dimanche 18 mai 2025

Jusqu’au bout de nos vies de Marie-Andrée Rompré


 

Publié chez les éditeurs réunis le 7 mai 2025

352 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Sophie et Alexis, deux jeunes trentenaires, forment un couple uni filant le parfait bonheur. Mais leurs projets, leurs rêves et leur liberté sont compromis lorsque Sophie apprend qu’elle est atteinte d’un cancer du sein. Leur besoin de profiter de chaque instant et de s’aimer devient alors plus intense que jamais. Poussés par un puissant désir d’évasion, ils décident de partir à l’aventure en moto et aboutissent dans un petit village côtier de la Floride, où le temps semble s’être arrêté.

Là-bas, on célèbre la lenteur et la joie de vivre. Peu à peu, des rencontres marquantes les amèneront à remettre en question leur vision de la vie et la nature même de leur relation. Mais leur escapade, de courte durée, n’est qu’un intermède avant la reprise des traitements de Sophie. Bientôt, le couple devra prendre son courage à deux mains et faire face à l’implacable réalité. Trouveront-ils la force de surmonter les épreuves qui se dressent devant eux, et de vivre leur amour jusqu’au bout ?

Mon avis

Avec un Canadien sur 2 qui risque d’obtenir un diagnostic de cancer, je trouve que c’est un sujet important à aborder dans les romans. Je vous rassure, l’histoire n’est pas aussi sombre que l’on pourrait imaginer en découvrant la 4e de couverture. L’auteure l’a tournée à sa propre façon et je crois que si vous ne vivez pas les mêmes tourments que Sophie, vous allez possiblement vous poser les questions semblables, un jour ou l’autre dans votre vie. Dans mon cas, comme je connais plusieurs personnes qui sont atteintes du cancer du sein, j’ai été interpellée à le lire.

Au commencement, j’ai apprécié Sophie. Elle démontre un mauvais caractère en s’opposant à ses traitements, mais son opinion change au fil du voyage. D’ailleurs, l’idée d’Alexis de l’amener en road trip en moto serait parfaite, si la protagoniste n’était pas en si mauvaise posture. J’adore les récits de partir en voyage pour mieux se retrouver.

Là où j’ai moins accroché, c’est vers la fin. Un événement se produit qui rendra Sophie heureuse, mais je trouve que cela ne fonctionne pas avec le reste de l’histoire et que c’est une ligne directrice trop souvent utilisée en romance. Je ne peux pas vous en dévoiler plus, je dirais seulement que j'ai noté deux tropes surutilisées, mais il est possible que votre avis diffère du mien.

C’est un roman qui fait du bien, mais qui fait réfléchir par la même occasion. Même si le cancer est le thème principal de l’œuvre, le voyage prend une place importante et je crois que c’est ce qui va rejoindre la majorité des lecteurs.  Sophie est résiliente vers la fin et je ne l’admire que davantage pour cette raison.

Extraits 

Sa coquille dure ne craquait pas souvent. Mais aujourd’hui il l’avait sentie se fendre un tout petit peu. Un mince filet. Pour Sophie, c’était une crevasse, Alexis le savait. (p.10)

Du comfort food , ça ne se cuisine pas, mon amour, ça se commande. Il faut bien profiter des avantages de vivre en ville. (p.32)

Sophie se sentait comme une enfant qui venait de comprendre que tout le monde avant elle avait fait sa crise intérieure, son petit acte de rébellion. Personne ne pouvait tolérer un tel traitement, une telle charge mentale sans vouloir tout foutre en l’air au moins une fois. (p.75)

Sophie avait presque dû hurler à travers le vent et son casque de moto pour qu’Alexis puisse entendre la plus belle déclaration d’amour qu’elle lui ait jamais faite. Car aimer, c’était prendre soin de l’autre personne, penser à son bonheur. C’était se respecter et s’aider mutuellement à vaincre les doutes et les peurs. S’aimer, c’était choisir de faire la route ensemble. (p.95)

Ils éclatèrent de rire, trouvant charmant l’effort du propriétaire de satisfaire sa clientèle francophone. Ce n’était pas pour rire de la situation, mais parce que c’était un moment unique et parfait. Ils aimaient l’audace des gens qui essaient même lorsque ça ne fonctionne pas. Pour cette raison, ils adoraient l’idée que cette personne ait tenté de s’attirer la clientèle francophone en écrivant un menu qui pour eux était rigolo. (p.175)

Comme le disait Leonard Cohen: falling in love is never up to you. Ce n’est pas nous qui choississons lorsque l’on tombait amoureux. Pourquoi? Comment? Ces questions n’avaient plus d’importance lorsque cela arrivait. Mais lorsque cet amour était impossible les pourquoi et les comment envahissaient le cerveau. (p.261)

 

 

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