Avec Renée Gendron (à droite)
Je
participe à NaNoWriMo (National Novel Writing Month) depuis trois ans. Le but
de ce projet est d’écrire 50 000 mots pendant le mois de novembre. Pour les
auteurs à temps plein, c’est un objectif facile à atteindre. C’est la longueur
d’un roman pour adolescent. Pour d’autres comme moi, NaNoWriMo donne la
motivation nécessaire pour écrire chaque jour. Les deux manuscrits que j’ai
écrits lors de mes deux premières expériences ne verront pas le jour, mais cela
m’a permis de terminer un premier jet au complet.
Pour
atteindre 50 000 mots, il faut en taper environ 2 000 par jour. Pour y arriver,
il faut planifier des séances d'écriture, même si vous n'avez que 30 minutes. Le but de NaNoWriMo est d’écrire chaque jour
sans se rendre malade. En novembre, je me concentre principalement à l’écriture
et cela m’a permis de gagner deux fois. En même temps, je dois me rappeler que
le monde n’arrêtera pas de tourner, si les 50 000 mots ne sont pas écrits avant
le 30 novembre.
Si vous
êtes aussi têtu comme moi, je vous conseille de planifier votre manuscrit et de
remplir une feuille descriptive de vos personnages avant le 1er
novembre. Plus de détails vous aurez, plus vous augmenterez vos chances
d'atteindre votre objectif. Pour vous motiver, vous pouvez joindre un groupe
local qui organise des séances d’écriture tout au long du mois. Pour le
trouver, visitez le site officiel de NaNoWriMo : https://nanowrimo.org/. Je me rends
souvent aux rendez-vous et voir les autres écrire me motive à le faire.
L’agenda
devient mon meilleur ami en novembre. Pour bien m’organiser, je choisis les séances
d’écriture qui sont le plus près. Si vous habitez Ottawa, les MLs en organisent
plusieurs à travers la ville. Quand les séances sont trop loin, je planifie
d’écrire à la maison pour éviter de perdre du temps sur la route.
Il faut
aussi s’écouter, si j’ai une semaine surchargée, je m’accorde le droit de
prendre une pause, car je sais que je vais passer la séance à fixer mon écran
sans avancer. Lors de ma première tentative, j’avais déjà terminé mon manuscrit
et j’ai décidé de le corriger. C’est là que j’ai réalisé l’ampleur du travail
et que j’ai besoin de me concentrer.
Si comme
moi le moindre bruit vous dérange, c’est important de bien choisir les séances d’écriture
puisque la majorité se passe dans des cafés et qu'il y a beaucoup de va-et-vient.
Pour cette raison, je vais à celles qui se déroulent à la bibliothèque et j’écris
la majorité du temps à la maison. Avec mon travail, j’ai aussi appris à créer
un mur autour de moi , ce qui n’est pas chose facile. Malgré mes efforts, je
suis souvent déconcentré et je n’avance pas autant que je le souhaiterais.
Lors de ma
deuxième année, j’ai fait l’erreur de choisir un sujet que je trouvais
intéressant, mais que je connaissais plus ou moins. Je vous conseille d'écrire
sur un sujet que vous connaissez très bien et qui vous passionne. Si vous tenez
à écrire sur un sujet que vous maitrisez moins bien, c’est recommander de faire
vos recherches avant novembre pour ne pas prendre de retard.
Pour ceux
et celles qui atteignent 50 000 mots, attendez avant d’envoyer votre manuscrit
à un éditeur ou un bêta-lecteur. Il s’agit d’un premier jet et il doit être
retravaillé avant d’être partagé. Si vous écrivez un roman pour adulte, cela
représente environ que la moitié de votre manuscrit. Je comprends que vous
aurez envie d’obtenir des commentaires, mais par expérience, je recommande
d’attendre que votre manuscrit soit terminé et corrigé au mieux de votre
connaissance avant de le faire lire pour que votre histoire conserve votre
point de vue. Le premier jet n’est que le commencement. La correction prend
deux fois plus de temps. C’est aussi important de se mettre dans la tête d’un
lecteur durant la relecture pour voir les failles du texte.
Le premier
prérequis pour faire NaNoWriMo est la passion pour l’écriture, car vous allez
avoir des doutes et pas seulement durant un mois. Si vous désirez le mettre en
ligne ou même juste le faire lire par votre entourage, vous prenez le risque
d’obtenir des commentaires négatifs et des refus. Sans compter, plusieurs se
découragent face à l’ampleur du travail.
De nombreuses fois, j’ai fait des séances de dédicaces de 6 heures pour
vendre seulement un livre et ce n’est pas la majorité des lecteurs qui
acceptent de dépenser le plein prix pour un roman. C’est important de ne pas trop avoir
d’attente et d’être prêt à mettre les efforts nécessaires pour réaliser son
rêve. Cela m’a aidé de joindre deux associations et de discuter avec des
auteurs qui vivent les mêmes choses. Toutefois, il faut être prudent et de
trouver les bonnes personnes à qui se confier.
Je vous
souhaite un mois de novembre rempli de péripéties.
The English
version of this article is on Renée Gendron blog, you can find it there : http://reneegendron.com/word-crafting/getting-ready-for-nanowrimo
Thank you for giving me the opportunity to write it.
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