mardi 14 février 2023

Entrevue avec Julie Bosman

 


Biographie

Julie Bosman a fait paraître chez Leméac un recueil de nouvelles, Nous sommes bien seules (2017) et trois romans, M’étendre sur l’asphalte (2018), Patchée pleine de trous (2020) et Pour que demain s'empare de nous (2023). 

Crédit :  Julie Bosman | Écrivains - Leméac Éditeurs (lemeac.com)

Questions

Quelles sont les différences dans le processus d’écriture d’une nouvelle et d’un roman?

La longueur en est une et elle exige un engagement de temps différent, mais le geste d’écriture, dans son essence, reste le même dans les deux cas : on cherche, on écrit, on réfléchit, on réécrit, on peaufine, on doute, on reprend, on doute, on poursuit jusqu’à ce qu’on sente qu’on tient quelque chose.  

Quels défis avez-vous rencontrés lors de l’écriture de votre première œuvre?

Ma première œuvre publiée est le recueil de nouvelles Nous sommes bien seules pour lequel j’ai mené des entrevues avec des femmes seules de cœur et/ou de corps depuis longtemps. Le défi principal était de trouver une voix qui communiquerait ce que j’avais ressenti lors de mes rencontres avec ces femmes. Ça m’a aidée de me donner un cadre, soit celui du monologue écrit à la première personne du singulier.

Quelles sont vos sources d’inspiration?

Tout est susceptible d’agir comme sources d’inspiration. La création a ceci d’extraordinaire qu’elle nous met dans un état d’attention à tout ce qui nous entoure et nous habite. La plupart du temps, ce qui me pousse à écrire, ce sont des questions que je souhaite explorer.

Pourquoi avoir choisi les années 1989 à 1992 pour Pour que demain s’empare de nous?

En fait, le roman couvre les années 1989 à 1999, avec des ellipses de temps. J’ai sélectionné cette décennie parce que je voulais mettre en scène ce trio d’amis traversant la vingtaine alors que le nouveau millénaire se pointe. C’est une période que j’ai moi-même traversé et elle me semblait riche en souvenirs et en événements.

Est-ce que vous avez dû faire de la recherche pour l'écriture de ce roman?

Oui, la recherche constitue une partie importante de mon travail. Dans ce cas-ci, j’ai épluché mes archives personnelles et j’ai consulté les journaux de cette époque, entre autres choses. J’ai également interviewé des amis et lu de nombreux livres.

Quels groupes recommanderiez-vous à une personne qui souhaiterait découvrir l’univers musical de ce début de décennie?

Chacun de mes trois romans inclut à la fin une liste d’écoute musicale très variée. Je recommanderais donc d’explorer ces listes et de faire des découvertes.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel écrivain?

Je me sens moi-même novice et donc mal placée pour offrir des conseils. Je proposerai quand même de lire beaucoup, toutes sortes de choses, d’écrire beaucoup, de faire preuve, comme dirait Dominique Demers, de foi et d’humilité.

Quels sont vos prochains projets?

Je travaille en ce moment au dernier volet de la tétralogie amorcée avec M’étendre sur l’asphalte et poursuivie avec Patchée pleine de trous et Pour que demain s’empare de nous. J’ai commencé aussi à écrire quelques nouvelles. À suivre… dans quelques années !


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