Native de
Laval, Alexandra Roy parcourt le monde en quête de nouvelles
aventures et d'inspiration pour ses romans. Journaliste et auteure, elle a
collaboré avec divers médias de renom et dirige actuellement un magazine
spécialisé en voyage au Québec, en plus d’écrire des textes pour d’autres
clients.
Crédit : Alexandra Roy - Les Éditeurs réunis
(lesediteursreunis.com)
Questions
Selon
toi, quelles sont les différences entre écrire une chick-lit et une série
jeunesse ?
Écrire une
chick-lit demande que l’on s’adresse à un public féminin plus âgé, normalement
âgé entre 20 et 50 ans, tandis que la littérature jeunesse vise les enfants et
les adolescents. D’un point de vue narratif, il faut donc se glisser dans la
peau d’un personnage plus jeune, si on écrit pour les jeunes, et donc penser à
des trucs qui les font rire eux ou encore qui correspondent aux problématiques
qu’ils vivent à cet âge. Il faut se mettre dans la peau d’un adolescent/enfant
et tenter d’utiliser leur langage, pour les rejoindre, tandis que pour écrire
une chick-lit, il faut se glisser dans la peau d’une femme plus mature,
dynamique et drôle, qui travaille habituellement dans un magazine ou une boîte
de mode, un peu comme on voit dans les films américains. C’est mon genre
d’histoire et de film préféré, car je m’imagine toujours à leur place !
Quels défis as-tu rencontrés lors de l’écriture de
ton premier roman ?
Cela a été
difficile de commencer un projet et de le terminer. Écrire un roman n’est pas
facile alors cela a mis ma persévérance et ma patience à rude épreuve. Il a
fallu que je persévère et que je veuille vraiment le publier, mais je le
voulais. Également, j’ai dû essuyer des refus de la part d’éditeurs, alors ça a
été difficile ; je me disais que je n’avais peut-être pas choisi la bonne
branche de carrière. Finalement, j’ai réessayé avec d’autres éditeurs et cela a
fonctionné et donné un roman extraordinaire inspirant pour les jeunes victimes
d’intimidation à l’école.
Quels sont tes inspirations lorsque tu écris ?
Dans les deux
cas (littérature jeunesse et chick-lit), je m’inspire de ma vie personnelle
pour écrire mes histoires et donner vie à mes personnages. Sinon, ce sont des
histoires que les gens me racontent qui m’inspirent et que j’insère dans mes
récits. Mais je mets toujours beaucoup de «moi» dans mes textes. Certains faits
sont vrais, tandis que d’autres sont complètement inventés ! Je m’inspire
également aussi des nombreux voyages que je fais, étant journaliste de voyage.
La mer et les palmiers m’inspirent énormément. Pour être sûre de ne pas oublier
mes idées, je prends souvent des notes dans un cahier que je traine partout
avec moi ou dans mon cellulaire. Par la suite, je choisis les meilleures idées
et les insère dans les romans que j’écris.
Pourquoi
avoir choisi l’intimidation comme thème de ton premier roman jeunesse ?
Parce que je
cherchais un sujet pour un premier roman, et je me souvenais d’un petit garçon
que j’avais connu à l’école secondaire, et qui avait souffert d’intimidation en
milieu scolaire. Alors que tout ce qu’il voulait, c’était se faire un ami,
c’était plutôt des problèmes et des insultes qu’il récoltait. Tout le monde
l’écœurait. J’ai donc eu envie d’écrire son histoire, telle que je me l’étais
imaginée, afin de démontrer que les personnes ayant été intimidées ou les moins
populaires au secondaire peuvent, elles aussi, réussir dans la vie, en dépit de
leurs différences, souvent même plus que les autres. Elles peuvent surmonter
les embûches qu’elles ont connues. Comme le dit le dicton : «n’écoeure
jamais le petit nerds à l’école, car un jour il pourrait être ton
patron !». C’est comme ça que je me suis imaginé le petit garçon qui s’est
découvert un talent en dessin grâce à un «crayon magique». Je me suis inspirée
de lui pour créer le personnage, mais j’ai inventé une bonne partie de l’histoire.
Quels conseils donnerais-tu à un nouvel
auteur ?
Mes conseils
sont d’écrire un livre et de le terminer, coûte que coûte. C’est la partie la
plus difficile, car on peut avoir une idée et avoir envie d’en faire un livre,
mais de là à mettre son plan à exécution et terminer le projet, c’est une autre
paire de manches. La plupart ne terminent pas les projets qu’ils commencent,
car écrire peut être long et décourageant.
Une amie
écrivaine m’a donné un conseil, que j’ai trouvé brillant, une fois. Elle m’a
dit : «moi, je termine toujours un premier jet d’abord pour m’assurer de
terminer l’histoire, même si elle n’est pas parfaite, pour être certaine de
pouvoir mettre un point final au texte. Par la suite, je peaufine et fais mes
recherches pour améliorer le roman». Je trouve que cela fait du sens et j’ai
commencé à appliquer ce conseil, que je donnerais également aux autres.
Aussi, il faut
avoir une bonne idée de comment débute l’histoire que l’on veut raconter, et
comment elle se termine, sinon, on ne sait pas où on s’en va ! Et enfin,
il faut vraiment vouloir pour écrire un livre et le terminer. Cela prend de la
volonté, de la détermination et de la persévérance ! Et, bien sûr, une
bonne histoire et un talent pour la raconter.
Quels
sont tes prochains projets ?
Je termine
actuellement une chick-lit qui sera intitulée «Aller (presque) simple pour le
Costa Rica» qui sera publiée chez les éditeurs réunis. Le roman qui sera publié
cet hiver met en scène deux reporters qui se font la guerre pour remporter un
grand prix d’envoyé spécial décerné par le rédacteur en chef de leur magazine.
Sinon, j’ai toujours plusieurs projets dans mes coffres comme un projet de
série de livres chick-lit avec une collège auteure ainsi que d’autres idées de
chick-lit et de romans jeunesse, mes deux styles d’écriture (et de
lecture !) de prédilection.
Ma chronique du
tome 1 de Gang de filles : Une lectrice compulsive: Gang de filles – Les montagnes
russes d’Amy d’Alexandra Roy
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