Publié chez Saint
Jean le 19 mars 2024
400 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Un Breton
débarque au Québec, le cœur rempli de rêves et de courage... . 1920. Survivant
de la Grande Guerre, Adrien Le Cain revient dans sa Bretagne natale bardé de
médailles militaires. Ne lui manque que la Légion d’honneur, mais qu’importe,
il a une destinée à tracer. Célibataire, il émigre au Québec... à
Lac-Bouchette! L’adaptation est difficile pour cet étranger « qu’on r’garde de
travers, voleur de job et de fille à marier »… .
Jeune homme
sensible mais déterminé, Adrien en a dedans. Il rêve de se poser ici pour
toujours et de fonder une famille. Pour y arriver, il devra travailler fort!
Pourquoi le destin s’amuse-t-il à placer tant d’obstacles sur son chemin ? .
Les sept femmes
d’Adrien, en plus de célébrer le retour de Christine Lamer, est une magnifique
histoire de survie, mais aussi d’amour, de réussite professionnelle et d’un
bonheur durement gagné..
Mon avis
C’est le premier
livre que je lis de cette auteure, mais ma mère m’en avait beaucoup parlé
pendant mon enfance, alors je souhaitais découvrir sa plume. Comme j’apprécie
déjà les romans historiques, je me doutais que j’allais aimer ma lecture. C'est Adrien qui raconte, j’ai trouvé cela
rafraîchissant de parcourir un récit d’un point de vue masculin. Cela m’a fait
sortir de ma zone de confort. Normalement, c’est soit écrit à deux voix ou d’un
point de vue féminin.
Bien que les
péripéties se déroulent pendant l’entre deux guerres, j’ai pu rire à certains
moments surtout lorsqu’Adrien discute avec son ami qu’il a rencontré pendant la
traversée. Je dirais que c’est surtout un récit familial puisqu’on voit Adrien
parle de sa mère, les femmes qui l'ont marqué et sa famille sur plusieurs
années. J’ai aimé son évolution. Le contexte historique y est bien présent,
mais pas au point de décourager le lecteur.
Adrien n’est pas
parfait, mais il a un côté intriguant qui donne envie au lecteur de poursuivre
sa lecture. Il voyage à quelques reprises, alors cela le rend plus intéressant.
Comme il se passe plusieurs événements, ce livre demande de la concentration,
mais cela en vaut la peine et vous risquez moins de manquer un élément important.
D’habitude, je
n’aime pas retrouver des phrases en anglais dans les romans québécois, mais
compte tenu du contexte, je trouvais que les conversations en anglais
expliquaient le contexte historique. D’ailleurs, j’ai aussi remarqué des dialogues
en polonais, car un des personnages était originaire de ce pays.
Extraits
Les exigences
sanitaires des compagnies maritimes sont élevées. La moindre fièvre, éruption
cutanée ou présence de parasites sonnait la fin du rêve américain. Et ce sera
le même manège lors du contrôle médical à l’arrivée. Les autorités du pays hôte
obligent les voyageurs malades à la quarantaine ou pire à l’expulsion, ce qui
signifie retour à la case départ à la charge du transporteur. (p.14)
Don’t panic, my friends ! Vous affolez pas! Depuis le naufrage
du Titanic, les embarcations de sauvetages doivent être suffisamment nombreuses
pour le nombre de passagers. (p.35)
À la différence de mon pays, l’affichage est en anglais à
bien des endroits, comme l’inscription Quebec District Railway sur les tramways
électriques. Je suis plutôt déçu. Plourde ne m’avait jamais mentionné la
prédominance anglophone dans sa province. Les vestiges des occupants français
et britanniques sont remarquables tant dans l’architecture que le commerce
détenu en majorité par les Anglais, alors que la main-d’œuvre est
majoritairement canadienne-française. (p.50)
Assis à côté d’une jeune fille, j’amorce la conversation. La
chance. Elle est francophone. Habite Hull. De l’autre côté de la rivière des
Outaouais. C’est formidable. Je découvre un coin de la capitale canadienne
grâce à cette guide providentielle. (p.114)
Le plus troublant est l’émergence d’un politicien du nom d’Adolf
Hitler. Une lecture alarmante qui a provoqué en moi un profond malaise en me
rappelant la cruauté des Boches. L’idéologie socialisante et xénophobe sur fond
d’antisémitisme me donne mal au cœur et fait craindre le pire. (p.245)
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