mercredi 20 novembre 2024

Le grand Da Silva -Tome 1 de Frédérique Dufort


 

Publié chez les éditions Boomerang le 12 novembre 2024

352 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Un jeune joueur de soccer qui semble avoir tout pour lui :

Il est bon à l’école.
Il fait partie de la meilleure équipe de soccer de sa ligue.
Il a été accepté en Sport-études au collège Notre-Dame.
Sa famille l’encourage dans tout ce qu’il fait.
Il est grand et bien bâti pour son âge.
Les adultes l’adorent, il est bien élevé et est l’exemple parfait du « bon petit gars ».

C’est ce dernier point qui le dérange de plus en plus : ce qui est merveilleux aux yeux de ses parents n’est malheureusement pas très cool pour les jeunes de son âge.

Et même si tout le monde le surnomme « Le grand Da Silva », hors du terrain, Anthony n’est pas aussi confiant.

Après avoir pris la dure décision de refuser une place en Sport-études, il fera tout pour devenir cool et populaire dans sa nouvelle école, tentant ainsi d’oublier l’intimidation vécue tant au primaire que sur le terrain de soccer.

Mais pour arriver à se démarquer au collège Sainte-Rosalie, le numéro 18 devra découvrir qui il est réellement lorsqu’il ne porte pas son uniforme…

Mon avis

J’ai trouvé cela rafraîchissant de lire une histoire d’un point de vue d’un adolescent. En général, l’auteure s’en ai bien sortie et je crois que les garçons risquent de se reconnaître en Anthony qui est très mature pour un jeune de douze ans. Comme mon anniversaire est en septembre, je comprends ce qu’il ressentait en début d’année.

Toutefois, si vous avez lu Miss Parfaite, vous remarquerez de nombreux points en commun avec Maya. À part le fait que le sport est sa passion et qu’il pense comme un garçon, j’avais parfois l’impression de revoir le même personnage que cela soit de sa relation avec sa famille, un horaire chargé et son anxiété de performance, c’est ce que j’avais noté dans la série précédente.

À la fin du septième tome de Miss Parfaite, j’avoue que j’avais une opinion mitigée sur ce personnage, mais j’ai pu renouée et il a repris sa place spéciale. Honnêtement, j’aurais aimé rencontrer un élève comme lui au début de mon secondaire. Il possède des défauts, mais il est trop attachant pour qu’on ne puisse pas lui pardonner.

Je recommande de prendre une pause entre Miss Parfaite et le commencement de cette série. Il y a quelques scènes qui reviennent, mais du point de vue d’Anthony quoique l’histoire soit différente. Je crois que cela donnerait une chance au lecteur d’apprécier davantage le récit du protagoniste.

Extraits

Je sais, je sais, ta mère radote! Qu’est-ce que tu veux, c’est la vieillesse qui me rattrape, fait-elle en se relevant et en faisant semblant de souffrir de douleurs musculaires, comme une personne âgée appuyée sur une canne. (p.17)

C’est cette année que j’ai réalisé que Bowser, c’est le roi tortue! Aucune idée pourquoi, mais dans ma tête, c’était juste un gros méchant pas clair. Il ne faisait pas partie d’une espèce en particulier. (p.26)

Impossible que je sois le seul sur la planète è trouver ça fascinant de pouvoir apprendre de nouvelles choses tous les jours, puis d’avoir la capacité de retenir certaines informations pour ensuite les appliquer dans la vie.. (p.38)

Ton cerveau t’offre la possibilité de lire, t’écrire et d’accumuler de plus en plus de connaissances, sur tous les sujets! Que ce soit le hockey, le soccer, les acteurs qui jouent dans tes séries préférées ou les formulaires mathématiques. Il n’y a pas de limites aux nouvelles informations auxquelles ton cerveau peut avoir accès. (p.38)

Plus j’ouvre la bouche, plus tout le monde me regarde comme si je venais d’une autre planète. En plus, je risque de devoir expliquer pourquoi j’ai le réflexe de me braquer quand quelqu’un se fait niaiser..(p.75)

Juste en disant que j’aime les chansons qui parlent d’émotions, j’entends ma petite voix me juger parce que je m’identifie à des airs qui parlent d’amour ou de la vie. Mais, j’ai appris à m’en foutre et à assumer mes goûts musicaux le jour où j’ai su que plein de sportifs que j’admire sont fans de ce style de musique. Si tu savais combien de joueurs de hockey professionnels écoutent du Taylor Swift avant leurs matchs! (p.141)

Gros secret, confirmé par pas mal toutes les filles que je connais : ce n’est pas impressionnant, les gars qui se donnent en spectacle en agissant comme des cons ou en se moquant des autres. (p.166)

Ma chronique du premier tome de Miss Parfaite

Mon entrevue avec l'auteure 


mardi 19 novembre 2024

Bulletin spécial – On n’oublie jamais son premier french de Geneviève Cloutier

 

Publié le 30 octobre 2024 chez les éditions de Mortagne

272 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Dans 3, 2, 1… « Ici Isabelle Bérubé, en direct de... ». Même après avoir prononcé cette phrase des milliers de fois, j’ai encore des papillons dans le ventre quand je prends le micro. J’adore mon métier de journaliste radio et je n’ai qu’un objectif : révéler la vérité au monde. Un psychologue pourrait lier cette obsession à ma mère. Grande actrice de sa génération, Gisèle De Blois vit plutôt pour raconter des histoires et embellir les faits selon ce qui la met le plus en valeur..

Mais bon, la psychanalyse devra attendre, mon horaire étant rempli par ma carrière et par ma fille de seize ans, Alice. Pour faire plaisir à son nouveau crush, cette dernière a d’ailleurs décidé de participer à un grandeur nature déguisée en elfe. Pas le choix de m’en mêler si je ne veux pas que ça dégénère en mariage médiéval, cette histoire-là !. D’après mon entourage, je devrais me concentrer sur ma vie amoureuse. Comme si j’avais le temps… Mais quand mon fantasme de jeunesse croise ma route, je songe fortement à en trouver. Après tout, j’ai un premier french agrémenté de broches à lui faire oublier !

Mon avis

J’ai conscience que plusieurs personnes ont des réserves à propos du genre chicklit, mais si vous décidez de lui donner une chance, c’est une auteure que je recommanderais. J'ai noté quelques clichés (Je donne un indice famille !), mais Geneviève Cloutier a réussi à tourner cela avec humour et d’une façon originale. Je n’avais pas ri autant depuis un bon moment.

C’est son sens de l’humour qui m’a attiré dès son premier livre et c’est avec plaisir que je le retrouve dans un nouvel univers. Je donne l’étoile du match à deux : Isabelle Bérubé qui tente de jongler avec sa vie personnelle, professionnelle et familiale sans être parfaite. Il lui arrive d’oublier de faire l’épicerie. Heureusement que son entourage la soutient. D’ailleurs, j’ai bien aimé son frère que j’espère revoir dans le prochain tome, mais ce n’est pas avec lui qu’elle partage la première place.

Isabelle partage le top avec sa fille Alice qui m’a fait rire et rappeler que j’avais aussi un mauvais caractère à son âge. Je dirais que c’est le deuxième personnage qui m’a fait vivre le plus d’émotion. Comme elle habite encore avec sa mère, je croise les doigts pour la revoir dans la suite.

Je dois vous avouer que le personnage que j’ai moins aimé, c’est Louis-Philippe. Je ne peux pas vous en dire davantage, mais si vous lisez le livre, vous allez comprendre la raison. Il m’a tout simplement déçu. L’écrivaine a quand même réussi à me surprendre avec lui. Je dirais que Du Con n’est pas très loin derrière, mais j’ai décidé de lui donner une chance, car c’est un autre personnage qui m’a bien fait rire.

Si vous ne connaissez pas la plume de l’auteure, je vous recommande de commencer par celui-ci sinon 1 week-end sur 2 est aussi une excellente trilogie à lire.

Extraits

Tu sais, ça vient un peu avec le métier de journaliste, je dois inspirer confiance pour que les gens se livrent. Fais attention, si ça continue comme ça, tu vas m’avouer un meurtre et c’est un détour au poste de police qu’on va faire ! (p.10)

Le respect, ça s’impose, mesdemoiselles. C’est certain que si vous lui donnez tout ce qu’il veut tout de suite, vous l’intéressez plus. On aura beau dire ce qu’on veut sur l’homme moderne, il reste un chasseur. Il a besoin de travaille, de faire des efforts pour capturer sa proie. Quand c’est trop facile, il n’éprouve pas de satisfaction. (p.17)

J’imagine que ce n’est pas le bon moment pour lui rappeler que « bon matin » est un anglicisme. (p.22)

Pas que je sois déjà en Écosse, mais disons que la série Outlander m’a fait apprécier les rouquins ! (p.88)

Il vient d’écrire qu’il espère que Benjamin sera sain et sauf et qu’il a sa place dans la prochaine saison de RuPaul’s Drag Race ! (p.123)

Ou est-ce qu’il est l’Ovila Pronovost de la Rive-Sud et lui a fait un enfant, est parti, puis est revenu lui en faire un autre ? (p.224)

Je te trouve vraiment belle quand t’es en mode journaliste, mais je t’avoue que c’est très attirant de te voir détendue, moins dans l’urgence du prochain scoop. (p.237)

Mon entrevue avec l'auteure 

dimanche 17 novembre 2024

3 fois par jour - Mes recettes à petits prix de Marilou


publié chez les éditions Cardinal le 9 septembre 2024

256 pages

Lu en format papier 

4e de couverture 

Avec les aliments qui coûtent de plus en plus cher, j’ai eu envie d’imaginer des façons d’alléger la facture d’épicerie. Pour y arriver, pas besoin de se casser la tête : il suffit de connaître les bons trucs à mettre en pratique au quotidien.

Proposant une multitude d’astuces, de tableaux pratiques et de solutions anti-gaspillage, Marilou nous revient avec ce magnifique ouvrage rempli d’outils indispensables pour manger à moindre coût, mais sans rien sacrifier de la fraîcheur, de la saveur et du plaisir.

Mon avis

Tout comme les autres livres de recettes, je vais vous présenter celles qui ont captées mon oeil et que j'ai hâte d'essayer. Je suis une amatrice de trois fois par jour depuis quelques années et c'est toujours un plaisir de découvrir des nouveaux plats de cette auteure. 

          

                                     


Pain doré & garniture à la cannelle (p.98) 












 (p.128) 











Café glacé au Quik (p.112) 



Salade de concombres & vinaigrette à la sauce soya (p.128)



Craquelins à l'huile d'olive, au cheddar & aux épices à steak (p.144)




Tacos croustillants aux haricots noirs (p.158) 

























Risotto d'orzo à la courge & feuilles de sauge frites (p.176)






Nouilles ramen carbonara (p.209)













 









vendredi 15 novembre 2024

Abigail Always by Linda Poitevin

 

Published on March 15, 2019

364 pages

I read the paperback version

Back Cover

Sometimes, life gives second chances...

Still grieving the loss of her husband and young daughter, Abigail Jamieson is struggling to carve out a new life on her own. With no work experience and few marketable skills, Abby falls back on the one thing she knows how to do well--run a household.

Agreeing to be a nanny for an attractive and dedicated single dad, however, turns out to be more than Abby bargained for. Mitch Abram, a widower himself, can barely keep his head above water while raising three daughters who challenge him at every turn. Sympathetic to his desperation, Abby signs on for a three-month stint to get Mitch's house and family in order, but she soon finds the entire Abrams family stirring a warmth in her she thought she'd never feel again.

It's clear that the girls and Mitch all want her in their lives, but can Abby let go of the pain of her own loss and give herself another chance at love and family?

My review

Since I am a huge fan of second chances, I was already sold before I read the book. I read two other books from this series and it was one of the first contemporary romance I read in English. I like the author writing style and it make me smile every time I close the book. Each novel is stand alone, but I will recommend to start with Gwynneth ever after because some characters are coming back and you will have an idea of the universe.

It was hard to choose my favorite character, but I will give the first place at Abigail. She seems secret at the beginning and I think it made her interesting. I was wondering who she was, so it makes me want to keep reading to know more about her. At the end, she still not an open book, but she kept surprising me. Kia is in second place, but very close to Abigail. She is one of Mitch’s daughters and she is so adorable. I can’t tell you much about her, but I have a soft place in my heart. All the daughters bring something at the story, but this little one is special.

I give Mitch third place because I liked Kia a little more, but he is also really close. First, I thought he was a distant father, but I was able to give him a second chance. He still not perfect, but I realized he is more than just a workaholic man.

I recommend it if you like contemporary romance. I had a great time reading it. I laugh and cry at the same time. I also want to give kudos to the dog that make me smile the whole time he was in the book.

Excerpts

At first, she’d told herself that it was because she couldn’t handle being so close to what was obviously a happy family when she had lost so much. However, after three months, she’s begun to think it went deeper that that-into territory that included guilt and resentment and a whole lot of other baggage she didn’t care to examine. (p.6)

She couldn’t do this. She’d been insane to consider it. Olivia and Wiliam were too fresh, too new. They would always be too fresh and new. Always be with her. And she could no more fit in with another family than she could bring back her own. That was why she’d had such a hard time fitting in at Gwyn’s. (p25)

Mary Poppins was her favorite movie of all time, and every night when she said her prayers, she askes to have the magical nanny come to their house and -he paused mid-thought as the hairs on the back of his neck prickled to life. Come to think of it, Mary Poppins didn’t stick around either. She taught some valuable lessons, danced with a few penguins and a chimney sweep and then left the same way she’d come. (p.60)

Her third Saturday on the job, all the girls at home, yet another confrontation with Rachel, a washing machine that refuse to drain..and all before nine in the morning. (p.143)

 


jeudi 14 novembre 2024

Entrevue avec Andrée-Anne Brunet

 

Biographie

Andrée-Anne est animatrice radio depuis 2012, d’abord au sein du réseau ÉNERGIE et maintenant sur les ondes de Rouge FM. Elle a créé, produit et animé la série d’entrevues Meetings avec AA en plus d’être la co-créatrice et animatrice du Banc d’essai Zéro Déchet. Andrée-Anne prête également sa voix sous diverses formes, notamment pour des campagnes publicitaires, des vidéos corporatives et de la vidéodescription.

Quand elle n’est pas en train de parcourir la planète avec son pack-sac, Andrée-Anne a un plaisir fou à partager ses découvertes et coups de coeur en ondes ou par écrit. Elle va également à la rencontre des gens avec sa conférence Embrasser sa différence qui lui permet d’aborder son parcours unique.

Finalement, Andrée-Anne a publié quatre romans aux éditions Libre Expression, Retiens-moi, Doux Bordel, Embrasser le chaos et Ne pas toucher s’il vous plaît. Elle a également lancé sa première série jeunesse intitulée Nora Confetti aux éditions Les Z’ailées. Grâce à cette série de romans destinée aux 8 ans et plus, Andrée-Anne rencontre les élèves du primaire pour aborder le thème de la différence.

Crédit : Andrée-Anne Brunet

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?

Je suis une grande lectrice depuis que je suis enfant et j’ai toujours été forte pour inventer des histoires, me faire mes propres scénarios. Déjà au primaire, j’écrivais de courtes histoires. Au secondaire, ma professeur de français avait lu en classe quelques chapitres d’un roman policier que j’écrivais (et que je n’ai jamais terminé haha !). C’était un rêve pour moi d’écrire un livre un jour et je suis hyper reconnaissante d’être rendue à mon 6e livre publié.

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier livre ?

Je n’avais pas confiance en moi, j’ai écris en secret. Même mon chum, avec qui je suis depuis presque 18 ans, n'était pas au courant que j’écrivais. Quand j’ai déposé devant lui mon manuscrit imprimé, je lui ai dis de le lire immédiatement sinon j’allais le mettre au recyclage haha ! J’avais tellement peur qu'il n’aime pas ça. C’est mon premier lecteur et mon meilleur ami, son opinion est très importante. Heureusement, il a aimé ça et j’ai gagné confiance en moi ;-)

Selon vous, quelles sont les différences entre écrire pour les enfants et les adultes ?

Je trouve plus difficile d'écrire pour les enfants. Ils sont intelligents en sapristi et je veux être sûre d’être à la hauteur de leur intelligence. Il faut trouver les bons mots, ceux qui sont précis et s’assurer d’être toujours captivant. Je réfléchis moins à mon public quand j’écris pour les adultes alors que, quand j’écris la série Nora Confetti, j’ai mes lecteurs en tête tout au long de la rédaction.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

C’est à force d’écrire qu’on développe son style et sa fluidité alors je conseille fortement d’écrire, écrire et écrire encore. Le premier jet est rarement la version finale et il faut savoir apprécier toutes les étapes dans l’écriture et la correction du texte. Il ne faut pas avoir d’égo dans le travail :)

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

Oh oui !! J’adore écrire avec de la musique ! Il s’agit souvent de chanson instrumentale car s’il y a des paroles, je risque d’être déconcentrée ;-) J’aime écouter des versions instrumentales et douces de chansons que je connais, principalement des chansons pop.

Créez-vous un plan avant de commencer un nouveau projet ?

Ça dépend du projet. Des fois, je m’emballe et je commence l’écriture en ayant confiance que mon cerveau va me guider là où je dois aller. Mais c’est toujours plus simple de plancher sur un plan suffisamment longtemps pour que, une fois l’écriture amorcée, ça soit plus fluide.

Quels sont vos prochains projets ?

Je suis dans la révision du troisième tome de ma série jeunesse Nora Confetti qui sortira en février. Je vais écrire bientôt le 4e tome pour une sortie prévue au printemps prochain. J’ai aussi un premier album illustré pour les tout-petits qui sortira l’an prochain !


mardi 12 novembre 2024

Retiens-moi de Andrée-Anne Brunet

 

Publié chez Libre Expression le 4 novembre 2024

192 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Après une séparation houleuse, la perte subite de son emploi et la vente du condo conjoint, Maude ne sait plus quoi faire de sa vie. Étouffant dans la grande ville à l'approche du temps des fêtes, elle prend le bus, traverse le parc de La Vérendrye et retourne dans son Abitibi natale. Ses pas la guident jusque chez Tom. Maude redécouvre les plaisirs simples autour d'un trou de pêche sur la glace… et dans les yeux de son meilleur ami d'enfance. Pourtant, malgré les déceptions, les ambitions de la jeune femme d'obtenir un jour sa place dans son domaine à Montréal et de briller à son tour ne s'atténuent pas. Comment conjuguer les racines qui se redéploient dans un terreau familier et les ailes qui secouent le coeur et donnent envie de s'envoler très loin ?

Mon avis

C’est un court ouvrage qui fait le tour de son sujet. J’ai eu le temps de m’attacher aux personnages. C’est le premier roman que je lis de cette auteure et la qualité de l’écriture m'a surprise. Je ne suis pas amatrice des romances de Noël normalement, mais l’ambiance de l’Abitibi, les mots utilisés par Andrée-Anne Brunet et les amis qui deviennent peut-être plus que cela a fait en sorte que j’ai mis ce roman dans ma liste de livres préférés de l’automne 2024.

Cela fait longtemps que je vis une période de questionnement et parfois je me demande si je ne devrais pas vivre la même situation que Maude pour me motiver. Je lui donne mon étoile de match parce que je me suis reconnue dans son cheminement et ses questionnements. Elle hésite plusieurs fois, mais je crois qu’on est plusieurs à vouloir prendre du recul avant de prendre une décision.

Tom n’est pas très loin en deuxième position. J’aimerais rencontrer un homme comme lui qui me garderait les deux pieds sur terre et me ramènerait à la réalité quand je dois me décider. Je trouve qu’il est un excellent complément à Maude bien que je pense qu’il aurait dû donner davantage de chances à Montréal. Je vous laisse découvrir comment cela s’est déroulé.

Si vous voulez lire une magnifique romance qui fait du bien à l’âme, je vous le recommande chaudement. J’ai passé un bon moment de lecture et je crois que je vais garder ce livre dans ma bibliothèque pendant longtemps.

Extraits

Pour la première fois depuis qu’elle habite l’immeuble, le bruit la surprend et elle en échappe ses clés. Sur le sol, son trousseau forme une mosaïque dont les fragments ne font que commencer à éclater. (p.11)

Il ne comprenait pas qu’elle puisse être attirée par autant de projecteurs sur elle, par autant de mouches qui cherchaient è se coller è sa réputation. Lui, il l’aimait bien avant tout ce flafla, mais il ne la reconnaissait plus et s’était désintéressé tranquillement de tout ce qui concernait sa vie glamour. Il était fier de ses accomplissements, mais n’était plus la bonne personne avec qui les célébrer. (p.18)

Elle ne s’explique pas comment, mais avec les années, sa ville natale qu’elle n’a pourtant eu autant regret à quitter a exercé une attraction apaisante sur elle. Tout y est plus lent, moins pesant. L’air abitibien est plus frais et pénètre profondément dans les alvéoles des poumons, arrachant la glu des grandes cités les empêchant d’éclore à leur plein volume. Pour Maude, retourner à Val-d’Or, c’est synonyme de revenir à la base, ne pas voir plus loin que les besoins primaires à combler. (p.23)

Dans le moiteur de leurs corps fiévreux, ils ne veulent pas penser à la conséquence..de cette conséquence. Ils réfléchiront à tout ça demain. (p.100)

T’es pas tanné de toujours voir le même monde ? De manger aux mêmes places ? De sortir aux mêmes endroits avec les mêmes barmaids pis la même chanson qui joue au last call ?

Non. Je l’aime, la toune de Bryan Adams.

Tom fredonne le refrain de (Everything I Do) I do it for you en espérant faire rire Maude. (p.114)

 


dimanche 10 novembre 2024

La fois où... j’ai dansé avec une cigogne d’Amélie Dubois

 

Publié chez les éditeurs réunis le 9 octobre 2024

397 pages

Lu en format papier

4e de couverture                   

Mon nom est Mali Allison?; psy de formation et écrivaine de passion. Dernièrement, j’ai mal analysé une situation au point de me retrouver dans le champ de patates jusqu’au cou.
Moi qui pensais avoir les yeux bien en face des trous…

C’est ainsi que le Camino Francès en Espagne m’a reconvoquée pour une oisive marche d’un mois. A priori, je savais à quoi m’attendre?; mes New Balance 574 aux pieds, j’allais réfléchir tout en cheminant au gré des trois défis – physique, psychologique et spirituel – qui parsèment Compostelle, dans une symbiose enrichissante avec les autres pèlerins-pin-pin. Je prévoyais, à temps perdu, boire du vin exquis, distribuer des bracelets aussi jaunes que les flèches nous saluant à chaque détour, et décharger mon lourd ballot émotionnel à la Cruz de Ferro. Merci, bonsoir?!
Or, tel n’était pas le plan du Camino pour moi…

J’ai plutôt affronté le défi physique de danser un swing, chargée d’une grogne inattendue plus éprouvante que tous mes bobos réunis, avant de voir des fantômes à grandes dents du passé venir me giguer dans le coco durant tout mon défi psychologique. Comme dessert, j’ai aperçu l’impermanence de la vie dans des yeux gris, pour ensuite valser avec un oiseau en guise de défi spirituel… Tout un programme.

Ce que je retiens de ce maelström, c’est qu’avant de vouloir «pèleriner», il faut d’abord savoir danser… avec ou sans cigogne?!

Mon avis

Ça demeure une de mes séries préférées de cette auteure, même une de mes favorites en général. Mes goûts ont évolué depuis que j’ai découvert ChickLit, mais c’est toujours un plaisir de retrouver Mali dans ses aventures remplies de rebondissements et apportent un sourire aux lèvres, Dans les romans de La fois où, on réfléchit davantage. J’ai été marquée quand j’ai lu la phrase Que compte tu faire de la deuxième partie de ta vie ? Je vais avoir bientôt 40 ans comme la protagoniste et j’ai dû déposer le livre pour me questionner. Je me demande d’ailleurs, si ce n’était pas une des raisons pourquoi Mali est allée une deuxième fois marcher le chemin de Compostelle.

Si vous avez lu La fois où..j’ai suivi les flèches jaunes, vous allez découvrir que ce livre-ci est différent. Je recommande de lire les trois premiers tomes, car certains personnages reviennent (il y a un que j’avais presque oublié). Le cheminement de Mali n’est pas le même, même si le point de départ et la destination se ressemblent.  

J’ai apprécié de revoir la sororité qui m’a fait bien rire du début jusqu’à la fin surtout lorsque certaines d’entre elles décrivaient leurs rencontres sur Tinder. Je suis du même avis que Mali, c’est drôle à écouter, mais je ne crois pas que je souhaiterais me lancer dans cette aventure.

J’ai bien aimé le passage sur le pardon, je vis une situation semblable à celle de Mali et j’avoue que d'assister au processus de réflexion de la protagoniste m’a donné quelques pistes à suivre. Je dirais que c’est un des thèmes récurrents. Cela m’a fait du bien.  

Extraits

Vous vous dites sûrement : « Coudonc, la fille retourne faire Compostelle à tout bout de chambre comme Marcel Leboeuf : elle comprend pas vite les-choses-de-la-vie ou quoi ? » Oui, ça doit être ça. En tout cas, une chose est certaine et bien réglée : je ne comprends fuck all à l’amour. (p.18)

Il était fusionnel à temps plein et, moi, j’étais plutôt du type à fusionner quand c’est le temps, mais à ne pas souffrir quand on s’éloigne. Je suis une fille indépendante, mais pas distante. J’aime m’ennuyer. Ça m’allume, ça me stimule, comme si du haut de de mes bientôt quarante ans, je n’avais pas besoin d’alourdir trop vite ma vie de couple avec les réalités du quotidien. (p.21)

J’ai été assez célibataire dans ma vie : en vieillissant, j’ai le goût d’être en relation. D’avancer en étant accompagnée. De remplir mon passeport, mais aux côtés d’un homme. J’ai laissé tomber mes barrières de fille forte qui a besoin de personne depuis longtemps. (p.53)

Pardonner redonne au cœur sa liberté, sa légèreté. C’est difficile d’aimer à la bonne fréquence quand le cœur reste accroché à la souffrance. (p.123)

J’agrandis les yeux en priant très fort l’Univers de me le faire disparaître d’un claquement de doigts. Je vais faire n’importe quoi en échange (genre écouter All I want for Christmas is you en plein été en me cognant volontairement l’orteil sur un barreau de chaise) . (p.173)

Pourquoi l’être humain voit-il la plupart du temps à ses propres intérêts au détriment de ceux des autres ? Est-ce là le fondement de la nature humaine : crosser son prochain pour arriver à ses fins ? Une version moderne de la sélection naturelle, de genre le plus malhonnête survivra ? (p.206)

Pour ma part, je veux être affranchie, ne plus rien ressentir de négatif en entendant une de ses chansons à la radio ou en le voyant sur une revue à potins. Libre et aérienne. Totalement dégagée de cette union passée, avec même un rictus sympathique au visage en y pendant. (p.286)

Mon entrevue avec l'auteure 

Ma chronique de la fois où. j'ai cédé le passage à un éléphant 


Le grand Da Silva -Tome 1 de Frédérique Dufort

  Publié chez les éditions Boomerang le 12 novembre 2024 352 pages Lu en format papier 4 e de couverture Un jeune joueur de soccer ...