Publié chez Saint
Jean le 17 octobre 2024
400 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Mariée depuis
deux ans à Camil, maman de jumeaux d'un an, Marie-Belle voit sa vie bouleversée
par la maladie de son fils Michel. Devant cette épreuve, son époux s'éloigne de
Marie-Belle qui se sent de plus en plus seule… Ce coup du destin, combiné à un
rapprochement inattendu avec le frère d'une amie, menacera-t-il son rêve de
famille nombreuse et unie ?
Constance continue quant à elle à travailler aux côtés de son père au Garage
Rose tout en essayant de sauver sa relation illégitime avec Gratien. Si
Marie-Belle lui pardonne vite cet écart de conduite, il en va autrement pour
Julienne qui n'arrive pas à concevoir que son amie ait péché ainsi. Car de son
côté, bien que sa relation avec Philémon évolue rondement, elle est plus
réticente que jamais à se permettre des élans intimes… Pas question qu'elle
rejoigne Constance dans l'immoralité !
Autour des trois amies gravitent les gens du village, certains bienveillants,
d'autres moins ! Les jeunes femmes sauront-elles retrouver leur complicité
d'autrefois et veiller l'une sur l'autre ?
Le couronnement d'une série tout simplement parfaite par une auteure qui trône
désormais au sommet des ligues majeures de la saga familiale québécoise.
Mon avis
J’avoue que j’ai
ressenti de la tristesse à dire au revoir aux trois protagonistes à qui je me
suis attachée au courant de l’année. J’ai vécu avec elles leurs joies et leurs
peines. Certaines fois, elles m’ont déçue, mais jamais je n’ai décroché de
cette magnifique trilogie.
À la fin de ma
lecture, je réalise que ma préférée demeure Marie-Belle qui doit vivre avec un
mari qui prend des décisions importantes sans lui en parler et un jumeau dont
la santé lui apporte quelques soucis. Elle m’a touché avec sa résilience et
pour l’époque, elle n’a pas sa langue dans sa poche.
L’autre point
fort de cette finale, j’ai pu me réconcilier avec Constance qui m’avait éblouie
dans le premier tome, mais déçue dans le second. J’ai l’impression d’avoir retrouvé l’essence
que j’aimais tant chez elle au commencement.
Julienne est
aussi attachante, mais je ressentais qu’elle pensait comme les femmes de son
époque et qu’elle rêvait surtout au mariage et à fonder une famille. Je l'apprécie,
mais c’est avec elle que j’ai le moins connecter parmi les trois protagonistes.
Je ne connaissais
pas la plume de l’auteure avant de découvrir cette trilogie et je vous la
recommande fortement. J’en ai lu peu qui se déroule dans les années 1950 et je
trouve qu’elle a fait un excellent travail pour décrire cette période.
Extraits
T’en parles à
personne, hein ? Moi, je veux as que tu dises qu’on est à court d’argent
pour manger à notre goût. (p.24)
« Comment je vais faire pour la regarder dans les
yeux sans que ma colère et ma déception paraissent ? » (p.72)
Toutefois, si
elle souhaitait qu’un jour son père lui pardonne les gestes qu’elle avait
posés, il fallait tente de lui faire comprendre tout l’amour qu’elle ressentait
pour Gratien. Jacques-Robert était un homme sensible, bienveillant ;
alors, nul doute qu’il finirait par admettre que ce sentiment ne se commandait
pas. (p.83)
Malgré sa colère,
il va finir par réaliser qu’il allait s’engager dans une relation perdue
d’avance avec sa fiancée. Je sais que t’as l’impression que ta vie amoureuse
est finie pour toujours, mais si vous êtes vraiment destinés l’un à l’autre,
vous finirez ensemble. (p.172)
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