Publié chez les éditeurs réunis le 13 novembre 2024
336 pages
Lu en format papier
4e de couverture
Montréal, novembre 1901. Mais à quoi pensait Fiona Calder en laissant cet héritage à Florence? Celle qui était jusqu’alors sa dame de compagnie se voit soudain confier un titre et un tout autre rôle. La jeune femme devra maintenant trouver sa place au sein de la famille Calder qui, en plus d’avoir à surmonter le deuil de la doyenne du clan, doit composer avec cette nouvelle présence dans les affaires de la Calder Wood.
Gregory, qui voit la situation d’un mauvais œil, peine à comprendre la décision
de sa grand-mère. Il décide alors de montrer la vraie facette de l’exploitation
du bois à Florence en partant avec elle pour le chantier. Mais loin de la
rebuter, cette expérience sera une révélation qui la changera profondément.
Se laissera-t-elle conquérir par Rhys Hatley, le médecin de la famille qui a
des vues très arrêtées sur son destin, ou refusera-t-elle de se plier au carcan
rigide que lui impose son nouveau statut ?
Mon avis
Je recommande de lire la dame de compagnie avant celui-ci. Je l’ai lu il y a un moment et j’avoue que j’avais oublié certains personnages. Heureusement, les souvenirs me sont revenus au fil de ma lecture. J’ai bien aimé redécouvrir Florence et Gregory, un peu moins Rhys, mais il est essentiel à l’histoire.
Je donne mon étoile du match à Florence qui est une féministe bien avant son temps. Elle aurait pu souhaiter se marier et fonder une famille comme la majorité des femmes du début du 20e siècle, mais elle tient coûte que coûte à travailler pour la compagnie. Je trouve son courage inspirant et c’est le genre de personnage que j’aime retrouver dans les romans.
Quant à Gregory, même au commencement de ce livre, je ne l’appréciais pas tellement, mais mon avis a changé. Il est loin d’être parfait. Il a amené Florence avec lui sur les chantiers en espérant qu’elle refuse son poste. Pourtant, on voit qu’il y a de la chimie entre les deux.
Rhys, j’ai éprouvé de la difficulté à l’apprécier à cause de ses commentaires. Je pense que je me serais enfuie en courant après une seule conversation avec lui. Je vous laisse découvrir le sujet, je crois qu’il est important.
Je sais que les séries familiales sont fréquentes en romance historique, mais l’auteure a réussi à tourner le récit à sa propre sauce. Il y a quelques ressemblances avec Downtown Abbey. Toutefois, c’est une version québécoise.
Extraits
La boisson aurait dû revigorer le jeune homme ou du moins le réconforter un peu mais il n’en était rien. D’après sa grand-mère aucune réponse ne pouvait être trouvée au fond d’un verre d’alcool et il était forcé d’admettre qu’elle avait raison. (p.7)
Florence s’était toujours efforcée de prouver son intégrité, mais elle craignait que les récents événements la fassent passer pour une opportuniste de la pire espèce. (p.16)
Je n’ai pas osé, puisqu’il semblerait que vous fuyez ma présence. Vous connaissez mieux que moi tous ces registres, Florence. J’espérais qu’en tant que nouvelle patronne de la Calder Wood, ce serait vous qui vous en occuperiez. Mais avez-vous réellement envie d’être « la nouvelle patronne » ? (p.55)
Peut-être Gregory se gaussait-il de leur différend, mais pour le moment, et même s’il lui offrait l’échappatoire idéale, Florence ne s’était jamais sentie si dépossédée, si infantilisée. Elle était près d’eux et ils ne cessaient de parler pour elle. (p.116)
Malgré ce que pensent ton père et les autres
hommes, j’ai foi en toi et en tes capacités à diriger la Calder Wood. La place
d’une femme n’est peut-être seulement à la maison à veiller sur les enfants.
Ton père finira par comprendre ce besoin de dépassement. (p.136)
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