Publié chez les
éditions Pleine lune le 11 septembre 2023
164 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Excellente
conteuse au style vif, Monique Le Maner construit un monde singulier et
fascinant. Toutes situées à l’hiver de la vie, ces 25 nouvelles sont une
succession d’éclairages, tantôt tendres, tantôt amers, ironiques ou tragiques,
parfois même loufoques et fantaisistes sur le temps qui passe, qui a passé,
passera peut-être encore – en somme sur la vie. Une femme disparaît dans un
Provigo. Un vieillard dérive sur un radeau de fortune. Gaston veut s’occuper
seul de Lucette qui ne va pas bien du tout. Un site de rencontres mélange les
dossiers de ses clients. Des vieux se révoltent et forment un parti politique.
Des personnages étonnants, des histoires captivantes.
Mon avis
Bien que ce n’est
pas un genre populaire, j’aime bien en lire une fois de temps en temps et j’ai
un grand respect pour les auteurs qui se lancent dans l’écriture d’une
nouvelle. Comme j’en écris, je sais le travail qui se trouve derrière et
l’effort que cela demande pour mettre le bon mot au bon endroit.
Les nouvelles
peuvent être lues séparément, ce qui est l’idéal si vous lisez peu ou qui souhaite
découvrir cet univers. Vous pouvez continuer plus tard sans perdre le fil. Le
seul point en commun est les protagonistes Lucette et Gaston qui racontent
leurs aventures (ou mésaventures) à différentes époques. Le récit peut se dérouler
lorsqu’ils ont 80 et d’autres dans les années 1940. Ils sont âgés dans la
majorité, mais cela m’a appris davantage sur le point de vue des personnes au
crépuscule de leur vie et ce qu’ils vivent dans le quotidien.
Ma nouvelle
préférée est Recherche dans lequel des personnes discutent par le biais des
annonces de rencontre dans le journal. Je n’ai jamais tenté l’expérience, mais
juste à voir les 4 personnages et essayer de démêler la situation, j’ai ri
jusqu’à la dernière ligne. Lucette m’a fait sourire à quelques reprises aussi
surtout lorsqu’elle mentionne Gaston. Elle est la grand-mère qu’on souhaiterait
avoir dans notre vie.
Certaines
nouvelles sont un peu plus complexes à suivre que d’autres, mais l’auteure a un
don pour écrire des textes courts, intéressants et surprenants. Je le recommande,
si vous cherchez un beau cadeau à offrir à votre mère (ou votre grand-mère) qui
se reconnaîtra en Lucette.
Extraits
Nous ne sommes
plus que quinze si j’ai bien compté. Disons quinze à être restés complets,
parce que si on ajoute ceux aux abattis, bras ou jambes perdus ou engloutis et
qu’on n’a pas encore jetés à l’eau, ça fait plus, c’est sûr. (p.11)
Elles avaient
beau gratter, gratter encore, plus rien, zéro de ce qu’elles appelaient
autrefois (leur) amitié. Peut-être était-ce ainsi depuis le début, il y a près
de cinquante ans. Un pauvre leurre. Comme tant d’autres. (p.26)
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