Publié chez A
Éditeur le 2 avril 2024
312 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Je suis Oslo,
biologiste fasciné par le Grand Nord canadien. Ayant obtenu une bourse pour
étudier les loups arctiques, je m'envoie pour un séjour de trois mois dans une
base militaire située sur l'île d'Ellesmere, au Nunavut. C'est avec ma
cargaison de tisane au gingembre et de colliers émetteurs que je pose les pieds
dans ce majestueux territoire que je n'avais jusqu'à maintenant admiré que dans
les livres. Mais malgré tous les mois de préparation, rien ne se passe comme
prévu. Et ma plus belle découverte n'a rien à voir avec mes loups.
Moi, c'est
Alaska, pilote d'hélicoptère dans les Forces armées canadiennes, aussi surnommé
l'orphelin d'Elmendorf. Mon contrat pour les trois prochains mois: être le
pilote assigné à une équipe de scientifiques. On m'offre un été complet en
compagnie de mon grand frère vétérinaire et de mon meilleur ami mécanicien,
dans un lieu qui me rappelle mon chez-moi. De magnifiques vacances en vue !
Mais à l'instant où je croise les yeux brumeux de ce biologiste, mes certitudes
sont remuées et mon coeur hésite entre préserver une amitié précieuse et
laisser germer un amour foudroyant. La brise du Grand Nord chassera le
brouillard en même temps que les plans des deux hommes, dévoilant leur douce
histoire d'amour.
Mon avis
C’est une belle
romance M-M (ou HH), très bien écrite tout comme les autres œuvres de l'auteure.
J’ai aimé que cela soit écrit à deux voix, comme cela le lecteur connaît le
cheminement d’Oslo et d’Alaska. Vous ne serez pas surpris que malheureusement,
il y a un homophobe dans le groupe et même s’il avait un passé sombre, c’est le
personnage que j’ai le moins apprécié de l’histoire.
Comme les chaleurs
arrivent à grands pas, j’ai trouvé cela rafraîchissant de parcourir un roman
qui se déroule dans le Grand Nord. C’est une région que l’on retrouve peu dans
la littérature et cela m’a évité de penser aux canicules qui vont arriver trop
vite. Comme je travaille avec des biologistes, je crois que l’auteure a écrit
une œuvre réaliste, car il y a plusieurs détails que mes collègues me partagent
qui se sont retrouvés dans le livre.
Bien que j’aie
aimé les deux protagonistes, j’ai une légère préférence pour Oslo, car je me
suis reconnue davantage quand il parlait de ses crises d’angoisse.
Heureusement, ça n’a jamais été comme il le décrivait, mais j’ai ressenti de la
compassion. En même temps, j’aurai souhaité avoir un Alaska dans ma vie. Les
deux personnages sont intéressants et vous allez vouloir connaître la suite.
Extraits
Dans cette
famille, si tu ne te spécialisais pas en génétique, tu te faisais toiser de
haut. Et si tu osais étudier autre chose que les sciences, là, c’était le
déshonneur. (p.15)
Ramener des
inconnues dans mon lit, ce n’était juste pas mon truc. J’avais eu des
fréquentations, des histoires de quelques jours, au plus quelques semaines,
mais aucune femme ne m’avait comblé entièrement. Et le plaisir charnel seul ne
me rassasiait pas. J’avais peut-être trop d’attentes. (p.22)
En gros, séparer
les sexes évitait les tentations et les possibles conflits. Je pouvais
comprendre que dans un milieu fermé et hiérarchisé comme l’armée entretenir une
relation intime pouvait s’avérer délicat. (p.53)
À garder mes
distances avec les inconnus pour éviter qu’ils me refilent un virus qui me
ferait vomir. C’était handicapant et épuisant. J’ai appris à vivre avec cette
phobie, mais il y avait des périodes et des situations où elle se faisait plus
présente et oppressante. (p.61)
Depuis le
Groenland, tu passes ton temps à me venir en aide. C’est à croire qu’on t’a
engagé pour être ma nounou. C’est presque gênant. (p.74)
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