mercredi 8 mai 2024

Un chien parmi les loups de Marie-Jeanne Rioux


 

Publié chez A Éditeur le 2 avril 2024

312 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Je suis Oslo, biologiste fasciné par le Grand Nord canadien. Ayant obtenu une bourse pour étudier les loups arctiques, je m'envoie pour un séjour de trois mois dans une base militaire située sur l'île d'Ellesmere, au Nunavut. C'est avec ma cargaison de tisane au gingembre et de colliers émetteurs que je pose les pieds dans ce majestueux territoire que je n'avais jusqu'à maintenant admiré que dans les livres. Mais malgré tous les mois de préparation, rien ne se passe comme prévu. Et ma plus belle découverte n'a rien à voir avec mes loups.

Moi, c'est Alaska, pilote d'hélicoptère dans les Forces armées canadiennes, aussi surnommé l'orphelin d'Elmendorf. Mon contrat pour les trois prochains mois: être le pilote assigné à une équipe de scientifiques. On m'offre un été complet en compagnie de mon grand frère vétérinaire et de mon meilleur ami mécanicien, dans un lieu qui me rappelle mon chez-moi. De magnifiques vacances en vue ! Mais à l'instant où je croise les yeux brumeux de ce biologiste, mes certitudes sont remuées et mon coeur hésite entre préserver une amitié précieuse et laisser germer un amour foudroyant. La brise du Grand Nord chassera le brouillard en même temps que les plans des deux hommes, dévoilant leur douce histoire d'amour.

Mon avis

C’est une belle romance M-M (ou HH), très bien écrite tout comme les autres œuvres de l'auteure. J’ai aimé que cela soit écrit à deux voix, comme cela le lecteur connaît le cheminement d’Oslo et d’Alaska. Vous ne serez pas surpris que malheureusement, il y a un homophobe dans le groupe et même s’il avait un passé sombre, c’est le personnage que j’ai le moins apprécié de l’histoire.

Comme les chaleurs arrivent à grands pas, j’ai trouvé cela rafraîchissant de parcourir un roman qui se déroule dans le Grand Nord. C’est une région que l’on retrouve peu dans la littérature et cela m’a évité de penser aux canicules qui vont arriver trop vite. Comme je travaille avec des biologistes, je crois que l’auteure a écrit une œuvre réaliste, car il y a plusieurs détails que mes collègues me partagent qui se sont retrouvés dans le livre.

Bien que j’aie aimé les deux protagonistes, j’ai une légère préférence pour Oslo, car je me suis reconnue davantage quand il parlait de ses crises d’angoisse. Heureusement, ça n’a jamais été comme il le décrivait, mais j’ai ressenti de la compassion. En même temps, j’aurai souhaité avoir un Alaska dans ma vie. Les deux personnages sont intéressants et vous allez vouloir connaître la suite.

Extraits

Dans cette famille, si tu ne te spécialisais pas en génétique, tu te faisais toiser de haut. Et si tu osais étudier autre chose que les sciences, là, c’était le déshonneur. (p.15)

Ramener des inconnues dans mon lit, ce n’était juste pas mon truc. J’avais eu des fréquentations, des histoires de quelques jours, au plus quelques semaines, mais aucune femme ne m’avait comblé entièrement. Et le plaisir charnel seul ne me rassasiait pas. J’avais peut-être trop d’attentes. (p.22)

En gros, séparer les sexes évitait les tentations et les possibles conflits. Je pouvais comprendre que dans un milieu fermé et hiérarchisé comme l’armée entretenir une relation intime pouvait s’avérer délicat. (p.53)

À garder mes distances avec les inconnus pour éviter qu’ils me refilent un virus qui me ferait vomir. C’était handicapant et épuisant. J’ai appris à vivre avec cette phobie, mais il y avait des périodes et des situations où elle se faisait plus présente et oppressante. (p.61)

Depuis le Groenland, tu passes ton temps à me venir en aide. C’est à croire qu’on t’a engagé pour être ma nounou. C’est presque gênant. (p.74)

Mon entrevue avec l'auteure 

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