mercredi 11 octobre 2023

Entrevue avec Madeleine Fortier

 

Merci à l'auteure pour l'envoi de la photo 

Biographie

Proche aidante pendant 12 ans, elle a souffert d’usure de compassion durant de longues années. Elle fait depuis de la sensibilisation et de la prévention auprès des proches aidants, des bénévoles et des intervenants, par des conférences et l’écriture de deux livres sur le sujet.

Formée en histoire de l’art, elle a écrit son premier roman historique, qui traite d’un artiste du XVe siècle. Elle a aussi commencé à donner des conférences et des formations aux adultes sur la vie et l’œuvre de grands artistes, puis à transmettre sa passion aux enfants en les initiant à l’histoire de l’art.

Elle s’est amusée à écrire des nouvelles fantastiques, et elle prépare actuellement un atelier de création de nouvelles. Les contes du Pourquoi l’ont toujours fascinée, elle a écrit un recueil de 4 histoires ou légendes, et elle anime des ateliers de création littéraire pour la famille. Elle a également écrit les histoires de voyage d’une petite fille, Marjorie, dans le but de familiariser les enfants avec d’autres pays, d’autres cultures, d’autres façons de vivre, et les deux premiers de la série s’accompagnent de livrets d’activité.

Elle a toujours aimé créer. Que ce soit avec les mots ou avec les images, la création est pour elle essentielle à la vie, autant que l’air que l’on respire. Et elle aime transmettre ce qu’elle connaît, par l’écriture ou la pratique, pour aider les autres à vivre mieux.

Crédit : Madeleine Fortier, écrivaine et conférencière

Questions

D’où vous vient votre passion pour l’art ?

J’ai toujours dessiné comme j’ai toujours écrit ! Les 6000 livres de la bibliothèque familiale ont sûrement aidé, avec leurs collections sur les arts… J’ai eu la piqûre pour l’histoire de l’art au Cégep, ce qui m’a décidée à poursuivre ma formation dans le domaine. Mon bac a été très instructif et passionnant. Ensuite, j’ai délaissé un peu le domaine jusqu’à ce que, 30 ans plus tard, j’écrive mon premier roman, dont le prétexte était un artiste du XVe siècle qui m’a toujours fascinée. Les recherches que j’ai faites m’ont vraiment redonné le goût de me replonger dans l’histoire des artistes, de leurs œuvres, de leur contexte, et de leurs objectifs, et j’ai voulu initier également les enfants à l’histoire de l’art, d’une façon à la fois ludique et éducative.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

Ne pas avoir d’attentes : écrire parce qu’on a le goût d’écrire

Bien s’entourer surtout lorsqu’on est en auto-édition

Lire, relire, vérifier son texte, le faire vérifier; ne pas avoir peur de « couper dans le gras », éliminer les éléments inutiles, ne pas faire 400 pages alors qu’en 200 on aura dit tout ce qu’on aura à dire !

Ne pas se décourager !

Peut-être prendre des formations, ou assister à des ateliers d’écriture

Parler avec d’autres écrivains; faire partie d’une association. Autrement dit, ne pas s’isoler !

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre livre ?

Tous les défis que je rencontre sont ceux de la promotion. Car que l’on soit édité avec une maison d’édition ou en auto-édition, le défi reste le même : se faire connaître comme auteur. Trouver nos lecteurs.

Qu’est-ce qui vous a motivée à devenir conférencière ?

Je suis devenue conférencière parce que je voulais aider les personnes qui en aident d’autres à se protéger de l’usure de compassion, dont moi-même j’avais grandement souffert. Les livres sur le sujet ont été écrits par la suite. Tout cela me permet de toucher un grand nombre de personnes et de passer mes messages !

Quelles suggestions donneriez-vous aux lecteurs (ou auteurs) qui ont des préjugés envers la nouvelle ?

Aux lecteurs je dirais (ce sont les commentaires de lecteurs d’ailleurs) : une nouvelle bien ficelée se lit très bien, rapidement. Elle nous tient en haleine jusqu’à la fin. Elle nous permet de découvrir plusieurs univers, plusieurs types d’auteurs, plusieurs histoires.

Aux écrivains je dirais (et c’est ce que je dis aux participants de mon atelier d’écriture de nouvelles) : écrire une nouvelle est une excellente façon de se remettre ou de se mettre à l’écriture. Elle permet de pratiquer le schéma narratif, qui est la base également des romans. Avoir rapidement un produit fini, apprendre à aller à l’essentiel, explorer des sujets et des thèmes variés, voilà quelques-uns des avantages de l’écriture de nouvelles.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Je n’écris pas avec de la musique, car j’ai vraiment besoin de me concentrer. Lorsque je fignole ma mise en page, je peux écouter de la musique classique ou encore Ludovico Einaudi que j’aime beaucoup.

Quels sont vos prochains projets ?

J’en ai plusieurs. Le premier, c’est un livre sur Paul-Émile Borduas pour les enfants qui sortira au printemps 2024. J’en ai déjà écrit un sur Léonard de Vinci. Ensuite, j’ai un projet sur le sentiment d’exclusion. Je veux préparer un livre sur le voyage de Marjorie à Paris, j’ai plusieurs contes et légendes à terminer, je veux apprendre à dessiner des personnages pour illustrer le plus possible mes propres livres; je veux faire un livre sur Marieke, la jeune femme néerlandaise du Moyen Âge des livres Ma sœur par-delà les siècles, peut-être écrire d’autres nouvelles. Bref les idées ne manquent pas, tout ce qui manque c’est le temps, mais j’ai appris à faire une chose à la fois, à bien la faire, et ensuite passer aux projets suivants. Je suis également en train de préparer un atelier d’écriture pour les personnes qui désirent raconter leur propre histoire.


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