Publié chez les
éditions Petit Homme le 5 octobre 2023
400 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
En Grahenne, le
temps a un pouvoir, et Sophie Delapointe ne le sait que trop bien. Car loin
d'être une simple horlogère, Sophie est une chronolangue : elle parle aux
Horanimas, ces horloges pourvues d'âmes, chargées de surveiller le palais et de
prévenir les complots contre le royaume. Le quotidien parfaitement rythmé de la
jeune femme se dérègle le jour où Dimitri, le frère jumeau du roi, lui demande
de réparer un Engrange-Temps, une horloge magique extrêmement rare permettant
de voyager dans le temps.
Mue par le désir
de revoir vivant son père, qui est décédé dans d'étranges circonstances, Sophie
accepte d'aider le prince. Propulsée dans une aventure périlleuse à la cour
royale, Sophie va réaliser à ses dépens qu'on ne joue pas avec les lois du
temps sans en payer le prix...
Mon avis
Je vous le
recommande si vous cherchez une lecture à offrir à votre adolescente pour
l’Halloween ou pour lui faire oublier la grisaille de l’automne. C’est une
œuvre qui pourrait plaire aussi aux adultes, mais je crois qu’il s’adresse
surtout à un public entre 12 à 16 ans.
J’aime bien les
univers magiques et les voyages dans le temps. L’histoire est très bien écrite,
je ne me suis pas perdue malgré les retours, le récit est linéaire et il ne
manquait pas d’action. Sans oublier qu’il y ajoute la royauté et les complots,
je l’ai dévoré d’un seul trait. Je vous rassure, vous n’allez pas rencontrer
une princesse qui espère se marier, c’est plutôt deux princes qu’on retrouve à
diverses étapes de leurs vies. Je vous avoue que je les trouve suspects dès
leur apparition, mais c’est eux qui ont le plus capté mon attention. Ils diffèrent
des princes charmants de Disney.
Les horloges, les
montres et les réveils-matin vivent et parlent, l'idée sort de l'ordinaire. Je
n’en ai pas vu depuis La Belle et la Bête et ils étaient mes personnages
favoris, ce qui est aussi le cas dans le livre.
Je ne connaissais
pas l’auteure avant de lire cette œuvre et je la remercie de m’avoir fait
oublier le quotidien pendant que je parcourais les pages de l’engrange-temps.
On sort complètement de la réalité et je dirais que c’est le point fort du
roman.
Extraits
Que veux-tu, à
mon âge, on peut au moins exiger un peu de confort. Quoi qu’il en soit, je suis
bien mieux ici que dans ces couloirs qui empestent le complot. (p.22)
Sophie
nourrissait une curiosité pour le monde extérieur et, plus le temps passait,
plus ce défaut lui démangeait les entrailles. L’horlogère avait toujours vécu
ici. Sa soif d’inconnu ne s’était nullement étanchée au fil des années, bien au
contraire. Après avoir dévoré chaque recoin de la cité, en partant des marches
jusqu’au port pour s’étendre jusqu’aux nouvelles usines à l’est, elle
contemplait à présent les navires avec une certaine convoitise. (p.43)
Les sorcières
sont un beau mythe pour effrayer les enfants, Sophie. Les premières Horloges
Prodigieuses ont été crées par une importante famille fréhnienne, y a plusieurs
siècles de ça. (p.197)
La forêt se
délecte de la vie et de la mort. Le tour est une balance savamment orchestrée.
Nous, les sorcières, les mages, les chamanes et autres noms dont on nous
affuble aux quatre coins du monde, sommes ses serviteurs. (p.244)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire