Publié chez Libre
Expression le 18 octobre
224 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
« Depuis cinq
mille ans, l'inuktitut et le jappement des qimmiit résonnent dans le Nunavik.
La vie y est cruelle. Mais c'est ce qui la rend belle. Précieuse. » Entre la
taïga et la toundra, un jeune couple inuit du Nunavik se découvre et apprend à
s'aimer. Accompagnés de leurs chiens, les qimmiit, Saullu et Ulaajuk parcourent
un continent encore sauvage, tous libres et solidaires. Quelques décennies plus
tard, une avocate est dépêchée sur la Côte-Nord pour défendre un meurtrier inuk
dont les victimes sont d'anciens policiers de la Sécurité du Québec. Sa quête
de justice l'emmènera au-delà de ce qu'elle avait imaginé.
Mon avis
C’est le deuxième
livre que j’ai lu de cet auteur. J’avais aimé Kukum que j’avais découvert lorsque
je voulais apprendre davantage sur la culture autochtone. Cette fois-ci, il
s’agit d’une histoire à deux voix : Celle d’Ève, une avocate de Montréal
qui est liée à une cause qui se déroule dans la Côte-Nord et celle de Saullu
qui décrit son périple dans le nord avec son conjoint et qui vivent de chasse
et de pêche et qui survivent grâce à leurs chiens qui les transportent où ils
souhaitent aller.
Bien que
j’apprécie les deux protagonistes puisqu'elles sont deux femmes fortes qui
doivent affronter des défis complètement différents, j’ai une préférence pour
Ève. J'ai noté que j'avais plus de points en commun avec elle. Pourtant, sa
situation n'est pas de tout repos et je crois que c’est ce qui m'a le plus
marqué dans le bouquin. Toutefois, le récit Saullu est tout aussi fascinant et
m’a permis d’apprendre des aspects d’un style de vie qui diffère du mien et
qu’on retrouve peu dans les œuvres québécoises. D’ailleurs, j’en profite pour
remercier l’auteur d’ouvrir de nouvelles pistes de réflexion.
Les chapitres
sont courts et vont directement au but et contiennent assez de description pour
que le lecteur puisse aisément s’imaginer l’univers dans lequel les
protagonistes évoluent. J’étais curieuse de découvrir ce livre, car les chiens
ont toujours fait partie de ma vie et que le thème abordé me touchait. Je
craignais avoir la larme à l’œil du début à la fin, mais l’auteur mentionne
surtout l’importance que les qimmiit avaient dans la vie des Inuit.
Je vous avoue que
je suis sortie de ma zone de confort, mais tout comme lorsque j’ai lu Kukum,
j’ai appris des éléments qui m’a permis de mieux comprendre l’humain que cela
soit dans ses beaux et ses mauvais côtés. Si vous cherchez une lecture qui vous
permettra d’affiner votre point de vue, je vous le recommande.
Extraits
Depuis cinq mille
ans, l’inuktitut et le jappement des qimmit résonnent dans le Nunavik. La vie y
est cruelle, Mais c’est ce qui la rend belle. Précieuse. (p.14)
Un chien est
considéré au même titre qu’un humain, il appartient au clan comme un frère,
mais il ne nous viendrait pas à l’idée de le faire entrer dans la tente ou
l’igloo. Qimmiit et humains s’entraident. Chacun a son rôle et sa place. (p.26)
Demander à un
chien d’arrêter de te lécher donne l’habitude le résultat inverse, et Qimmik
pose ses grosses pattes sur mes épaules. Je réfugie ma tête dans sa fourrure
pendant qu’il me lèche de plus belle. (p.62)
Le feu nous
éclaire dans l’obscurité. Les parfums de viande grillée se répandent. La chair
du poisson a un goût fumé. Nous nous couchons, le ventre plein. Ulaajuk serre
mon corps contre le sien. Sa peau est d’une douceur infinie et ses caresses
chassent les incertitudes qui guettent nos vies. Est-ce cela, ce qu’on appelle
le bonheur ? (p.110)
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