mercredi 22 décembre 2021

Entrevue avec Véronique Blanchette


Biographie

Véronique, infirmière de profession, nage dans plusieurs passions : la lecture, l'écriture, le dessin et la musique, notamment. Malgré son intérêt pour les romans imaginaires, ce n'est qu'en mars 2017 qu'elle invente ses propres personnages dans un univers s'inspirant de jeux vidéo et de dessins animés. Elle commence donc à noter ses idées pour, finalement, donner vie à Scarlet, son personnage principal.

Crédit : Véronique Blanchette (Author of Le faucheur d'âmes) (goodreads.com)

Questions

Qu’est-ce qui t’a inspiré pour la création à Scarlet?

Plusieurs choses, c’est certain! On a quelques fois comparé Scarlet à Harry Potter et je ne peux nier que l’univers de J.K. Rowling a été un vrai coup de cœur pour moi. Toutefois, je crois que cette inspiration a été inconsciente. Mes sources premières sont les jeux vidéo (je suis une geek) dont The Legend of Zelda. On peut y retrouver le côté aventure, univers avec étapes spécifiques pour le grand final, quêtes secondaires, etc. Il y a aussi les MMORPG (j’ai joué un peu à WoW, mais beaucoup à FFXIV. Je pense ici au système magique, dont la classification. Par exemple, dans FFXIV, je jouais un Mage blanc (soigneur) et j’adorais l’herboristerie…) Ce n’est donc pas un hasard si Scarlet possède ces deux particularités.

Dans mes sources d’inspirations, je dois absolument parler des animes japonais/mangas. Je crois qu’on ressent beaucoup cette influence dans les interactions entre mes personnages. Humour, mais aussi exacerbation des émotions. Je suis une grande admiratrice de Fullmetal Alchimist… Cette merveilleuse histoire est ce qui, après mûre réflexion, m’a le plus influencée pour Scarlet. 

Quels défis as-tu rencontrés pour l’écriture du premier tome?

Je crois que le défi a été de mettre en place mon univers et de faire « confiance » aux lecteurs. Lors de mes premiers jets, je répétais un peu trop mes informations. J’avais une très grande crainte de perdre mon lectorat lors de sa lecture. Le premier tome est déjà un livre où je pense prendre le liseur par la main et le guider vers la suite (il s’adresse aux jeunes adolescents, il va sans dire). Ainsi, avant les réécritures, je ne prenais pas que la main du lecteur, je prenais plutôt son corps au grand complet, ha ha!

 

J’ai eu aussi du mal avec les points de vue. C’est encore quelque chose dont je dois porter attention lorsque j’écris. Je suis une débutante et, je dois le dire, je possède très peu de connaissances littéraires. Jusqu’à tout récemment, je ne saisissais pas ce que signifiait le ton d’un texte.

As-tu fait de la recherche avant de te lancer dans le premier tome afin de créer un univers qui se tient?

J’ai fait de la recherche au fur et à mesure de l’écriture. Puisqu’il s’agit d’un univers fantaisiste, j’ai l’impression que les questionnements viennent tardivement, contrairement à l’historique où la recherche est très importante. Dans Scarlet, j’ai été lire sur l’herboristerie, ça va de soi, et sur les techniques pour confectionner des lotions, etc. Donc oui, mais j’ai surtout fait marcher mes méninges.

As-tu fait un plan afin d’étaler les aventures de Scarlet sur trois tomes?

J’ai fait une ligne directrice. Je savais ce que je voulais révéler à la fin de la série, je savais l’origine de la quête principale, mais je mentirais si je disais que je savais exactement en quoi se détaillait la quête. Bien entendu, la ligne directrice a évolué au fur et à mesure de l’écriture. Par exemple, mon idée s’est solidifiée lors du travail d'édition du tome 1. J’avais avancé le tome 2 et là, j’ai eu des flashs que je ne pouvais pas ignorer. J’ai donc apporté les modifications nécessaires pour bien orienter ou surprendre le lecteur.

D’où t’est venue la fascination pour le fantastique?

Je suis une grande rêveuse au cœur d’enfant. Honnêtement, je suis une gamine. Je m’extasie devant les petites choses. J’aime les histoires jeunesse. J’ai autant de plaisir que mon garçon de 4 ans à écouter des émissions pour enfants. Je suis une personne qui a un besoin de s’évader l’esprit dans des univers imaginaires. Je le fais par la lecture, par l’écriture, mais aussi par le dessin. Je suis une créatrice.

Bon, finalement, pour répondre à la question, j’ai un souvenir qui remonte à très très loin, d’avant mes 5 ans. Je revois mes parents jouer à Secret of Mana, un jeu vidéo sur la Super Nintendo. J’avais un immense plaisir à voir évoluer les personnages dans un univers inventé, avec de la magie et des créatures fantastiques. Une petite larme pour le dragon (les admirateurs de ce jeu comprendront la référence). Peut-être que cet amour par la fantasy remonte à ce souvenir, qui sait?

Quelles autres œuvres conseillerais-tu à un lecteur qui a adoré ton univers?

Harry Potter (bien entendu), À la croisée des Mondes, Bobby Pendragon, Eragon, les contes des Frères Grimm, Fullmetal Alchimist, Demon Slayer (que j’ai découvert que tout récemment), etc.

Sinon, au niveau des jeux vidéo : The Legend of Zelda (en général), Secret of Mana, Fable, Skyrim, Les Royaumes d'Amalur : Reckoning, etc.

Quels conseils donnerais-tu à un nouvel auteur?

Honnêtement, je ne suis pas la meilleure pour conseiller un nouvel auteur puisque je me sens encore comme une nouvelle auteure. Bref, je crois que le meilleur conseil que je puisse donner est de commencer à écrire et arrêter de se dire que l’on devrait écrire. Je pense qu’en général nous sommes beaucoup à nous mettre des limites avant même de commencer un projet. Si tu as envie d’écrire, eh bien, fais-le. C’est en commençant que l’on peut s’améliorer, pas avant.

Quels sont tes prochains projets?

J’ai commencé à écrire une nouvelle série, encore dans la fantasy. Je suis encore en mode exploratoire. Je ne me mets pas de pression avec ce projet. Je ne sais donc pas encore combien il y aurait de tomes, si ce projet va voir le jour avec une maison d’édition. Je sais ce que je veux dévoiler à la fin de la série et je crois que mon public sera légèrement plus vieux que Scarlet, même s’il reste encore très large (comme Scarlet qui peut plaire autant aux jeunes qu'aux adultes).

J’aimerais bien illustrer des albums jeunesse, mais entrer dans cette branche de la littérature semble fort compliqué surtout lorsqu’on veut être auteur et illustrateur à la fois. Mais encore une fois, j’essaie de ne pas me mettre la pression avec tout ça.

À suivre…


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