Biographie
Née à
Rimouski, Mel Gosselin est bachelière en enseignement du français,
langue seconde de l’Université Laval et diplômée en écriture de scénario de
fiction de L’institut national de l’image et du son. Depuis toute petite, cette
maman de deux enfants est passionnée par l’animation japonaise, le cinéma et
les jeux vidéo. En 2011, elle publie son tout premier roman, Cétacia, une
fiction historique qui se fait remarquer par la critique littéraire pour ses scènes
poignantes. En 2013, elle se fait approcher par Bryan Perro (Amos Daragon)
pour écrire une trilogie de science-fiction, Jacky
Salaberry. Avec Rôdeur Mortel, l’autrice puise son inspiration dans
le rythme et le style des mangas!
Crédit : Mel
Gosselin | Éditions Michel Quintin
Questions
Qu’est-ce qui
vous a motivé à vous lancer dans l’écriture ?
Tout simplement
parce que je ne sais pas dessiner ! Je n’avais ni le talent ni la passion
de persévérer dans cet art. Cependant, depuis l’enfance, j’ai toujours eu le
besoin de créer, d’inventer des univers ou de concevoir des personnages et des
intrigues. Écrire était donc un moyen d’assouvir ce désir tout en m’étant
accessible afin de pouvoir coucher sur papier tout ce me dictait mon
imagination. Je lis au quotidien beaucoup plus de BD et de mangas que de
romans : c’est là que je puise mon inspiration. Je reçois souvent le
commentaire que mon style d’écriture est très imagé et visuel, c’est fort probablement
la raison !
Quels défis
avez-vous rencontrés pendant l’écriture de Rôdeur Mortel ?
Le but de Rôdeur
Mortel était de transposer un manga shônen en roman : prendre tous ses
codes, ses archétypes et sa structure, mais de l’écrire au lieu de le dessiner.
À noter que je n’ai rien inventé ! Au Japon on appelle ça un
« ranobé » (ou light novel).
Le défi était de
rendre les scènes d’action ou de combat tout aussi captivantes que dans un
manga, mais seulement avec des mots ! Ce sont les scènes les plus
difficiles à pondre, à imaginer et surtout à rendre intéressantes pour le
lecteur. La tactique que j’ai trouvée c’est de rendre ce type de scènes très
brèves et concises (alors qu’un combat dans un shônen entre deux personnages
peut s’éterniser sur des pages et des pages !).
Quels conseils
donneriez-vous à un nouvel auteur ?
De lire des
ouvrages sur le storytelling mais aussi s’entraîner à écrire. L’art de raconter
une bonne histoire, ça s’apprend et ça se travaille au même titre qu’il faut
pratiquer un instrument de musique pour devenir bon et finir par avoir
« la touch ». C’est aussi un apprentissage en continu : on
devient meilleur à chaque nouveau manuscrit complété !
Très important
aussi : se respecter dans ce qu’on aime écrire. J’ai trop souvent vu des
auteurs vouloir s’embarquer dans des projets seulement parce qu’un genre en
particulier est au goût du jour et que ça « pogne ». Ça donne
rarement de bons résultats. Je me vois difficilement écrire des histoires sans
touche de fantastique ou de science-fiction. Tant pis si ce n’est pas tant
populaire au Québec en jeunesse. Moi, c’est ce que j’aime faire !
Avez-vous des
suggestions de mangas pour une personne qui souhaite découvrir ce genre
littéraire ?
Le manga qui me suit depuis l’enfance c’est Dragonball. Je peux
difficilement ne pas le suggérer, puisque c’est pas mal celui qui m’a ouvert la
porte à l’univers des mangas. Mais je comprends que ce n’est pas une série qui
peut nécessairement plaire à tout le monde à cause de sa violence et ses
combats incessants.
My Hero Academia, est un shônen facile à suivre et accessible aux nouveaux
lecteurs. D’autant plus que l’auteur mélange plusieurs aspects des comics de
superhéros américains, ce qui offre quelque chose de familier à un lecteur
occidental qui veut embarquer dans les mangas pour la première fois. Son
auteur, Kohei Horikoshi est un incroyable storyteller, en plus d’avoir un style
de dessin frôlant la perfection.
Pour un lecteur qui recherche quelque chose d’un peu plus mature et
réfléchi, je recommande les yeux fermés Beastars, un manga dans lequel les
protagonistes sont des animaux vivant dans une société déchirée entre les
carnivores et les herbivores. C’est excellent !
Écrivez-vous
avec de la musique ? Si oui, avez-vous une chanson fétiche ?
Oui
toujours ! J’adore particulièrement les bandes originales de jeux vidéo,
ce qui me permet de me mettre dans l’ambiance quand j’écris. En tête de liste,
ce sont bien sûr les excellents morceaux tirés de la série Final Fantasy !
Sinon en ce moment, ce sont celles du jeu Octopath Traveler qui ne cessent de
jouer en boucle dans mes écouteurs.
Quels sont vos
prochains projets ?
Rôdeur Mortel m’occupe beaucoup en ce moment considérant que d’autres
tomes sont à venir ! J’ai de jeunes enfants et un « vrai » travail en
dehors de l’écriture, donc je ne peux me permettre d’écrire plusieurs projets
en même temps. Cependant, j’aimerais bien mener à terme un projet de
scénarisation de BD en collaboration avec un bédéiste. J’ai aussi un projet
d’album jeunesse sur le feu…On verra bien ce que l’avenir me
réservera ! 😊
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