mercredi 14 mai 2025

Petites douceurs de Véronique Grenier

 

Publié chez la Courte Échelle le 16 avril 2025

96 pages

Lu en format papier

 4e de couverture

Il y a des jours où tout va mal. Des jours qui nous échardent. Après avoir fui l’école sur un coup de tête, une adolescente se réfugie dans sa chambre. Avec son cahier et ses crayons, elle s’attèle à explorer différentes façons d’apaiser la douleur. De la poésie qui parle des gestes doux qu’on peut poser envers soi-même lorsque le quotidien devient trop lourd à porter.

Mon avis

Je lis peu de poésie, mais j’avoue que certains textes m’ont remémoré certaines émotions que j’avais vécues au secondaire. D’ailleurs, si vous avez une adolescente dans votre entourage, je vous recommande de lui offrir cette œuvre qui décrit les émotions que plusieurs d’entre elles (et eux) ressentent pendant les heures de classe.

Le vocabulaire est précis tout en laissant vaguer l’imagination. Il convient autant à un public de 13 ans et plus (et je dirais même à partir de la 5e année) qu’aux parents. Je crois que les adultes en profiteront aussi puisqu’ils réaliseront que la vie de leur enfant n’est pas toujours rose et que ce n’est pas évident de se mêler aux autres et de bien se sentir dans sa peau.

Plusieurs sujets sont abordés comme la famille, l’amitié, les changements corporels et l’acceptation de soi. Si vous ne vous reconnaissez pas dans un poème, cela risque d’être le cas dans le texte rejoint beaucoup de gens, peu importe votre âge.

Même si vous n’appréciez pas ce genre littéraire en temps normal, cette œuvre risque d’ouvrir une porte donc vous ignoriez l’exitance.

Extraits

Les gens pensent que ce sont toujours les grands événements, les grandes douleurs qui font qu’un jour, un jour, c’est trop

Moi, je sais qu’on peut accumuler assez d’échardes sur et sous notre peau pour avoir envie de l’enlever et d’en porter une autre. (p.11)

Les jours sont des corvées et personne ne m’avait avertie que j’égrènerais les secondes depuis que j’ai cessé de jouer avec mes poupées.

….

Ken et Barbie Barbie et Barbie ont des vies amoureuses que je n’ai pas que je n’aurai sans doute jamais

Je me suis vouée à m’entourer de chats et à regarder défiler les voitures (p.15)

***

Je reçois leurs bravos, leurs cœurs, les faces en pleurs

Il n’y a pas de symbole pour s’exprimer

La tête brouillard, le visage fleurs, les bras étoiles, le corps bin d’herbe de travers

Il n’y a pas de symbole qui dit je me sens si seule (p.50)

Tu es assez et tu vaux la peine. Tu fais rire tes amies, tu poses toujours les bonnes questions, tu es pleine d’écoute, tu as lu plein de livres, tu prends toujours le temps d’aider les gens, tu vois les petites choses qui sont belles et que la plupart du monde ne remarque pas. J’ai besoin que tu cesses de nous faire mal en espérant que ça fasse du bien, du vrai bien. (p.67)

 


dimanche 11 mai 2025

Devenir journaliste – Le métier vu du terrain sous la direction de Katia Gagnon

 

Publié chez les éditons La Presse le 12 mars 2025

368 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Comment les journalistes s’y prennent-ils pour dénicher des nouvelles exclusives, valider leurs informations, capter et conserver notre attention ?

Comment parviennent-ils à tirer les vers du nez d’un fraudeur ? À gagner la confiance de membres du crime organisé ? À aborder les proches d’une victime à la suite d’un drame ou à convaincre une personne réticente de leur accorder une entrevue à visage découvert ?
Les journalistes de La Presse vous livrent les secrets du métier dans cet ouvrage indispensable à qui s’intéresse à la couverture de l’actualité.

Devenir journaliste offre un accès privilégié aux coulisses d’un des plus prestigieux médias canadiens. C’est une incursion inédite dans le métier : vu du terrain, par des gens qui le pratiquent au quotidien, et nous racontent leurs bons comme leurs moins bons coups.
Un incontournable pour les futurs journalistes.

Mon avis

La 4e de couverture résume parfaitement le contenu de l’essai. Dans mon cas, le métier de journaliste m’intéresse depuis 2020 et je pensais que l’œuvre apporterait un avantage à mon blogue même si on mentionne le journalisme d’enquête, alors que mon thème d’intérêt est la culture.

J’ai quand même appris des points comme comment aborder les gens et comment préparer une entrevue ce qui va être un complément pour mon blogue. J’ai apprécié les anecdotes des différents collaborateurs qui m’ont permis de comprendre plus en profondeur ce métier et de savoir ce qui se cache derrière un reportage. On peut imaginer que c’est facile de passer devant la caméra ou écrire un article, j’ai découvert que c’est plus complexe que cela.

Comme le mentionne la dernière ligne, c’est un incontournable pour ceux et celles qui rêvent d’aller sur le terrain, mais je le recommande aussi aux gens qui s’intéressent de près ou de loin à ce merveilleux emploi.

Extraits

Chaque jour ou presque, en semaine, les journalistes s’installent ou passent en coup de vent dans la salle de rédaction à aire ouverte. Ils se parlent constamment, ils échangent des informations et des numéros de téléphone, ils confrontent leurs sujets et leurs angles, ils s’interrogent et se remettent en question. (p.6)

Ne négligez pas les gens qui passent souvent dans l’ombre : secrétaires, agents de sécurité. Gardes du corps. Ils peuvent être une source d’information capitale. (p.25)

L’entrevue est l’une des tâches primordiales du journaliste, puisque les propos qu’on recueille forment littéralement l’épine dorsale du texte. (p.37)

Il est certain qu’on fait du journalisme pour être lu et qu’on souhaite intéresser les gens. Mais ça ne devrait pas être notre motivation première. Le journalisme n’est pas un concours de popularité. La valeur d’un reportage ne se mesure pas en nombre de clics. (p,80)

On ne sait jamais qui l’on peut croiser dans la vie alors aussi bien être constamment respectueux des gens, qu’ils soient criminels, policiers, procureurs, criminalistes, greffières, constables, agents correctionnels, juges, et j’en passe. Chacun d’entre eux, et les journalistes, ont un rôle à jouer dans notre société. On se serait bien passé des premiers, mais ils existeront toujours. (p.195)

J’ai fait du « marketing » sur ma personne. J’ai passé ensuite quelques heures dans les corridors du palais des congrès à discuter avec plusieurs personnes qui avaient des informations à me donner. Il ne faut jamais négliger l’importance de se présenter en personne, d’aller sur le terrain et de voir les gens. (p.216)


vendredi 9 mai 2025

Le bonheur version XL de Janney Deveault


 

Publié chez les éditions Saint Jean le 1er avril 2025

350 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Comment une fille « de même » se permet-elle de soigner les autres ? Camille est une infirmière de 34 ans, nouvellement célibataire, qui adore son travail. Derrière sa relative joie de vivre, elle cache des doutes et des batailles sous un uniforme tendu par ses rondeurs... Camille a toujours été la grosse de sa gang : la fille aux fortes hanches, au ventre généreux et aux fesses qui prennent trop de place.

Bien qu’elle compose avec tout ça depuis belle lurette, elle croule sous le poids de sa honte. Du matin au soir.. Un jour, elle craque. En pleine salle de réanimation. Cette vie de restrictions aura finalement eu raison d’elle.. L’événement agit comme une révélation : elle doit cesser de se détester comme ça. Entre nouvelles expériences et éveil de soi, Camille pourra-t-elle se reconstruire et se réconcilier avec elle-même ?

Mon avis

Pour avoir lu plusieurs romances et chicklit, j'apprécie qu’une auteure décide enfin de parler de ce sujet puisque je vis la même situation que la protagoniste. Ce n’est pas évident de s’accepter quand nos propres parents commentent notre poids et mon cœur se serrait à chaque conversation que l’infirmière avait avec ses géniteurs.

Bien que le thème principal soit le poids, on mentionne aussi l’amitié, la famille, le travail et Camille tente de donner une chance à sa vie amoureuse. J’adore les histoires à propos d’éveil de soi m’inspirent probablement à cause de ce que je vis en ce moment.

La protagoniste m’énervait parfois au début avec ses doutes, mais au fil de ma lecture, j’ai pu comprendre davantage son raisonnement et j’ai pu m’attacher à elle. Sa meilleure amie est en deuxième position. Camille n’est pas la seule à aller de l'avant et c’est un des points forts du roman.

Je garde quelques mystères concernant le protagoniste masculin, mais il arrive en troisième place. Il m’a fait grincer des dents pendant les premiers chapitres, mais on doit lui donner une chance même si ce n’est pas qu’il a un beau sens de l’humour.

Si vous ne connaissez pas la plume de l’auteure, je recommande de commencer par celui-ci. Le livre est différent de ses autres œuvres, mais cela m’a permis de la découvrir sous un nouveau jour et plusieurs femmes risquent de s’y reconnaître.

Extraits

Malgré les yeux doux de Ryan Gosseling, l’envie des bananes frites ne disparaît pas. Bien au contraire…Je me sens coupable d’avoir ingurgité autant de cochonneries et de ne pas être rassasiée. (p.29)

Pour te punir, tu ne mangeras pas, marmonné-je telle une mère admonestant son enfant. (p.39)

Les cicatrices du bullying vécu à l’adolescence n’ont pas complètement disparu. Même si je suis une femme maintenant, il arrive de redevenir – comme en ce moment-, la petite grosse dont les gars se moquaient au secondaire. (p.82)

J’aimais bien célébrer la venue de la nouvelle année quand j’étais plus jeune. Pour moi, ça signifiait le renouveau. Et la naïveté de croire que mes résolutions allaient tenir le coup. J’avais enfin une chance d’effacer mes erreurs de la dernière année, les quelques livres en trop, mon manque de volonté et mes abus alimentaires. (p.147)

Personne n’a jamais pris ce temps à me découvrir, à m’apprivoiser, devrais-je dire. À travers ses gestes et son infinie patience, il m’offre quelque chose de rare : la valorisation de ma personne. (p.193)

Mon entrevue avec l'auteure 

mardi 6 mai 2025

La peur de choisir – Pour désamorcer l’anxiété de décider d’Amélie Seidah et Isabelle Geninet


 

Publié chez les éditions Trécarré le 16 avril 2025

160 pages

Lu en format papier

4e de couverture


Ce livre vous aidera à mieux composer avec l’anxiété de décider et l’inconfort émotionnel entourant celle-ci. Plutôt que de chercher à éliminer la peur, il explique comment l’apprivoiser et déconstruit certains mythes et croyances que nous entretenons face aux choix. Les autrices proposent des exercices et des stratégies pour favoriser l’indulgence envers soi et adopter un état d’esprit qui offre une tout autre perspective au processus décisionnel.

Mon avis

La 4e de couverture décrit exactement le contenu du livre. On ne parle pas ci de prendre des décisions quotidiennes comme le choix des repas, mais celles qui ont des impacts sur notre vie et celles des autres. J’ai rarement de la difficulté à faire des petits choix, mais quand vient le temps de procéder à des changements, c’est à ce moment que j’hésite et que je me questionne trop pour finalement tourner en rond.

En ouvrant ce livre, j’espérais trouver des pistes pour m’éclairer sur ce problème et c’est un peu ce que j’ai retenu de l'oeuvre. Les exemples sont clairs et le vocabulaire accessible. Je le recommande, si vous vivez la même chose.

Extraits

Ce livre se veut un outil pour aider à désamorcer l’anxiété entourant vos choix. Nous avons souvent tendance à entrevoir la prise de décision comme un phénomène à « haut risque ». Or, il est possible de concevoir le processus décisionnel comme moins dangereux et menaçant, afin que l’anxiété n’empêche plus de décider. (p.10)

Lorsqu’on définit le problème comme extérieur à soi, on diminue son pouvoir d’agir et on se met en posture d’attente : attendre que l’autre change, se mobilise, comprenne, etc. Or, nous n’avons aucun contrôle sur l’autre. (p,30)

Certes, transformer son état d’esprit n’est pas toujours facile. Nous vous invitons néanmoins à vous prêter au jeu en cultivant, au jour le jour, ici et là et autant que possible, des attitudes d’ouverture et de curiosité. (p.38)

Croyez-nous : c’est un leurre de penser qu’au terme d’analyse d’une situation, de ses avantages et ses inconvénients, un sentiment de certitude s’installera dans notre cœur et notre tête, faisant disparaître l’indécision par magie. (p.63)

Contrairement à l’anxiété, le perfectionnisme est moins centré sur la peur des conséquences découlant d’un choix. En ce sens, on ne retrouve pas forcément de scénarios catastrophes qui se multiplient chez les gens perfectionnistes. (p.66)

Prenez les phrases suivantes, qui reviennent si souvent : « Je n’y arriverai pas », « Je ne serai pas capable », « Ça ne marchera pas », « C’est toujours à moi que ça arrive, ces choses-là ! ». Ces pensées négatives nous tirent vers le cas. Si nous les écoutons et si nous les croyons, elles dicteront notre comportement. (p.69)

 

 

samedi 3 mai 2025

T’étais-où, toute ma vie ? de Marie Potvin

 

Publié chez Libre Expression le 7 avril 2025

304 pages

Lu en format papier

4e de couverture

À l'aube de sa vie d'adulte, Nicolas Laroche provoque, dans un accès de colère, un malheureux accident qui coûte presque la vue à la jeune Jeanne. Il est alors renié par son père, qui le chasse de sa maison et de sa vie. Dix-sept ans plus tard, Nicolas tente encore d'oublier son passé trouble.

Jeanne Fontaine refuse de placer Bernard, l'homme qui l'a élevée comme sa propre fille, en CHSLD. Un soir, alors que la santé du vieil homme décline rapidement, elle reçoit une demande inattendue de ce dernier : il souhaite revoir son fils avant de mourir.

Mon avis

Si vous avez déjà lu un roman adulte de cette auteure, vous allez reconnaître sa plume et si vous ne la connaissez pas encore, c’est une bonne occasion de la découvrir puisque c'est un tome unique et cela vous donnera le ton pour ses autres livres.

Alors qu’on retrouve souvent le mauvais garçon qui veut changer dans la romance, cette fois-ci, on assiste à qu’est-ce qui arrive par la suite. Nicolas s’est repris en main avant de revoir Jeanne. On peut dire qu’il s’agit d’une histoire de seconde chance, mais pas seulement dans la vie amoureuse.

J’ai adoré Jeanne aussi qui fait preuve de plus de compassion que bien des gens que je connais dans la réalité et d’un dévouement hors du commun. Elle a son caractère, mais c’est ce qui la rend unique et attachante. J’ai apprécié de lire le développement de sa relation avec Nicolas.

C’est un thème important à aborder, car ceux de ma génération ont des parents qui vieillissent et c’est une question que nous allons devoir nous poser une journée ou une autre. L’histoire de Bernard et j’avoue que sa situation porte à réflexion.

Extraits

J’ouvre mon livre de Jane Austen à la page 263, là où je l’avais laissé. J’adore l’histoire. La tension est vive entre M. Darcy et Mlle Bennett, et le meilleur est à venir. Mais je n’ai pas le temps de terminer ma page que Laurie revient et entre sans cogner. (p.123)

Tu peux pas jouer à ça. Je veux pas te devoir quoi que ce soit. Celui qui a besoin de toi, c’est Bernard; pas moi. On tourne en rond. C’est perdu d’avance. (p.143)

Mais pour être honnête. Si je n’avais pas senti cette foutue chimie entre nous dès les premières secondes où je l’ai vue, je l’aurais simplement chassée. J’aurais inventé une excuse pour me défiler. Je ne serais pas là, à me casser la tête pour trouver des façons de l’aider sans qu’elle puisse refuser. (p.150)

Je préfère le rock, mais si écouter sa musique lui fait plaisir, alors j’endurerai Jelly Roll et Sam Hunt jusqu’à Montmagny. (p.240)

 Mon entrevue avec l'auteure 

 


dimanche 27 avril 2025

La note de passage de Pascale Picard

 

Publié chez Québec Amérique le 31 mars 2025

240 pages

Lu en format papier

4e de couverture

Émilie m’a offert d’aller habiter chez elle. Elle a un tout petit logement pas cher dans Saint-Sauveur. Ma chambre n’en sera pas vraiment une, car il n’y a pas de fenêtre, mais c’est assez grand pour un matelas et deux ou trois meubles. Ça représente l’ensemble de ce que je possède de toute façon. J’ouvre le coffre arrière : ma vie entière tient dans une Lumina Van. Un matelas double sur le toit, sans base de lit, une guitare, un ghettoblaster, deux petites commodes et des sacs verts remplis à l’aveuglette quelques jours plus tôt.

Audrey, une étudiante de 19 ans, galère entre ses études qui n’ouvrent pas tant de portes et son travail à La Belle Province. Le rêve qu’elle ose à peine nommer est d’être chanteuse, mais les opportunités ne sont pas toujours aussi excitantes qu’il n’y paraît. Ce qui ne va pas l’empêcher de les saisir à chaque fois, parce qu’elles se font rares. La note de passage, c’est la quête d’identité d’une drôle de petite bête qui se laisse porter par les événements, les décisions impulsives et ses amis colorés.

Mon avis

Pour un premier roman, il est bien écrit. Toutefois, je n’ai pas accroché autant que je l’imaginais. La musique est une partie importante de ma vie, mais quelque chose dans le caractère d’Audrey a fait en sorte que je me suis moins reconnue en elle que je le pensais.

L’auteur a fait un excellent travail pour démontrer les complexités de percer dans ce domaine. J’ai noté une bonne touche de réalité. Audrey doit non seulement chercher une façon de réaliser son rêve, mais elle se questionne sur sa vie amoureuse avec Martin. Un petit indice, il n’est pas aussi gentil que je le croyais au commencement.

J’ai adoré replonger dans l’univers de la musique du début des années 2000, si vous souhaitez des suggestions, vous allez en trouver en parcourant l’œuvre. J’écoutais souvent les mêmes groupes, alors j'ai découvert des nouveaux avec les mentions d’Audrey. J’ai apprécié renouer avec Natalie Imbrulia et Alanis Morissette.

J’étais à peine plus jeune que la protagoniste dans ces années, alors j’ai passé par des étapes semblables concernant les questionnements et le monde du travail. Je crois que ceux qui ont connu le premier album de l’auteure apprécieront le roman.

Extraits

Si je regarde ton CV, je vois que t’as pas d’expérience dans la vente ni dans la musique, finalement. C’est bien ça ?

En fait non, pas en tant que tel. Mais je suis musicienne, par exemple. Je joue de la guitare et j’écris mes chansons. Et je suis vraiment une mélomane. (p.16)

Je ne m’attendais pas à ce que ça aille si vite, mais en même temps, je suis soulagée. Jusqu’à présent, l’histoire m’a démontré que je chante mieux que je me débrouille en entrevue. Je sors ma guitare de son étui. J’opte pour Hand In My Pocket d’Alanis Morissette. (p.48)

Dans l’auto, je trouve Martin silencieux. Je lui demande si tout va bien. Last Kiss de Pearl Jam joue à la radio. (p.79)

Sans effort, j’ai toujours été excellente en français. Depuis le jour où j’ai appris à lire, j’ai toujours eu un roman en cours. Il parait que ça aide à développer le vocabulaire, et qu’à force de voir des mots sans faute, ça s’imprime quelque part dans notre cerveau. Des revues j’aime lire et des récits jeunesse de la courte échelle, je suis passée aux histoires d’horreur de la série Frissons et j’ai ensuite dévoré tout ce qu’à écrit Mary Higgins Clark. (p.97)

Je regarde MusiquePlus depuis que je suis jeune, les périodes où ma mère payait les factures pour le câble. Je suis étonnée de constater à quel point c’est plus petit que je pensais. (p.165)

Je peux bien fanfaronner : j’ai encore une fois le visage noyé dans les larmes. Don’t meet your heroes, qu’ils disent, même les petits. Si jamais un jour, comme Once I Was The One Killed, je réussis à toucher des gens avec ma musique, je jure de tout mettre en œuvre pour faire mentir l’adage. (p.181)


vendredi 25 avril 2025

Ce petit quelque chose de Julie Brassard

 

Publié chez A Éditeur le 8 avril 2025

336 pages

Lu en format papier

4e de couverture

EST-CE QUE CET AMOUR POURRA CONTRER LE MAL QUI CHERCHE À NOIRCIR LEUR ÂME ?

Il suffit parfois d’un seul regard pour concevoir que deux personnes sont faites pour être ensemble. Que leur connexion est plus grande que ce qu’il n’y paraît. Comme si elles se connaissaient depuis toujours. Comme si elles étaient de véritables âmes soeurs. Allie ne cherche pas à comprendre, elle sait ! Entre Simon et elle, il y a un lien mystique, ce petit quelque chose qui ne s’explique pas. Qui se vit. Qui pousse l’un à s’émerveiller de l’autre et à le protéger quoi qu’il en coûte. Mais est-ce que ce sera suffisant ?

Mon avis

C’est un des avis les plus difficiles que j’ai eu à écrire puisque l’œuvre contient une surprise qui change l’histoire. Le seul indice que je vais vous laisser est que cela vaut l’attente. L’auteure a pris une direction à laquelle je n'imaginais pas du tout.

J’hésite à donner mon étoile du match à Allie ou à Simon. Dans ce cas-ci, je crois que je vais la partager. Allie fait preuve de compassion hors du commun envers un camarade qu’elle ne regardais que de loin.

Simon la mérite aussi, car il traverse plus que son lot de turbulences et il pardonne à des personnes auxquelles je n’aurais pas eu le courage de le faire. Tout comme Allie, il est surprenant et ce n’est pas le garçon que j’imaginais à commencement du roman.

C’est le 4e livre que je lis de cette auteure, mais celui-ci m’a davantage marqué, surtout en ce qui concerne le pardon et le fait qu’Allie garde quand même ses distances avec Simon tout en essayant de le guider. Je vous le recommande si vous souhaitez découvrir une oeuvre différente.

Extraits

Maman dit que je préfère la solitude parce que je suis une introvertie. Peut-être ! Qu’est-ce que j’en sais du haut de mes treize ans ? « Allie Dubé, tu dois apprendre à t’exprimer », me sermonne souvent ma mère. (p.8)

Excuse-moi, dis-je en prenant un ton insulté La lecture, l’écriture, il n’y a que ça d’intéressant dans ce monde. (p.23)

Oui, je suis lâche. Mais là, c’est comme trop. Il y a trop d’ambiguïté dans notre « non-relation ». Trop de changements dans ma vie en peu de temps. Trop, c’est comme pas assez. Et puis, je ne comprends pas ce garçon. Je tente de créer un lien avec lui depuis de longues années et il décide de me parler aujourd’hui. Pourquoi maintenant ? J’ai besoin de temps pour analyser tout ça. (p.62)

J’ai toujours su que tu éprouvais de l’affection pour moi, mais je n’ai jamais pensé mériter cet amour. Quand je t’ai vue si belle, si lumineuse, j’ai perçu de l’espoir. Comme si tu pouvais réellement m’aider à améliorer ma vie. Et j’ai eu envie d’être avec toi. (p.111)

Mon entrevue avec l'auteure 

Petites douceurs de Véronique Grenier

  Publié chez la Courte Échelle le 16 avril 2025 96 pages Lu en format papier  4 e de couverture Il y a des jours où tout va mal. D...