mercredi 25 septembre 2024

Entrevue avec Karine Chevrier

 


Crédit pour la photo : Roxanne Dufort - Photographie

Biographie

Née à Montréal en 1990, Karine Chevrier a grandi à Saint-Jean-sur-Richelieu en Montérégie, où elle vit toujours avec son conjoint et leurs nombreux animaux. D'ailleurs, elle est toujours ravie de parler de ses chats et de ses poules !

En 2010, elle décroche un diplôme d'études collégiales en travail social. Elle se consacre durant quelques années au domaine de la santé mentale, mais c'est pour sauver la sienne qu'elle lâche tout en 2013. Elle multiplie alors les petits boulots et les expériences de vie jusqu'à trouver enfin sa voie : le graphisme. Elle entreprend en 2016 des études dans le domaine, lesquelles lui ouvriront par la suite les portes du monde de l'édition et du livre. 

Si Karine écrit depuis sa tendre enfance, elle n'aura « la grande révélation » qu'en 2018. En plein Salon du Livre de Montréal, auquel elle participe pour représenter la maison d'édition pour laquelle elle travaille, elle est happée de plein fouet par un constat indéniable : elle ne se sentira pas accomplie tant qu'elle n'aura pas publié un roman. Elle a bien quelques ébauches rédigées durant son adolescence, qu'elle a conservées sur une clé USB… L'une d'elles est restée particulièrement précieuse à son cœur. Elle a cependant besoin d'être remaniée et de gagner en maturité. La route s'annonce longue, mais Karine est convaincue que cette histoire mérite d'être sauvée pour, un jour, être publiée.

C'est finalement au début de l'année 2020 que Karine s'investit pleinement dans l'écriture. Heureux hasard, car elle trouve refuge dans cette forteresse pour traverser les hauts et les bas de la crise sanitaire.  

Crédit : À PROPOS | Karine Chevrier | Auteure (karinechevrierauteure.com)

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer dans l’écriture ?

L’écriture est un refuge comme l’est la lecture, à l’exception que, en écrivant, je choisis le monde dans lequel j’ai envie de me réfugier. Ça peut paraître paradoxal compte tenu que j’écris des romans plutôt sombres, mais il y a quelque chose de profondément apaisant à passer quelques heures dans un univers dont on contrôle tous les paramètres. Évidemment, devenir auteure était aussi un rêve d’enfant, d’une petite fille un peu solitaire qui avait souvent le nez dans des livres !

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier roman ?

Le plus gros défi auquel j’ai fait face (et c’est commun à de nombreux écrivains), c’est d’affronter le fameux syndrome de l’imposteur. On remet tout en doute, de nos idées à notre démarche, on se demande si on « mérite » d’être publié. Toutefois, je croyais en mon histoire. J’ai toujours été consciente de la singularité et de l’originalité de Résistance et je demeurais convaincue que ma série méritait sa place sur les tablettes des librairies.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

C’est très variable. Je trouve beaucoup d’inspiration dans la musique à des moments où je ne suis pas en train d’écrire (en voiture, par exemple). Je vais donc réécouter la chanson qui a inspiré la scène sur laquelle je m’apprête à travailler quelques fois avant de me mettre au travail. Toutefois, lorsque j’écris, je préfère la musique d’ambiance sans paroles ou le silence. Je me tourne donc souvent vers des bandes originales de séries et de films si j’ai besoin d’être accompagnée par la musique à ces moments-là.

Avez-vous un plan avant de commencer un roman ou écrivez-vous selon votre instinct ?

Un peu des deux ! Je connais toujours le début, le milieu et la fin de mon projet avant d’en commencer la rédaction. Je précise également certaines scènes intermédiaires jusqu’à obtenir un plan grossier. La suite, c’est l’instinct et mes personnages qui s’en occupent.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

On ne peut pas trop peaufiner un manuscrit. S’il faut évidemment lâcher prise à un moment donné, il est important de le faire lire par des proches, accepter la critique et remettre son ouvrage sur le métier autant de fois que nécessaire.

Quels sont vos prochains projets ?

Le recueil Gère tes fesses, filles ! auquel je participe devrait paraître cet automne ou au début de l’année prochaine. Il regroupe les témoignages de plusieurs auteures qui ont toutes en commun de vivre avec l’anxiété au quotidien. Je travaille aussi sur une duologie qui, pour l’instant, s’appelle seulement « Murphy », qui sera un croisement entre un thriller et une dark romance. Enfin, il y a toujours le tome 3 de Résistance qui attend patiemment son tour. J’aimerais écrire les premiers mots de ce tome ultime d’ici la fin de l’année ou au début de 2025. Le sous-titre sera La rébellion et je vous promets une finale à tout casser !

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