Publié chez
Édiligne en juin 2021
350 pages
4e
de couverture
Pour elle, impossible de finir comme les autres victimes. Jaybee
travaillera d’arrache-pied pour être la meilleure de l’ATG, une agence qui
offre des services de tueurs à gages. Elle vouera sa vie à rester imbattue.
Jusqu’au jour où ses supérieurs en décideront tout autrement… Elle deviendra
alors un sujet expérimental nommé JA.247.
Pour lui, son existence se résume à souffrir sous les mains de ces
scientifiques devenus, depuis trop longtemps, ses bourreaux. L’idée d’une vie
différente, loin de ce laboratoire, lui est interdite. Exhibé comme le sujet le
plus prometteur, VE.201 doit étouffer ses instincts pour éviter davantage de
torture. L’arrivée de cette codétenue lui donnera enfin une bonne raison de se
rebeller.
Mais comment savoir si ce sont leurs réelles émotions ou la science qui mènent
ces deux êtres sanguinaires à une telle attirance ? Trouveront-ils la force de
repousser leurs pulsions tout en étant épiés et étudiés par ceux qui hantent
leur vie ?
Comme quoi il faut souffrir pour mieux tuer…
Mon avis
Je remercie tout d’abord la maison d’édition pour le service presse. La couverture et le résumé m’avaient intriguée et comme j’aime les histoires dystopiques, j’avais de grandes attentes pour ce roman. Je vous suggère d’attacher votre tuque avec de la broche avant d’entamer cette lecture, car elle décoiffe dès le premier chapitre. Contrairement à ce que je lis d’habitude, c’est loin d’être une romance ou une chick-lit. Jaybee n’a pas d’amis et il y a un peu d'amour, mais ce n’est pas le thème principal.
J’essayais de penser à un roman dans le même genre parmi ceux que j’ai lus et je n’ai rien trouvé. À part les classiques comme Hunger Games et Divergence, c’est encore un style nouveau pour moi. Library Wars est une dystopie, mais il contient beaucoup plus d’humour que les aventures de Jaybee.
Je ne vous cacherais pas que cela m’a pris un moment avant d’entrer dans l’histoire. Effectivement, le premier chapitre dévoile de l'action, mais peu de détails. Toutefois, je voyais Jaybee comme un personnage froid qui ne pensait qu’à tuer et qu’elle utilisait son amant pour se débarrasser de son trop-plein d’hormone. Est-ce que c’est toujours le cas rendu à la fin ? Je vous laisse le découvrir. Le seul indice que je vais vous donner est que l’attente vaut la peine.
L’écriture est quand même sanglante, ce n’est pas pour rien que le roman est recommandé aux 18 ans et plus. Il comporte aussi de l’érotisme, juste assez pour ajouter du piment à l’histoire. Par contre, je n’écouterais plus la chanson All of you de la même façon. Je crois que c’est la scène qui m’a donné le plus froid dans le dos, car j’avais de bons souvenirs auparavant. Si vous aimez les films d’action, vous ne risquez pas d’être dépaysé, car j’avais le sentiment de regarder James Bond mais version féminine.
L’histoire est écrite avec deux points de vue et j’ai commencé à apprécier cette façon depuis que j’ai lu le premier roman de Mychèle Sorel. Je crois que c'est important de voir les visions féminines et masculines et je sais que cela peut représenter un défi pour l’auteur que Jennifer a relevé avec brio.
Quant à VE.201, il demeure mystérieux jusqu'au dernier chapitre. Je sens que je vais devoir me procurer le prochain tome pour vraiment en apprendre plus sur lui. On connaît sa véritable identité et la situation dans laquelle il se trouve, mais c’est presque tout.
Les antagonistes rendent l’histoire mémorable et qui font en sorte que c’est presque impossible de déposer le roman avant d’atteindre la fin. J’aime qu’ils soient différents de ce à quoi je suis habituée et je donne une étoile supplémentaire à l’auteure pour cette raison.
Extrait
Je suis coupable d’être qui je suis et je ne peux pas changer ça. Le psy à
rabais vous dirait que je souffre d’anthropophobie. Vous savez, la peur et le
mépris du genre humain. Moi, ce que j’aimerais vous dire, c’est ces gens qui me
collent cette étiquette et qui font de moi une antisociale. Je fais peur aux
gens et je n’essaie pas de les rassurer. Je pourrais très bien me conformer à
ce qu’ils veulent : être vêtue comme eux et sourire à toute la société.
Mais un tailleur dissimule très difficilement mon double holster dorsal. Et
puis, je vous l’ai dit ¨je mens très mal. (p.26)
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