marie-Ange. J’ai deviné le coupable avant la fin. Toutefois, j’ai eu du plaisir à découvrir la suite des événements. Je trouve que l’auteure a rendu l’histoire intéressante.

La relation entre les protagonistes se déroule rapidement. En même temps à la place de Victoria, j’aurais ressenti une urgence de vivre. D’ailleurs, Sandra Verilli nous réserve une surprise à son sujet.  Cayden brille trop par sa perfection par moment, mais au fil de la lecture, on découvre qu’il est un humain comme les autres qui tient énormément à la professeure.

C’est un livre qui m’a fait rire aussi, je dois remercier Lana, la meilleure amie de Victoria pour cela, tout en me donnant des frissons, car certains passages cause des malaises. En général, il m’a réconforté et il est tombé à une bonne période dans ma vie.

Extraits

Victoria, écoute-moi, lui dit Cayden avec sérieux. Si on t’a choisie, c’est qu’on croit que t’es la meilleure personne pour m’épauler. Je suis certaine qu’on va faire une bonne équipe. Aie confiance en moi. (p.35)

C’est correct de rêver un peu, tu sais T’as le droit d’avoir une complicité avec un homme, de le trouver attirant et d’espérer que, peut-être, un jour, il puisse y avoir plus entre vous deux.. (p.69)

Depuis ce jour, c’est difficile de refaire confiance. Une partie de moi a envie de tomber amoureuse à nouveau, mais un autre me dit que je pourrai plus jamais me retrouver au lit avec un homme. J’aurais toujours l’impression qu’il me fait l’amour par pitié et qu’au fond il ne me désire pas. (p.96)

Lana avait reconnu la mélodie de Calm Down de Rema et Selena Gomez dès les premières notes. Elle empoigna Victoria sans lui demander son avis et l’entraina sur le plancher de danse. (p.119)

Si ça te dérange pas de partager ta vie avec un homme qui part parfois en mission pendant de longues semaines, qui travaille le jour, le soir, le week-end et qui peut être appelé à toute heure, je suis all-in, All-in pour une relation sérieuse avec toi. (p.191)

Mon entrevue  

dimanche 6 avril 2025

Entrevue avec Marie-Pier Favreau-Chalifour

 


Merci à l'auteure pour l'envoi de la photo 

Biographie

Marie-Pier Favreau-Chalifour vit à Montréal. Elle est également l’autrice de Chère piscine (VLB 2023)

Questions

Qu’est-ce qui vous inspire lorsque vous écrivez?

Je suis inspirée par pleins de situations que je vis au quotidien dans ma vie ou des situations qui me sont racontées par des proches. Je suis aussi inspirée par l’art en général : par des films, des livres que je lis, des œuvres d’art et des chansons. Je suis inspirée par un peu par tout ce que je trouve intéressant et dont les sujets ou les thèmes me donnent envie d’en parler davantage ou d’explorer davantage. Enfin, plusieurs thèmes m’inspirent également, comme les relations amoureuses, les dynamiques de pouvoir, la sexualité, la famille, la colère et la réalisation de soi.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur?

Je me considère comme une nouvelle autrice, puisque je viens de publier mon deuxième roman, mais je conseillerais à un nouvel auteur d’écrire ce qu’il aime écrire, ce qui le stimule et lui apporte de la joie, d’écrire ce qui le nourris. Je dirais aussi de ne pas abandonner, malgré des refus éventuels et d’être bienveillant envers soi.

Quels défis avez-vous rencontrés lorsque vous avez écrit Les ombres d’août?

Je voulais aborder plusieurs sujets difficiles, dont ceux de l’inceste et des relations familiales complexes, et mes premières explorations d’écriture étaient surtout des réflexions et des impressions de sensations. On avait donc plusieurs tableaux qui s’enchainaient, comme plusieurs scènes de film, mais ils n’étaient pas nécessairement liés entre eux. Le défi a été de donner une structure narrative, de situer ces « scènes réflexives » dans une histoire qui évolue, qui a un début et une fin, avec des personnages définis.

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture?

J’ai toujours eu envie d’écrire et aimé écrire! C’est un peu cliché, mais c’est simple comme ça. C’est aussi un processus qui me permet d’avoir un dialogue avec moi-même et d’explorer plus en profondeur des questionnements et des réflexions sur des sujets qui me tiennent à cœur.

Écrivez-vous avec de la musique? Si oui, avez-vous une chanson fétiche?

Non, je n’écoute pas de musique quand j’écris. Je préfère écrire en silence pour me concentrer dans l’intimité de mon appartement. Je me sens plus à l’aise et libre d’écrire en étant seule. Je peux écrire à mon rythme, me lever marcher, ouvrir un livre de ma bibliothèque pour revenir à des passages de romans qui m’inspirent ou même des passages de films, puis revenir à l’écriture.

Quels sont vos prochains projets?

Je travaille présentement sur l’écriture d’un troisième roman dont le style narratif ressemble, pour l’instant, à celui de Chère piscine et celui de Les ombres d’août. C’est tout ce que je peux dire pour le moment!


samedi 5 avril 2025

Quand tout part en fumée de Natacha Bouthillier


 

Publié chez Hugo Roman le 24 mars 2025

246 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Êtes-vous prêts à jouer avec le feu ? Nelly vient tout juste de changer d’école pour accéder au programme de ses rêves: le cheerleading. Ses deux nouvelles complices, avec qui elle partage d’autres passions, lui présentent leur cercle d’amis, dont un hockeyeur qui ne la laisse pas indifférente. Ainsi s’ouvre la porte d’un univers très attrayant.

Mais tout n’est pas rose… Si, au départ, le plaisir est au rendez-vous, son expérimentation du vapotage ne tardera pas à engendrer des conséquences imprévues. Entre les relations tendues qu’elle entretient avec sa famille et les incertitudes entourant sa vie amoureuse, le monde de Nelly pourrait-il… partir en fumée?

Mon avis

Ce roman m’a rappelé des souvenirs d’une période de ma vie qui n’était pas la meilleure, mais qui m’a permis de me lier à Nelly. La seule exception est que dans mon temps, c’était les cigarettes et non des vapoteuses. On mentionne que la mère de Nelly en prenait, alors c’est assez difficile de ne pas se dire si ma mère le fait, pourquoi pas moi, c’est encore plus tentant quand tes amies le font aussi.

Ce que j’ai apprécié du roman est qu’il ne donne pas nécessairement une leçon, mais il peut porter à l’adolescent à réfléchir aux conséquences du vapotage. Ce n’est pas le seul sujet d’ailleurs, Nelly voit la relation compliquée entre sa mère et son beau-père et vit une relation amoureuse avec un hockeyeur en plus de devoir créer de nouvelles amitiés à son école.

Le livre cible spécialement les adolescents, mais je l’ai adoré en tant qu’adulte. Dans mon cas, je me suis souvenue de cette époque et les parents d’enfant de ce groupe d’âge pourront en discuter avec eux après la lecture.

Extraits

Je ne suis pas encore aussi proche des filles de mon groupe. C’est normal. Ce n’est pas facile de s’intégrer en cours de route dans un groupe formé et soudé depuis longtemps déjà. (p.15)

J’avais besoin d’un nouveau défi. Je sentais que j’avais fait le tour, dans mes cours de gymnastique. J’en avais assez d’avoir un air toujours ultra sérieux et concentré durant mes performances. Travailler mes routines en solo devenait lourd. Je rêvais d’une vraie collaboration en équipe et de m’amuser davantage. (p.22)

Finalement, le petit jus de mon amie se boit plutôt bien. Moi, j’y vais mollo sur l’alcool..Je n’ai bu que de l’eau et des boissons gazeuses depuis ma première consommation de la soirée. Je n’oublie pas que je me lève tôt demain et je veux rester en pleine possession de mes moyens pour atteindre mon objectif de la soirée. Je me sers quand même un peu de punch pour me donner du courage, car j’aperçois justement ma cible. (p.78)

Comme une impulsion, j’ai envie de vapoter un peu..avant de faire la route du retour en compagnie du chum à ma mère. Pour me calmer, pour reprendre mes esprits. (p.119)

vendredi 4 avril 2025

Entrevue avec Laurence Côté

 

Biographie

Orthopédagogue de la région de Québec, Laurence Côté est l’auteure des séries jeunesse Marée Lahoule et Charles Tempête. En 2023, son livre Marée Lahoule: Sur les traces du campeur disparu a été lauréat dans la catégorie Roman 9 à 12 ans pour les Prix littéraires des enseignant·e·s de français.

Crédit : Pratico Edition Nos auteurs - Pratico Edition

Questions

Quelles sont vos inspirations lorsque vous écrivez ?

Tout ce qui se passe autour de moi ! Pour mes romans jeunesse, ce sont mes élèves au quotidien qui me fournissent tout plein d’idées, je m’inspire de leurs goûts, de leur quotidien et de leurs anecdotes (souvent très drôles). Pour le Poids des non-dits, j’ai littéralement volé des bouts d’histoire à mes amies proches et à mes grandes élèves que j’ai gardé en mémoire au fil du temps ! Je voulais vraiment écrire un roman qui démontre l’intensité des débuts de relation, et l’importance de la communication, d’écouter sa petite voix, d’apprendre à se faire confiance et à se connaître afin d’éviter de tomber dans ce type de tourbillon !

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de Le poids des non-dits ?

J’étais en congé de maternité, donc de concilier l’écriture avec les siestes de bébé, ce n’était pas toujours évident ! J’ai aussi dû me faire valider auprès d’amis/collègues/élèves qui ont vécu ce semblant d’histoire puisque ce n’était pas ma réalité (loin de là) ! Je voulais donc m’assurer de bien illustrer la situation, m’assurer que c’était « crédible » et que le plus de gens possible pourraient s’y retrouver, que ça leur parlerait à un moment ou à un autre de leur vie. Je voulais aussi transmettre un message d’espoir.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

De se lancer ! Go, écrire, ne pas trop réfléchir et essayer ! Toutes les idées peuvent aboutir ! Surtout, ne pas se mettre de pression, ça tue l’inspiration !

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

Au départ, j’ai voulu écrire un « petit texte » pour mes élèves avec qui je travaillais la lecture, sans leur dire que c’était mes mots. Je voulais les intéresser, leur créer une petite histoire à leur image et à ma grande surprise, ils m’en redemandaient à chaque rencontre. J’ai donc continué à écrire et ça donné mon premier roman jeunesse, puis les tomes suivants. J’ai également voulu créer une série pour mes plus petits élèves, dans le même principe. Finalement, pour le Poids des non-dits, j’avais envie d’écrire pour mes amies et les mamans de mes élèves !

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Toujours ! Mes listes de lecture et les styles varient selon ce que j’écris ! D’ailleurs, Le poids des non-dits a sa propre liste de lecture sur Spotify (Roman : Le poids des non-dits)

Quels sont vos prochains projets ?

En 2025, j’ai 5 romans qui sortent ! Le Poids des non-dits (mars 2025), le tome 3 de Marée Lahoule (mai 2025), Les tomes 2 et 3 de Charles Tempête à l’automne (septembre et octobre 2025) et finalement, une romance de Noël prévue aussi pour l’automne ! J Et.... j’ai aussi déjà des projets pour 2026 !


jeudi 3 avril 2025

Les ombres d’Août de Marie-Pier Favreau-Chalifour

 

Publié chez VLB Éditeur le 10 mars 2025

216 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Je couve l'événement en le gardant intact, au fond de moi, en le nourrissant de mes spéculations et de mes peurs. Sans me l'avouer, j'imagine qu'un jour, il sera enfin prêt à vivre sa vie. Je lui donne un âge. Cela veut dire que je le commémore, peut-être. Ça fait dix-huit ans que c'est arrivé.

La narratrice est seule chez elle. Le souvenir trouble d'une journée d'été affleure à ses pensées. Qu'a-t-elle a vu, à douze ans, dans ce sous-sol de bungalow? Plongée dans une sourde rumination, elle se demande si les femmes et les filles sont jamais à l'abri
du désir, des dangers qu'il comporte.

Mon avis

Même si le livre est court, j’ai éprouvé de la difficulté à embarquer dans l’histoire qui demande énormément de la concentration avec les retours entre le présent et le passé. Je recommande de créer une bonne ambiance pour bien comprendre.

Comme la protagoniste a une relation compliquée avec sa mère, que je trouve froide, j’ai pu connecter à ce sujet avec elle. On voit qu’elle vit avec un traumatisme qu’elle traîne depuis plusieurs années et qu’elle ne se lie pas facilement même avec K, son petit ami. On remarque qu’elle tient à lui, mais elle se distancie bien qu'il fasse son possible pour lui améliorer la vie.

La protagoniste demeure mystérieuse jusqu’à la toute fin. J’avais hâte de découvrir ce qu’il s’était passé le soir où elle gardait. Malgré tout, je trouve qu’elle s’en est bien sortie et ses défauts gardent l’histoire intéressante.

Par contre, je n’ai pas du tout aimé sa mère qui me donne froid dans le dos juste à l’imaginer. Je vous avoue qu’on se retrouve loin de la matriarche que l’on voit habituellement dans les romans.

Je recommande de ne pas être fatigué pour le lire, mais le livre est bien écrit et plusieurs chapitres m’ont rejoint. Je crois que cela risque d’être le cas pour plusieurs même si la narratrice vit des événements hors du commun.

Extraits

En naviguant sur mon ordinateur portable, j’ai trouvé facilement la vidéo que je voulais revoir. Avant de la visionner à nouveau, je me suis installée dans la salle à manger, en prenant soin de tirer les rideaux. J’ai aussi baissé le volume au minimum, juste assez fort pour que je puisse entendre la bande sonore. (p.9)

Nos mères. Dans notre enfance, il faut les supporter, puisqu’on n’a pas la force d’avoir le dessus sur elles. Plus tard, on les évite, car on n’a toujours pas la force d’avoir le dessus. Les mères sont intouchables. Elles sont saintes. Quoi qu’elles fassent, elles sont toujours protégées par leur aura de mère. On peut s’en plaindre, à condition de porter contre elles des accusations qui soient sages. (p.16)

Je pourrais fuir maintenant. Quitter cette famille qui m’est insupportable à cause de son bonheur. La proximité qui y règne ne cesse de me rappeler qu’il existe un point de non-retour, un point au-delà duquel l’amour dépasse les limites et tombe dans l’horreur. Je reste malgré tout, car je sais bien, au fond, qu’ils ne sont coupables de rien. (p.22)

Je ne désirais pas réellement devenir propriétaire. C’était une décision stratégique. Je voulais signifier à mon entourage que j’étais capable d’indépendance, d’avancer socialement. J’avais peut-être un retard apparent dans la vie-je n’ai jamais occupé un emploi stable, je n’ai pas eu de conjoint sérieux avant K., et j’ai obtenir mon permis de conduire à l’âge de rente ans, mais cela ne m’empêchait pas d’acquérir une propriété et de m’assurer ainsi une sorte de sécurité financière. (p.25)

Le fait de travailler à la maison me permet de mieux préparer le rôle que j’ai à jouer quand je sors de chez moi, que ce soit pour une réunion mensuelle, pour voir le médecin ou me rendre à la pharmacie. Je peux choisir à l’avance ce que je vais porter, répéter mes répliques comme une actrice, ma façon de me présenter face à mes « adversaires ». Je visualise surtout mentalement mon arrivée dans une pièce où je sais à l’avance qu’il y aura des gens avec qui je devrai interagir. (p.40)

 


mardi 1 avril 2025

À perpétuité – Reste de Marilou Addison

 

Publié chez les éditions de Mortagne le 13 mars 2025

296 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Après la pluie… le beau temps ? En théorie, Sofia devrait flotter sur un nuage et profiter de ses fiançailles avec Cash, mais un mauvais pressentiment habite la jeune femme.
Et s'ils se lançaient dans le vide trop rapidement ? Après tout, pourquoi précipiter les choses alors que tout va si bien entre eux ?
Surtout que Cash est encore obsédé par ses démons…
Même si la passion est toujours au rendez-vous entre les deux amants et que leur amour dévorant se renforce de jour en jour, Sofia est incapable de se départir de ses doutes.
Le passé finira-t-il par avoir leur peau ?

Il me donne un baiser dans le cou, et je fonds. Tandis qu'il marmonne, ses lèvres parcourant ma peau :
— Toi… et… moi… pour… toujours…
Je ferme les yeux et le laisse continuer son petit manège. J'essaie d'écarter ma peur. De me convaincre que rien ne pourra jamais détruire ce qu'on est en train de construire.

Mon avis

J’avais hâte de découvrir le dénouement de la relation entre Sofia et Cash qui n’a pas commencé d’une manière conventionnelle. Je vous recommande de lire le premier tome avant pour combien comprendre leur complexité et complicité, car cela ne ressemble pas aux romances contemporaines habituelles. D’ailleurs, j’en profite pour remercier l’auteure de me sortir de ma zone de confort.

Dans ce tome-ci, j’ai l’impression qu’on retrouve le Cash d'avant, celui qui m’avait fait frissonner que cela soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. J’adore ce qu’il m’a fait ressenti pendant ma lecture, mais ses démons me feraient reculer dans la réalité. J’apprécie juste le fait qu’il me change les idées de ma routine quotidienne.

Sofia se fait davantage confiance depuis le début. Cela peut lui jouer des tours puisque cela ajoute des montagnes russes à la relation amoureuse et il est probable qu’elle renoue avec d’anciennes amitiés. Je vous laisse découvrir si cela est une bonne ou une mauvaise chose. Le seul indice : Cela apporte du piquant à l’histoire et j’ai éprouvé de la difficulté à déposer le livre.

Ce bouquin contient plusieurs scènes intimes et pour cette raison, je le suggère pour un public de 16 ans et plus puisqu’elles sont assez détaillées. Cela démontre la complicité entre les protagonistes, mais je tenais à vous en aviser.

Extraits 

Est-ce une manigance pour m’isoler afin de me forcer à discuter du mariage ? J’aimerais avoir le courage de lui poser la question, mais ça ouvrirait une conversation que je préfère éviter.. (p.30)

Pour la première fois de ma vie, je me débrouille. Je paie mon appartement toute seule et je suis autonome à cent pour cent. Avant, je devais prendre soin de ma mère. Maintenant, j’ai envie de prendre soin de moi et je..j’ai peur qu’en partant d’ici, je perde tout ça. (p.85)

Parce que..parce qu’on vient pas du même monde ! Parce qu’il pourrait trouver tellement mieux que moi ! Pour mille autres raisons ! Les gens finissent toujours par partir, Pierre-Louis. C’est immanquable..(p.143)

Mais t’as pas confiance. T’es tellement sûre qu’il va finir par te laisser que tu remets tout en doute. Et t’hésites. (p.143)

Je me suis tellement ennuyée d’elle. Je n’osais pas me l’avouer, mais c’est fou comme j’ai l’impression qu’il me manque une partie de moi-même, depuis qu’elle n’est plus dans ma vie. Et elle a beau avoir commis des erreurs, m’avoir blessée plus qu’elle ne l’aurait dû, je suis à peu près certaine qu’elle n’a jamais été mal intentionnée.  (p.219)

Ma chronique du premier tome 

Mon entrevue avec l'auteure 


A gift of stars by Renée Gendron

  Published on July 18 th , 2023 317 pages I read the digital version Back Cover The favourite niece of a king is abandoned by her h...