Publié chez les
éditeurs Réunis le 20 novembre 2024
344 pages
Lu en format
papier
4e
de couverture
Constantinople,
hiver 986.
Enlevée par un
groupe de Vikings sans pitié, Aisha ignore alors qu’elle sera vendue comme
esclave pour se retrouver prisonnière d’un harem à Constantinople.
Loin des siens et
témoin d’atrocités, elle refuse néanmoins de céder au désespoir. La jeune femme
est prête à tout pour retourner chez elle, en Normandie, et ce, même s’il lui
faut duper l’homme qui lui offre son aide.
Frodi, un
valeureux guerrier aux charmes irrésistibles, représente tout ce qu’elle
déteste. Mais contre toute attente, le jeune Viking se montre sensible et
protecteur envers cette étrangère parmi les siens, cachant difficilement
l’intérêt qu’il lui porte.
Résolue, Aisha
s’efforcera de lui tenir tête, même s’il est de plus en plus difficile de
résister à ce guerrier prêt à mettre sa vie en péril pour la sauver. Pourtant,
il lui faudra faire un choix cruel entre sa liberté et Frodi.
Mon avis
L’histoire se passe après La promise du Viking, mais je
dirais que ce n’est pas nécessaire de la lire avant de vous lancer dans
celle-ci, car elles sont indépendantes. Toutefois, cela vous donnerait une idée
ce à quoi vous attendre puisque l’univers reste le même. D’ailleurs, je pense que
c’est un point fort du récit en sachant que l'on trouve peu de roman qui se
déroule à cette époque. J’en profite pour remercier l’auteure de m’avoir sortie
de ma zone de confort.
Je le recommande pour un public de 16 ans et plus, car il
contient quelques scènes assez sanglantes. Si vous avez lu un livre de Sonia
Alain, vous en avez déjà une idée. Dans mon cas, même si j’ai frissonné à
quelques reprises, j’ai voulu connaître la suite. J’avoue que le récit demande
de la concentration, car j’ai éprouvé de la difficulté de me remettre dans ma
lecture à quelques fois, mais les personnages m’ont gardé captivé jusqu’à la
fin.
Je donne mon étoile du match à Aisha, qui a fait son
possible pour survivre malgré le peu d’options qu’elle avait. À l’époque, les
femmes n’avaient pas autant de droits qu’aujourd’hui et je crois que certaines
lectrices risquent d’apprécier davantage la vie moderne en terminant cette
histoire. Elle est plus forte que l’on pourrait imaginer.
Quant à Frodi, cela prend un peu de temps avant qu’il
s’affirme, mais il m’a impressionné. C’est le genre de protagoniste masculin
que j’aime retrouver dans les bouquins. Tout comme Aisha, il ne se laisse pas
marcher sur les pieds par l’équipage. Il
n’est peut-être pas à la tête d’un clan, mais il possède un plus grand cœur que
la majorité des autres personnages.
Extraits
Si elle savait le sort qui l’attendait…Le harem était le
cœur des complots les plus sordides. Pourtant, elles étaient prisonnières de
ces murs. Pourquoi dans ce cas ne pas chercher à se montrer solidaires les unes
envers les autres, au lieu de se poignarder dans le dos à la première occasion
? (p.38)
Même si cette enfant lui donnait l’impression inconfortable
d’être une occasion d’être une inconnue, il n’en demeurait pas moins que Danaé
était la chair de sa chair. Aisha l’avait portée pendant 9 mois, l’avait sentie
bouger en elle, avait été témoin de son silence angoissant à la naissance.
(p.186)
Frodi n’avait aucune duplicité en lui, contrairement à elle.
Il était franc, direct et simple. En fait, c’était elle qui ne méritait pas un
tel homme. Et même s’il était moins raffiné que les habitants de
Constantinople, il était pourvu d’une âme noble que peu pouvaient se targuer de
posséder. La preuve : sa sensibilité pour sa condition. (p.262)