jeudi 17 octobre 2024

Dans mon sang de Rebecca Makonnen


Publié chez libre expression le 9 octobre 2024

232 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Rebecca Makonnen a toujours su que sa situation familiale était hors du commun. En fouillant ses origines, elle met pourtant au jour une histoire encore plus improbable. De secrets dévoilés en révélations inattendues, elle livre un récit déconstruit et troublant. Comme si on la suivait dans le passé, dans son sang, en temps réel. Un témoignage haletant et bouleversant, porté par une plume sensible, qui se lit comme un roman.

Mon avis

J’étais curieuse de lire ce livre écrit par une femme que j’ai entendue si souvent à la radio et découverte à Musique Plus. Il se trouvait déjà dans ma pile lorsque j’ai écouté son entrevue à Il y aura toujours la culture et cela m’a donné envie de le mettre sur le top. Je connaissais la ligne directrice qui est mentionnée dès le début, mais elle nous réserve plusieurs surprises.

J’ai été touchée par son histoire et par ses découvertes. J’avais parfois l'impression qu’elle tentait e découvrir qui elle était, mais le récit est plus profond que cela. Le livre se lit bien puisque les chapitres sont courts. Certains ne dépassent pas une page. Par contre, j’ai noté plusieurs phrases en anglais. Je sais que cela a un lien avec l’histoire, mais je tenais à vous en faire part.

Je ne peux pas vous en dévoiler davantage, mais je le recommande chaudement si vous aimez les récits avec de nombreuses péripéties. Après ma lecture, je suis venue à la conclusion de Rebecca Makonnen a raison, les liens de s’arrête pas avec le sang. Je dirais même que j’ai eu plus de relations enrichissantes en dehors de ma famille.

Extraits

She’s all yours.

Pendant longtemps, j’ai interprété ce moment-là comme un sentence. Pour ma mère, qui devait élever une enfant née de l’infidélité de son mari sans lui. (p.19)

À l’époque, le mariage interracial était illégal aux États-Unis. Au Canada, ces unions étaient permises, mais mal vues. Mes parents ont franchi des barrières, voire brisé les tabous de l’époque. Un couple moderne, juste assez effronté pour s’afficher sans gêne, sans habiter ensemble. (p.40)

Je suis sans cesse sidérée de constater à quel point mes parents ont bougé. De toute évidence, sans regarder en arrière, sans regret. En confiance ? Rien ne semblait les retenir. Il se sont déracinés en enracinés fréquemment, seuls ou ensemble, au gré des occasions qui se présentaient, des pulsions qui les habitaient.

Cette capacité à se réinventer, à se reconstruire, à se renouveler : je ne la possède pas. (p.53)

lundi 14 octobre 2024

Fight like a girl – A romance anthology to benefit breast cancer research

 

With Anna B. Doe, April Moran, Brighton Walsh, Cassidy London, C.M. Albert, Crystal St. Clair, Daisy St. James, Dakota Willink, Diana A. Hicks, E.M. Shue, Ellie Masters, Erin Cristofoli, Gabrielle G, Heather Slade, Jami Davenport, Kat Mizera, Lydia Michaels, M.L. Broome, Maddy Lowe, Michelle Windsor, Mimi Flood, Patricia D. Eddy, Pepper North, Remy Reigns, Samantha Cole, Zoe York

Published on October 17, 2023

674 pages

I read the paperback version

Back Cover

From sizzle to spice, we've got all your romance needs covered! Dive into some amazing romance stories while supporting a very important cause! Included are 24 short stories of various romance genres contemporary romance, dark romance, romantic suspense and rom-com. Grab this limited time collection before it’s gone forever!

FIGHT LIKE A GIRL is a romance anthology to benefit Breast Cancer Research in the US and Canada. This collection of short romance stories cannot be read anywhere else. 100% of the royalties will be split equally and donated to the US Breast Cancer Research Foundation & the Canadian Cancer Society-CIBC Run for the Cure, both charitable organizations dedicated to funding breast cancer research.

My review

I always find it hard to review anthologies because they are so many authors and different writing style. This is why you will find my favorite moments in the excerpts section. I would like to thank Cassidy London for giving me a chance to read it. I don’t have breast cancer, but there is so many women in my family that have it that I had the feeling that I had to read and review it for them.

I would like to say that not every short stories are talking about cancer, but romance is part of each of them. If you like to give to a great cause and discover many new authors, I recommend it to you. I think each of them add something to the anthology, but I have a soft spot for rockstars and billionaires. Like I said many times, a girl can dream right?

Excerpts

" No what-ifs, " I remind her. " We talked about it. We can’t live our lives in what-ifs. We’ve here now, we’re happy and healthy. We get to live one more year of our lives together, and I want us to make the best out of it. " (p.26) Kiss to heal by Anna B. Doe

" Rockstars always behave like rockstars. But musician? Now, those are the ones you marry. " (p.87) The colors of her love by C.M. Albert

For summer, money came and went. But the friends who had your back during the hard times in your life-even your ugliest, most imperfect ones-there were the ones you kept around. (p.89) The colors of her love by C.M. Albert

" I love music. Next to surfing, it’s my life. I didn’t go to a four-year college to study it like you did. And I could never be a singer because..well, crowds. I eventually graduated from community college with my associate degree after moving away with Trista after high school. But I’d like to finish my four-year degree and be able to teach. I want to counsel children with music therapy. " (p.97) The colors of her love by C.M. Albert

Like the mess I have to clean up tonight, before the biggest concert of his international career. The cabrôn decided to have a whirlwind romance with not one, but two members of a certain girl band currently sitting at the top of the charts, and then broke up with them within a week of each other. A girl band he just happens to be touring with because they are-well,  were- literally opening the show for him. (p.147) Playboy rockstar by Daisy St.James

I’ve been living in a drought for months, lacking the love and affection I crave. But, I would rather feel nothing, as if I were barren desert, instead of exposing myself to the potential of pain that comes from vulnerable with someone. My abuser left scars on me both physical and emotional from which it took a great deal of effort to recover. It would be foolish of me to risk all that progress by having a ling with a notorious playboy rockstar whose escapades are forever splashed across the tabloids. (p.152) Playboy rockstar by Daisy St.James

That right here was the entire reason why Giovanni said goodbye. He didn’t want to love me, knowing he would have to eventually choose a wife that would benefit the Society. I could never be that person for him. (p.221) Hearthless vows by Diana Hicks

The problem was that she didn’t want me to be out on the road at all, but it was the only thing that ever fulfilled me. I loved Kiki, but I knew you couldn’t base your entire self-worth on the feelings you had for someone else. That was part of what had sent me down the addiction road the first place and I never wanted to go there again. (p.370) Slow motion by Kat Mizera

" I call bullshit " Preston’s eyes sparked with challenge. " You’re just scared that I’ll break down your walls and see the real you. " (p.395) Tennessee Honey by Lydia Michaels

David was the only man I counted on to stay. Losing him would destroy me. Life had taught me that more often leads to too much. (p.414) Tennessee Honey by Lydia Michaels

The bottom line is life is short. Follow your dreams, whatever they may be. Chase them if your must. Make every moment count. Count every blessing. Focus on the good things and try to brush off the bad. May good always outnumber the bad, and light always reign over darkness. (p.503) Love growing wolf by Michelle Windsor

My interview with Cassidy London 

mercredi 9 octobre 2024

S’il suffisait d’un été de Catherine Bourgault

 

Publié chez Les éditions JCL le 11 septembre 2024

392 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Après un long séjour à l’étranger, Lexie St-Martin rentre chez elle, prête à affronter ses vieux démons. Mais elle se rend vite compte qu’elle n’était pas préparée à résister au charme de Noah Graham, son amour de jeunesse. Impossible d’oublier ces doux baisers échangés au milieu du champ de maïs, ou encore ce fameux soir d’Halloween où tout a basculé…

Noah habite seul dans une roulotte installée sur le site de l’autodrome. Carburant à l’adrénaline, il passe ses temps libres sur la piste à jouer les pilotes de course. Lorsque Lexie revient au village, il sait qu’il devra faire face à la culpabilité qui le ronge depuis toutes ces années. Celle de n’avoir pu mieux la protéger.

Les retrouvailles de Lexie et Noah seront parsemées de malentendus et de non-dits. Arriveront-ils à rétablir leur complicité d’avant? Et s’il suffisait d’un été pour raviver la flamme du passé?

Mon avis

C’est toujours un plaisir de retrouver l’écriture de Catherine Bourgault surtout dans les romans publiés chez JCL. Si vous ne connaissez pas encore la plume, c’est le bon moment, car c’est un tome unique alors vous pourrez avoir une idée.

C’est une magnifique histoire de secondes chances. J’éprouve de la difficulté à me concentrer en ce moment, cela m’a donc pris plus de temps que d’habitude pour parcourir les pages, mais cela m’a permis de passer davantage d'heures avec Lexie et Noah.

Je donne mon étoile du match à Lexie qui semble cacher un secret dès son retour et c’est le personnage qui m’intriguait le plus. On remarque qu’elle tient à sa famille, mais elle se referme facilement sur elle. J’ai bien aimé Noah aussi quoique je doutais à son sujet au commencement. Il n’est pas parfait surtout avec la façon dont il agit avec son amoureuse et il prend quelques mauvaises décisions. Toutefois, j’ai appris à l’apprécier davantage.

C’est un roman qui se  déguste. Il y a beaucoup d’action, mais l’auteure nous donne la chance de respirer et de profiter des dialogues. Les personnages secondaires m’ont fait rire plusieurs fois et la relation entre les deux protagonistes m'a touchée. Tout au long de ma lecture, j’avais hâte de découvrir la suite.

Extraits

Ils sont adorables, ce n’est pas ça le problème. Sarah habite avec eux, je les vois bien assez souvent sans devoir, en plus, me taper le repas familiale chaque week-end. Je ne comprendrai jamais ce lien d’attachement qui les unit. C’est même troublant. Il me semble qu’en vieillissant, on souhaite se créer notre propre vie, devenir autonome, se définir autrement que dans le regard de nos parents. (p.18)

Ouvrir la bouche, prononcer un mot ou deux. Pas une longue conversation. Pas même une phrase. Eh non, je me dégonfle. Je préfère rester dans mon coin plutôt que de répliquer. Je n’étais pas comme ça avant. Je n’étais pas celle qui faisait beaucoup de bruit dans un groupe, mais j’aimais discuter avec le monde. Échanger sur tout et rien. Défendre mes opinions. Ou simplement écouter les autres pour apprendre. Du jour ou au lendemain, j’ai perdu mes repères. On m’a brisée et c’est très frustrant de ne plus être capable de m’exprimer avec la même répartie qu’autrefois. (p.25)

Quand j’ouvre la bouche, c’est pour communiquer un truc important. Je ne papote pas sur une marque de vernis ou le nouveau film à l’affiche. Je ne fais pas de small talk. J’ai oublié comment faire il y a bien longtemps. (p.61)

Pourquoi les gens disparaissent dans donner de nouvelles en pensant que ce n’est pas important? Je déteste quand on me fait ça! Je sais que je suis un peu intense là-dessus. Je suis le genre d’amie qui te demande d’envoyer un texto pour confirmer que t’es bien rentré. Et si d’oublies, je te chicane. (p.91)

Mon entrevue avec l'auteure 

samedi 5 octobre 2024

Elle s’appelait Marylin de Nora Atalla, Jean-Max Méjean et Mattia Scarpulla

 


Publié chez les éditions Pleine Lune le 12 août 2024

176 pages

Lu en format papier

4e de couverture

« Il y a dans ces trois nouvelles une démarche pour prolonger la vie de Marilyn, et c’est ce qui en fait tout leur sel. La première, entrecoupée de poèmes en clin d’œil à la star qui aimait tant en écrire, propose le récit de la vie d’une comédienne en quête désespérée de devenir elle. La deuxième nouvelle raconte une Marilyn en train de traverser le monde des morts, comme dans la religion tibétaine, pour trouver l’apaisement. Enfin, la troisième évoque la possession d’une jeune femme qui se croit habitée par Marilyn pour échapper à l’emprise de son mari et de sa propre mère. Ces trois textes sont axés sur l’art de mourir et la difficulté de vivre, mais ils ne font que conforter à la fois le mythe de la star, son intelligence, sa bonté et sa présence inaltérable, même au-delà de la mort.

Contrairement à tous les nombreux livres écrits sur elle, celui-ci la rend encore plus présente et immortelle. » L'extrait ci-dessus est tiré de la préface signée par Marie France, égérie de l’underground parisien des années 80, Marie France est une artiste, chanteuse, comédienne et danseuse française qui s’est fait mondialement connaître en incarnant à l’Alcazar de Paris une Marilyn Monroe inoubliable..

Mon avis

Ne vous attendez pas à lire une biographie de l’actrice. Je recommanderais même de vous renseigner sur elle avant de lancer dans cette œuvre, car on fait allusion à plusieurs événements de sa vie à travers les différents protagonistes. J’avoue que j’ai une préférence pour l’histoire de Roselyn, une passionnée du film désaxée. Elle vivait à travers Marylin en ayant une vie avec de nombreux points en commun avec elle.

Je n'ai pas appris davantage sur l'actrice, mais il y avait certains éléments que j'avais oubliés et je crois que ce livre aidera les lecteurs à la voir autrement qu'une belle femme d'Hollywood dans les années 1950.

C’est une oeuvre qui se parcourt assez bien. Je le recommande si vous aimez les nouvelles. J’avais besoin d’une pause des grosses briques et sans être autant amatrice de Marylin Monroe que les personnages, j’ai aimé de vivre les aventures à travers leurs yeux.

Extraits

Norma Jeane, combien de livres a-t-on déjà écrits sur toi et, malgré cela, tu continues de nous fasciner, de nous éblouir, de nous étonner; tu resteras un mystère, une énigme jusqu’à la fin des temps. (p.11)

Souvent, Roslyn remet en cause son existence. Des sensations bizarres l’envahissent à tout bout de champ..vision floue, ne pas voir, tout en voyant, ne plus exister, tout en existant, troubles de mémorisation, blocage dans le cerveau, comme coincée dans une horloge sans aiguilles, un sablier qui ne se vide jamais, emprisonnée dans la souffrance du matin au soir. Son corps lui paraît une coquille creuse.

La danse est devenue son exutoire, de même que l’écriture, les livres, la poésie. Elle se produit souvent au cabaret Diva Royal, le meilleur spectacle burlesque de drag queen de tout New York. Et maintenant, Roslyn a son propre film, à elle uniquement qu’elle diffuse sur les sites vidéos comme Facebook, YouTube, Dailymotion, ect. (p.50)

Jour après jour, l’entonnoir du passé déverse sur Roslyn un magna de haine. Ni étreinte ni baisers ni gestes d’affection n’auront peuplé son univers. Nuit après nuit, elle s’enlise dans une fondrière de douleur. Une douleur tenace qu’elle noie dans une bouteille de Dom Pérignon et assoupit avec du Xanax , de la zopiclone. Rien n’apaise le dragon endormi, qui soudain crache son feu, ni les tourments creusant des crevasses dans ce corps au service de sa mère. (p.70)

 


mercredi 2 octobre 2024

Bravestone – Orgueil de Audrée McNicoll


 

Publié chez les éditions de Mortagne le 17 septembre

368 pages

Lu en format papier

4e de couverture

1884 . Quand le rendez-vous secret entre Hope et son prétendant vire au drame, les trois orphelines Parton doivent fuir l'Iowa avant que des accusations ne pèsent sur la benjamine. Pour déjouer les chasseurs de primes à leurs trousses, les jeunes femmes seront obligées de tout laisser derrière elles, même leur identité…. Elles deviendront alors les soeurs Bravestone.. Durant leur cavale, Arizona, l'aînée, rencontrera Juan de la Torres, qui lui promet protection et passion.. Mais que cache réellement le charme du mystérieux Hispanique ?

Mon avis

Audrée McNicoll fait partie de mes préférées depuis que j’ai lu les premières versions de la trilogie Les Winchester. Toutefois, je remarque de nombreuses ressemblances dans les trames narratives de ses différentes séries. Je recommanderais donc de ne pas lire tous ses livres d’un seul trait. Si vous aimez son style, vous allez être ravie de renouer avec l’écriture de l’auteure, ce qui fut mon cas.

Je donne mon étoile du match à Arizona qui a tout fait pour protéger ses sœurs et j’aime les personnages féminins qui risquent tout pour les gens qu’elles aiment. Elle a dû prendre quelques décisions difficiles et c’est une raison pour l’apprécier davantage.

J’ai aussi eu un faible pour Juan. Déjà que je craque facilement pour les hommes qui parlent espagnol, il a réussi à faire partie de mes bookboyfriends préférés. Il aurait pu laisser Arizona se débrouiller avec ses problèmes, mais il décide d’en faire autrement.  Je ne dirais pas qu’il est le prince charmant sur son cheval blanc, mais il risque d’en faire rêver plus d’une. J'avoue qu'il est plus intelligent et plus utile que la majorité des hommes de Disney.

Si vous ne connaissez pas l’auteure, c’est le moment de commencer puisque c'est le premier tome d’une nouvelle série. On ressent l’univers historique sans qu’il prenne trop de place pour ne pas perdre votre attention. J’aime bien retrouver ce monde western, cela me change de mes lectures habituelles.

Extraits

Au contraire, elle répondait avec mordant à ces dames qui avaient l’audace de la prendre de haut ou à ces hommes qui lui manquaient de respect. Bien souvent au grand dam de Taylor, qui devait la sortir des situations délicates dans lesquelles elle se retrouvait. Ses passe-temps préférés ? Provoquer, défier et choquer. Elle n’avait pas froid aux yeux et rien ne pouvait l’arrêter.

Tout le contraire de Hope qui avait plutôt l’habitude de se faire toute petit et de longer les murs. Sa gêne maladive la transformait en potiche. Elle perdait littéralement la parole dès qu’on osait l’approcher. (p.18)

J’aurais fait exactement la même chose à ta place. Pour rien au monde, je n’aurais laissé passer cette chance de partager un tel moment avec celui que j’aime. (p.42)

Chaque détail, comme le bouquet de fleurs séchées dans le vase en porcelaine, les quelques rubans déposés avec soin sur la commode, la poupée sur le lit, le lui faisait croire. Agencé dans les tons de rose et de crème, l’ensemble correspondait au portrait de douceur incarnée que Sofia Hunt avait tracé d’elle. Même la reliure de Roméo et Juliette, le roman de William Shakespeare posé sur la table de chevet, était coordonnée au décor. Cet endroit transpirait la finesse, la féminité et le romantisme. Il ne pouvait nier que son occupante aimait le calme et la tranquillité.  (p.92)

Elle était là, aussi fragile qu’une fleur, sur le point le point de craquer. Juan sut qu’elle avait désespérément besoin de lui pour ne pas s’écrouler. (p.188)

Chantez ce que vous voulez, je n’en ai rien à foutre. Ce qui m’importe, c’est que mes clients soient heureux. Ils ne viennent pas ici que pour prendre du bon temps. Oublier leurs obligations, leurs vies de merde, fuir leurs femmes et leurs mioches. (p.215)

Je suis éperdument, passionnément et totalement envouté par la femme exceptionnelle que tu es, avoua Juan en essuyant son visage avec ses pouces. Je n’ai jamais éprouvé cela pour personne auparavant. (p.232)

Mon entrevue avec l'auteure 

dimanche 29 septembre 2024

J’ai fait pleurer une fille d’Édith Chouinard


 

Publié chez les éditions La Bagnole le 10 septembre 2024

232 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Alixe commence à peine à faire ses preuves chez Folo qu'une jeune assistante photographe à l'attitude et au look irréprochables fait irruption dans son quotidien. Tout le monde l'adore (y compris Caleb, bien sûr), et sa présence rend Alixe un peu folle. Sans compter qu'elle doit gérer la présence d'un nouveau coloc, un rockeur à la rue, beau et sexy comme un fantasme d'adolescente, ainsi que l'insistance de sa mère qui la presse de retourner au cégep. La vie d'adulte, ça promet !

Mon avis

Autant que j’avais aimé le premier tome, autant que je ressentais que je n'étais pas le public cible. J’ai apprécié ma lecture, mais le caractère jeune d’Alixe et les anglicismes m’ont un peu fait décrocher. Je me suis quand même souvenu des moments lorsque j’ai obtenu mon premier travail à temps plein à la différence est que j’étais plus âgée que la protagoniste.

Je le recommande à un public jeune adulte, mais je crois que même les plus âgées vont rire à quelques reprises et vont se rappeler de bons souvenirs. Je dirais qu’Alixe hésite moins que dans le premier tome. Elle est déterminée à poursuivre son emploi chez Folo à Montréal. J’ai apprécié l’ambiance du roman qui peut faire rêver plus d’une adolescente.

La romance est présente dans ce roman. Tout au long de ma lecture, j’essayais de deviner avec qui elle allait se mettre en couple Plusieurs hommes apparaissent ou réapparaissent dans sa vie. Comme certains sont présents que brièvement, c’est difficile de se faire une opinion. J’apprécie quand même que ce ne soit pas un parcours linéaire.

Extraits                      

Au début, je pensais qu’on pourrait devenir de bonnes amies, elle et moi, mais j’ai compris que ça n’arriverait pas. Sa carrière d’influenceuse, c’est tout sa vie. Il n’y a pas de place pour autre chose. (p.25)

J’enfile mes écouteurs antibruit et je m’écroule sur mon lit. Je lance un podcast sur le feng shui. Ça va me détendre. Comme de fait, quelque part entre le chi et les boussoles divinatoires, je pense que je réussis à me rendormir. (p.103)

Mon entrevue avec l'auteure

Ma chronique de J'ai fait mourir mes plantes 

mercredi 25 septembre 2024

Entrevue avec Karine Chevrier

 


Crédit pour la photo : Roxanne Dufort - Photographie

Biographie

Née à Montréal en 1990, Karine Chevrier a grandi à Saint-Jean-sur-Richelieu en Montérégie, où elle vit toujours avec son conjoint et leurs nombreux animaux. D'ailleurs, elle est toujours ravie de parler de ses chats et de ses poules !

En 2010, elle décroche un diplôme d'études collégiales en travail social. Elle se consacre durant quelques années au domaine de la santé mentale, mais c'est pour sauver la sienne qu'elle lâche tout en 2013. Elle multiplie alors les petits boulots et les expériences de vie jusqu'à trouver enfin sa voie : le graphisme. Elle entreprend en 2016 des études dans le domaine, lesquelles lui ouvriront par la suite les portes du monde de l'édition et du livre. 

Si Karine écrit depuis sa tendre enfance, elle n'aura « la grande révélation » qu'en 2018. En plein Salon du Livre de Montréal, auquel elle participe pour représenter la maison d'édition pour laquelle elle travaille, elle est happée de plein fouet par un constat indéniable : elle ne se sentira pas accomplie tant qu'elle n'aura pas publié un roman. Elle a bien quelques ébauches rédigées durant son adolescence, qu'elle a conservées sur une clé USB… L'une d'elles est restée particulièrement précieuse à son cœur. Elle a cependant besoin d'être remaniée et de gagner en maturité. La route s'annonce longue, mais Karine est convaincue que cette histoire mérite d'être sauvée pour, un jour, être publiée.

C'est finalement au début de l'année 2020 que Karine s'investit pleinement dans l'écriture. Heureux hasard, car elle trouve refuge dans cette forteresse pour traverser les hauts et les bas de la crise sanitaire.  

Crédit : À PROPOS | Karine Chevrier | Auteure (karinechevrierauteure.com)

Questions

Qu’est-ce qui vous a motivée à vous lancer dans l’écriture ?

L’écriture est un refuge comme l’est la lecture, à l’exception que, en écrivant, je choisis le monde dans lequel j’ai envie de me réfugier. Ça peut paraître paradoxal compte tenu que j’écris des romans plutôt sombres, mais il y a quelque chose de profondément apaisant à passer quelques heures dans un univers dont on contrôle tous les paramètres. Évidemment, devenir auteure était aussi un rêve d’enfant, d’une petite fille un peu solitaire qui avait souvent le nez dans des livres !

Quels défis avez-vous rencontrés pendant l’écriture de votre premier roman ?

Le plus gros défi auquel j’ai fait face (et c’est commun à de nombreux écrivains), c’est d’affronter le fameux syndrome de l’imposteur. On remet tout en doute, de nos idées à notre démarche, on se demande si on « mérite » d’être publié. Toutefois, je croyais en mon histoire. J’ai toujours été consciente de la singularité et de l’originalité de Résistance et je demeurais convaincue que ma série méritait sa place sur les tablettes des librairies.

Écrivez-vous avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?

C’est très variable. Je trouve beaucoup d’inspiration dans la musique à des moments où je ne suis pas en train d’écrire (en voiture, par exemple). Je vais donc réécouter la chanson qui a inspiré la scène sur laquelle je m’apprête à travailler quelques fois avant de me mettre au travail. Toutefois, lorsque j’écris, je préfère la musique d’ambiance sans paroles ou le silence. Je me tourne donc souvent vers des bandes originales de séries et de films si j’ai besoin d’être accompagnée par la musique à ces moments-là.

Avez-vous un plan avant de commencer un roman ou écrivez-vous selon votre instinct ?

Un peu des deux ! Je connais toujours le début, le milieu et la fin de mon projet avant d’en commencer la rédaction. Je précise également certaines scènes intermédiaires jusqu’à obtenir un plan grossier. La suite, c’est l’instinct et mes personnages qui s’en occupent.

Quels conseils donneriez-vous à un nouvel auteur ?

On ne peut pas trop peaufiner un manuscrit. S’il faut évidemment lâcher prise à un moment donné, il est important de le faire lire par des proches, accepter la critique et remettre son ouvrage sur le métier autant de fois que nécessaire.

Quels sont vos prochains projets ?

Le recueil Gère tes fesses, filles ! auquel je participe devrait paraître cet automne ou au début de l’année prochaine. Il regroupe les témoignages de plusieurs auteures qui ont toutes en commun de vivre avec l’anxiété au quotidien. Je travaille aussi sur une duologie qui, pour l’instant, s’appelle seulement « Murphy », qui sera un croisement entre un thriller et une dark romance. Enfin, il y a toujours le tome 3 de Résistance qui attend patiemment son tour. J’aimerais écrire les premiers mots de ce tome ultime d’ici la fin de l’année ou au début de 2025. Le sous-titre sera La rébellion et je vous promets une finale à tout casser !

Dans mon sang de Rebecca Makonnen

Publié chez libre expression le 9 octobre 2024 232 pages Lu en format papier 4 e de couverture Rebecca Makonnen a toujours su que s...