vendredi 3 juin 2022

Au gré des vents – Esther de Sonia Alain

 


Publié chez les éditeurs réunis le 27 avril 2022

390 pages

4e de couverture

Métis, 1917. À la suite d’une série d’événements tragiques, Esther Beaupré, dix-huit ans, est obligée de seconder son père sur la ferme familiale et de s’occuper de ses cadets. La demoiselle au tempérament indépendant et avide de liberté supporte mal sa nouvelle réalité, d’autant plus qu’elle rêve de s’évader et de parcourir le monde.

Porté disparu depuis la bataille de Vimy et profondément marqué par la guerre, Eliot McNeil revient finalement à Montréal, où il cache son identité, préférant se faire passer pour mort. Refusant de croire au décès de celui pour qui son coeur bat, Esther part pour la grande ville afin de le retracer. C’est toutefois un homme perdu dans une spirale infernale le détruisant à petit feu qu’elle parvient à retrouver, et elle ignore si elle peut aimer celui qu’il est devenu.

Eliot sera-t-il à même de combattre ses démons et de reprendre sa vie en main ? Jusqu’où Esther sera-t-elle prête à aller par amour pour lui ?

Les retrouvailles seront houleuses alors que, dans l’ombre, un homme cherche à atteindre la jeune femme par tous les moyens pour l’empêcher de déterrer ses secrets et la mettre hors d’état de nuire.

Mon avis

J’ai lu tous les romans de l’auteure, je n’allais donc pas passer l’occasion de lire sa dernière romance historique. Bien que j’aie aimé le premier tome, j’ai une préférence pour celui-ci. Il est captivant et les protagonistes m’ont fait vivre des montagnes russes d’émotions.

Bien que 100 ans nous séparent, je me suis déjà posé les mêmes questions qu’Esther en lien avec la vie à la ville vs la vie à la campagne. Elle tente sa chance à Montréal et je vous laisse découvrir si ce déménagement se passe au-delà de ses espérances. Eliot m’a frustré par moment, mais il m’a touché vers la fin. J’admire les personnages qui essayent d’améliorer leur sort. Dans ce cas-ci, il avait vraiment touché le fond du baril. J’ai remarqué que ce roman contient moins d’érotisme que les autres livres de l’auteure, mais j’ai apprécié la profondeur de la relation des protagonistes et pas seulement entre eux. La famille est très importante. Dès les premières pages, j’avais hâte de connaître leur évolution. Ils ne sont pas parfaits, mais en comprenant leurs réactions, on veut leur donner une chance et on se reconnaît un peu entre eux malgré l’époque.

Quant aux antagonistes parce qu’il y en a plus qu’un, c’est exactement le genre que j’aime retrouver dans les bouquins bien qu’ils ne sont pas très présents. Toutefois, cela ne les empêche pas de créer des problèmes assez sérieux. J’avoue que l’histoire aurait été ennuyeuse sans eux.

Je recommande de lire les aventures d’Aimeline, car certains événements s’entrecroisent et des personnages reviennent. Le contexte historique est bien présent, on peut ressentir l’ambiance de l’époque de la Première Guerre mondiale au Québec et quelques scènes se déroulent en Europe. La vie à Montréal n’était pas rose et on peut le voir à travers Esther et son amie qui l’hébergeait. Chaque chapitre apporte de l’information qui pousse le lecteur à poursuivre sa lecture. L’auteure a un don pour nous garder captifs jusqu’à la fin. C’est un excellent mélange d’intrigue et de romance qui nous surprend.

Extraits

Surtout, elle refusait de se montrer méchante avec lui comme leur mère l’avait été. Elle gardait en mémoire la cruauté de celle-ci et son indifférence envers eux, en particulier Aimeline. Seule, Violette avait trouvé grâce à ses yeux. (p.43)

Le moment était venu pour Charlotte de tourner la page. Esther se gardait de partager son opinion avec les autres membres de la famille afin de ne pas médire de sa sœur ; toutefois elle se promettait d’envoyer sous peu une lettre à Charlotte et d’aborder la question avec elle. Il était temps de la secouer.  (p.86)

Blessée au plus profond de son être, elle redressa la tête et carra les épaules en s’efforçant de ne rien laisser transparaître de son désespoir. Si elle n’avait pas été aussi abattue, elle l’aurait giflé de nouveau. (p.181)

Ma chronique du premier tome

Mon entrevue avec l'auteure 

 

 

 


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