Publié chez les
éditeurs réunis le 26 septembre 2023
364 pages
Lu en format page
4e
de couverture
Québec, 31 août
1911. Lorsque Luigi Pallascio, un ingénieur et homme d’affaires connu, est
condamné à mort pour le meurtre d’une femme de chambre au prestigieux Château
Frontenac, la maîtresse de ce dernier, Victorine Langlois, ne peut l’accepter :
jamais Luigi n’aurait fait de mal à cette misérable fille.
Prête à tout pour
disculper son amoureux, elle fait appel à l’agence de la très réputée Charlotte
Lockwell, une pionnière de l’enquête qui réussit à s’imposer dans un métier
typiquement masculin. Estimant que Victorine a de bonnes raisons de croire à
l’innocence du prévenu, la détective veut bien l’aider. Mais, après s’être
entretenue avec plusieurs personnes de l’entourage de la victime, elle a le
pressentiment que des éléments importants lui échappent. Chacun semble dire la
vérité et, pourtant, cet événement donne l’impression d’en dissimuler d’autres,
plus graves encore, tous reliés par un seul et même fil.
Plus Charlotte
s’évertue à dénouer le noeud de cette histoire, plus elle déterre de sombres
secrets… L’accusé se montrera-t-il digne de la confiance de celle qui essaie de
le sauver ? Charlotte Lockwell trouvera t-elle à temps la clé du mystère
qu’elle s’est engagée à résoudre ?
Mon avis
L’histoire se
déroule peu avant la 1re Guerre mondiale, mais j’aime le fait que
cela se passe à Québec. Même si on se trouve en 1911, il y a certains lieux et
quartiers que le lecteur peut reconnaître. C'est rafraîchissant que la
protagoniste soit une femme détective. On en retrouve peu dans les livres contemporains,
alors l’idée est encore plus originale il y a plus de 100 ans. Ce n’est pas
tout à fait comme un roman de Chrystine Brouillet. L’univers est différent, les
policiers brillent par leur absence, mais l’auteure nous réserve des
surprises.
Que vous soyez
amateur ou pas de l’histoire, si vous aimez les enquêtes, je vous le
recommande. Le récit se déroule à un rythme lent. Charlotte et son adjoint interrogent
de nombreuses personnes, assez pour lancer les lecteurs sur de fausses pistes.
On y voit aussi un peu de romance entre Charlotte et son mari Austin et
Zachari, son adjoint rencontre peut-être son âme sœur. D’ailleurs, Zachari est
mon personnage favori. Pas seulement parce que c’est un passionné de littérature
comme moi, mais je le trouve charmant et il est d’une grande aide pour sa
patronne.
La période
historique sert surtout de décor et explique les agissements des personnages.
Je le regardais en tête surtout lorsqu’on mentionnait la pendaison ou les
relations hommes -femmes. Sans que cela soit un cours, cela m’a fait du bien de
lire un récit d’une époque différente. J’ai même pu en apprendre plus sur ses
années. Chaque chapitre débutent avec une nouvelle date et en plus cela se
déroule pendant ma saison préférée. Cela m’a fait sourire à quelques reprises.
On a l’impression que Charlotte résout l’énigme vite, l’enquête commence au
début septembre et se termine en quelques semaines seulement. En réalisant
qu’elle n’avait pas la technologie du 21e siècle, c’est très impressionnant.
Extraits
Reprenant ses
réflexions, Charlotte laissa défiler les images du chemin qui l’avait menée à
la tête de l’agence paternelle. Elle se revit, jeune et audacieuse, à dix-sept
ans, portraitiste judiciaire au Canadien, le journal de Québec à
l’époque. Cette fonction l’avait amenée à être témoin de plusieurs procès, pour
la plupart scabreux, et lui avait fait prendre conscience des replis les plus
sombres et les plus pitoyables de l’âme humaine. (p.16)
Célibataire
endurci, Zachari semblait se complaire dans une certaine solitude. Cependant,
après une dizaine d’années au ministère, il avait pris conscience que sa vie,
devenue un peu trop sédentaire, manquait d’imprévus. Bien qu’il appréciât
explorer les rues de la capitale, les villages des environs et même, avec ses
maigres moyens, faire quelques voyages en train, jusqu’à Montréal ou New York,
son côté aventurier, qui lui avait fait quitter l’amour d’une Française pour
voguer vers le nouveau continent, semblait de moins en moins rassasié. (p.22)
La veille, arrivé
chez lui plus tôt que d’habitude, Zachari en avait profité pour poursuivre la
lecture de son bouquin. Une fois terminé, il avait refermé lentement le livre
et s’était rendu compte qu’il brûlait d’envie de revoir la belle libraire. Un
coup d’œil au miroir, au-dessus de l’évier de la cuisine, ne l’avait fait
hésiter qu’un court instant. (p.221)
J’adore les
livres aussi. C’est même une passion, mon appartement en est rempli. J’avoue
que j’ai parfois l’impression de perdre la frontière entre les romans que je lis
et ma vie, tellement je me laisse emporter par mon imagination. (p.3050
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