vendredi 16 février 2024

Du chocolat plein la bouche de Sophie Rondeau

 

Publié chez A Éditeur le 6 février 2024

304 pages

Lu en format papier

4e de couverture

ChöBi. C'est le nom de la chocolaterie-biscuiterie que mon frère jumeau et moi avons fondée il y a quelques années avec Pierrick Jolin, notre associé. Un homme pour le moins particulier. Or, ce dernier vient d'être assassiné… dans la cuisine de notre chocolaterie ! Je m'appelle Léna et j'ai vingt-neuf ans. Je vais tout vous dire. Comment Théo et moi avons créé notre commerce avec Pierrick et pourquoi, au fil des ans, nous avons décidé de mener notre barque sans lui.

Dans la mesure du possible, du moins. Je n'étais pas la grande amie de Pierrick, mais sa mort est tout de même un choc pour moi. Comme je suis de nature plutôt curieuse et que j'aime aller au fond des choses, je ferai tout en mon pouvoir pour découvrir qui a tué notre associé et pourquoi. Ce ne sont pas les suspects qui manquent ! Ah oui… Il y a aussi Alex, le fils des propriétaires de la fruiterie voisine du ChöBi, qui, pendant cette enquête, occupera une place de choix dans mon coeur. Mais meurtre et amour feront-ils bon ménage ? Un roman à mi-chemin entre la chick lit et le roman policier.

Mon avis

Il s’agit du premier livre pour adulte de l’auteure, mais je n’en avais pas l’impression en parcourant les pages. J’ai bien aimé son humour et l’histoire sort de l’ordinaire, si je compare à ce que je retrouve habituellement dans la chick lit. Je crois que c’est pour cette raison que je l'ai autant apprécié. Cela change de la trentenaire qui fête dans les bars tous les soirs et qui tente de trouver l’âme soeur. La romance est présente, mais c’est surtout l’intrigue de la disparition de Pierrick qui est la trame principale du roman.

Léna se met parfois les pieds dans les plats, mais on est loin des personnages principaux étourdis qui gaffent chaque fois. L’auteure a su bien doser tout en gardant le récit humoristique sans tomber dans le cliché. Je vous avoue même que je l’ai trouvée attachante. C’est possible que j’ai adoré Léna, car c’est une entrepreneure et j’ai conscience de tout le travail qu'il y a en arrière et en plus je suis amatrice de chocolats et de biscuits, alors cela m’a fait apprécier le thème davantage.

Alex arrive en seconde place dans ma liste de mes personnages préférés. Il n'est pas très présent, mais il nous garde des surprises. Malgré toutes les épreuves que vivent Léna et son frère, il demeure à ses côtés. Je sais que certains n’aiment pas quand leur conjoint prend le temps de bien digérer une mauvaise nouvelle avant de les recontacter, mais c’est aussi mon cas et je crois que c’est une des raisons du pourquoi je me suis attachée à lui pendant ma lecture.

L’auteure m’a surprise à plusieurs reprises en nous lançant dans de fausses pistes. Comme je regarde parfois des émissions sur Investigation et j’ai hâte de découvrir le coupable, c’était aussi le cas avec cette histoire. Alors qu’elle laissait des indices, je me faisais des idées. Ce n’est pas un roman policier, mais on y retrouve un peu d’enquêtes. C’est ce que j’ai le plus apprécié du livre.

Extraits

Je suis quand même un peu insultée qu’elle aime mieux ses céréales beiges et fades que sa tante préférée (qui est aussi sa seule) ! Si au moins c’était des Froot Loops, des Cinnamon Toast Crunch ou des Corn Pops, je trouverais la compétition plus équitable. Mais bon, je n’en fais pas de cas : elle n’a pas encore : elle n’a pas encore trois ans (p.7)

Il y a deux semaines, il m’a invitée à souper. C’était pas compliqué du tout, super sympa. J’ai toujours trouvé que les choses simples sont les plus agréables, et ça en a été un exemple. On finissait tous les deux une grosse journée, on était crevés, et on n’avait pas plus envie l’un que l’autre de se préparer à souper. Il m’a proposé d’aller manger une poutine dans un petit snack sur le bord du fleuve. (p.26)

Je te répète que tu écoutes un peu trop de séries policières. Les images de vidéosurveillance ne sont plus super pixélisées ou à moitié embrouillées comme dans le temps, quand on ne pouvait pas faire la différence entre Youppi et le bonhomme Carnaval. (p.71)

Nos visages se rapprochent doucement, sans que nos yeux se lâchent, puis je ferme lentement mes paupières, juste avant que mes lèvres touchent les siennes. (p.108)


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