jeudi 29 février 2024

Entrevue avec Julie Dufour

 

Je remercie l'auteure pour l'envoi de la photo 

Biographie

Julie Dufour ou Anna Rose (pseudonyme) est une écrivaine de l'Outaouais, originaire de l'Abitibi-Témiscamingue. Elle a publié cinq livres, dont 4 aux Éditions Essor-Livres et aux Éditions Première Chance. C'est une autrice à la plume engagée qui exploite toujours des sujets sensibles et controversés en vue de sensibiliser ses lecteurs à diverses problématiques qui lui tiennent à cœur. Sans doute parce qu'elle aspire à un monde meilleur.

Crédit : Accueil | Julie Dufour (juliedufourautrice.wixsite.com)

Questions 

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture de livres ?

Adolescente, j’écrivais beaucoup de poésie, d’aphorisme et de citations philosophiques. L’écriture de mon premier livre était la suite logique de ce parcours artistique pour moi. Un défi personnel, un rêve, mais aussi le résultat d’un trop-plein émotif. Je ressentais le besoin de m’exprimer et c’est au travers d’Amy, le personnage principal de mon premier roman intitulé Elle et Moi, que je l’ai fait, pour la première fois. Ce fut une forme de catharsis et ce même si l’histoire était fictive (comme toutes les autres d’ailleurs). Notamment, parce que l’héroïne me ressemblait beaucoup intérieurement. Nous partagions sensiblement la même vision du monde et les mêmes rêves.

J’ai eu un diagnostic de cancer quelques jours suivant la publication de ce livre. C’est ce qui m’a motivé à écrire la suite de cette histoire au cours de la même année. Une suite aux horizons plus lumineux dans l’espoir que mes mots s’inscrivent dans mon subconscient et qu’ils prolongent ainsi ma vie. Qu’ils la rendent plus belle. Elle et Moi pour toujours était aussi, un leg pour mon garçon âgé de neuf ans à cette époque.

Par la suite, les épreuves se sont enchaînées et c’est en écrivant d’une manière, je dirais, compulsive que je les ai traversées. La réalité étant souvent trop dure, je prenais la fuite dans mon imaginaire. Je me suis projetée dans chacun des personnages en vue de vivre autre chose, de changer de peau et d’alléger mon quotidien. Ce fut libérateur.

Qu’est-ce qui vous inspire lorsque vous travaillez sur une nouvelle œuvre ?

Le moteur de ma créativité, c’est toujours l’émotion et mon besoin de dire, de défendre, de revendiquer et de faire réfléchir les autres sur les sujets que je choisis d’exploiter. Seules quelques personnes m’ont inspiré et ont alimenté mes personnages.

Par exemple, le personnage principal de mon roman jeunesse intitulé Le Jardin des premiers papillons ressemble beaucoup à mon fils. La bonté, la sensibilité, le courage et l’ingéniosité de « Marie-Lune » sont toutes des qualités qui le définissent.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

D’écrire d’abord pour lui, librement en respectant le style qui lui vient naturellement.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier livre ?

La révision fut et reste un défi pour moi. J’écris avec un sentiment d’urgence de partager le message véhiculé dans chacun de mes livres, alors je suis toujours trop pressée de finir et de publier. Voilà pourquoi mes écrits sont courts et qu’ils ne sont pas parfaits.

Quels défis avez-vous vécus en vous lançant dans l’auto-édition ?

L’auto-édition comporte plusieurs étapes et j’ai trouvé cela exigeant de voir à chacune de celles-ci au cours du processus menant à la publication. Honnêtement, j’ai préféré mes expériences précédentes et travailler conjointement avec un éditeur. Le travail d’écrivain est déjà assez exigeant en soit. J’aime être davantage encadré et ne pas avoir trop à me soucier de l’aspect promotionnel.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ? 

 Non, jamais. Ayant un déficit de l’attention, je dois écrire dans un silence absolu.

Quels sont vos prochains projets ?

Pour l’instant, je vais prendre une pause de l’écriture et me concentrer sur la promotion de mes écrits. J’aimerais beaucoup que mon dernier roman jeunesse Le Jardin des premiers papillons franchisse les portes des écoles secondaires afin d’aider le plus de jeunes possibles. Surtout, ceux victimes d’intimidation, car sensibiliser les ados à cette problématique, leur proposer des pistes de solution et leur redonner espoir comptaient parmi les objectifs que je m’étais fixés au départ.

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