Biographie
Tristan Demers
est présent sur la scène culturelle québécoise depuis l’âge de 10 ans. Le
créateur des BD Gargouille et Les Minimaniacs a
vendu près de 300 000 albums et un million de produits dérivés depuis la publication
de ses premiers fascicules photocopiés, au début des années 80. À la tête de
son studio de création et entouré d’une équipe talentueuse, il est le
concepteur de BD adaptées de jouets populaires, comme Les Trash Pack, Les
Zelfs ou Les Shopkins, distribuées aussi en Europe.
Récipiendaire de
plusieurs prix, Tristan a participé à 300 salons du livre et foires
internationales dans une douzaine de pays. Il est également l’auteur d’essais
et de livres documentaires (Emmène-nous à La Ronde, Tintin et le
Québec, L’imaginaire en déroute, Astérix chez les Québécois, etc.)
Enfin, Tristan a
toujours travaillé au petit écran (Le Club des 100 watts, Le Petit journal,
BD Cités, etc.). Il anime en ce moment les émissions jeunesse Dessinatruc, Transformatruc,
Brico-blagues et BAM à Ici Radio-Canada télé et sur
la chaine Yoopa.
Crédit photo et biographie : À propos - Créations Tristan
Demers
Questions
Qu’est-ce qui vous passionne autant à propos du dessin?
La BD me permet d’inventer des récits en mots et en images,
ce médium est l’amalgame parfait entre le narratif et les arts visuels, il
ressemble un peu au cinéma et c’est un moyen d’expression qui me convient
parfaitement.
Avez-vous des bandes dessinées favorites? Lesquelles
conseilleriez-vous à une personne qui vient de découvrir le genre?
Petit, j’aimais bien Iznogoud, scénarisé par le géant
Goscinny, en plus des grands classiques. Je lis moins de BD depuis des années,
passionné des essais et des biographies. Les romans graphiques sont arrivés,
les mangas aussi, la BD a changé pour le mieux et on y retrouve une variété de
titres, plus de 3500 publiés en français l’année dernière seulement! L’idée,
c’est de sortir des sentiers battus et d’oser découvrir autre chose.
Quelles sont vos sources d’inspiration?
Le quotidien, mais aussi les voyages, l’actualité…l’être humain
dans son ensemble, avec ses incongruités. Le truc c’est d’observer car
l’imagination est le regard qu’on porte sur notre société en jouant avec la
réalité!
Quels conseils
donneriez-vous à une personne qui souhaiterait devenir illustrateur?
Être libre sur le papier, ne pas se préoccuper du résultat pour explorer sans retenu. Être trop soucieux du regard de l’autre freine la spontanéité. Un bon dessin est celui qu’on réalise dans un état d’abandon, et non de contrôle.
Avez-vous rencontré des défis lorsque vous avez travaillé
sur Astérix chez les Québécois et Tintin et le Québec?
Je n’ai pas la prétention d’être historien ou archiviste mais je devais travailler avec une rigueur journalistique puisqu’il s’agissait de raconter des faits. La recherche iconographique est toujours un défi mais j’ai toujours beaucoup de plaisir à travailler ce genre de livre documentaire lié à la culture populaire.
D’où est venue l’idée pour la création de Gargouille?
J’avais 10 ans, un sens des affaires et un besoin de m’affirmer par le dessin. J’ai créé mon magazine photocopié, puis mon système d’abonnement. J’avais deux employés et un bureau à 15 ans, des idées plein la tête et je parcourais les foires et les salons du livre. Ça fera 40 ans dans 18 mois et je n’ai pas vu le temps passé ! Je n’ai fait que suivre mon instinct et travaille très fort. Ça m’a rendu heureux.
Quels sont vos prochains projets?
De nouvelles BD, un retour souhaité des salons
post-pandémie, quelques livres documentaires et des cahiers d’exercices de
dessin, ma série Oupelaï! réalisée avec la psychologue Nadia Gagnier, de
nouvelles émissions de télévision, des capsules sur le web et bien d’autres
choses. Je ne m’arrêterai pas de sitôt!
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