samedi 11 mars 2023

La Guerre des Tinwë – Les quatre Nillë de Marie-Jeanne Chaplain-Corriveau

 

Publié en juin 2018

377 pages

4e de couverture

Les Quatre Nillë Elle sera guerrière sans savoir manier les armes Elle sera capitaine sans savoir manier les hommes Par elle la lumière de l’espoir brillera Et elle s’appellera… Leïlya Cerone-Cadieux profite de ses vacances d’été en passant ses journées au bord de la rivière, les pieds dans l’eau et le nez dans des romans.

Mais sa vie d’adolescente bascule brusquement lorsqu’une femme rousse apparaît devant elle, lui annonce qu’elle n’est pas celle qu’elle pense être et lui dit d’aller apprendre la vérité auprès de ses parents. C’est ainsi que, malgré elle, Leïlya se retrouvera mêlée à un conflit meurtrier opposant un Mal sans nom aux mystérieux Tinwë, des êtres d’un autre monde dotés de pouvoirs extraordinaires…

Mon avis

J’ai souvent entendu de mauvais commentaires à propos des romans à compte d’auteur, pourtant je n’ai pas vu de différence au niveau de la qualité de l’écriture. Je dirais même que Marie-Jeanne se surpasse avec son originalité. Pendant la pandémie, j’ai découvert de magnifiques chroniques sur ce livre et j’espérais parcourir cette trilogie un jour. Je me le suis finalement procuré à G-Anime en janvier.

C’est un univers fantastique et même si j’en lis peu, j’ai apprécié ma lecture. Cela m’a fait du bien d’oublier la réalité le temps de tourner les pages. Leïlya est un personnage attachant. Elle débute sa dernière année du secondaire au commencement et ses camarades l'intimide, car elle se tient è l’écart, elle lit beaucoup et possède une couleur de cheveux hors du commun. À part sa chevelure, j’avais l’impression de revivre mon adolescence lorsqu’elle vit dans le monde réel. Cela se déroule à Aylmer. J’ai adoré revoir certains lieux que je connais dans le roman. Son pouvoir a un lien avec l’eau et c’est aussi mon élément. Bien que ce soit un univers inventé, je crois que le lecteur peut se reconnaître dans certains aspects.

J’ai bien aimé la mention que les relations entre les humains et les elfes sont interdites, cela ajoute un peu de suspense. Si vous n’appréciez pas nécessairement la romance, il y en a un peu dans l’histoire, mais ce n’est pas l’élément principal. La Guerre entre les deux groupes et la tension entre eux sont les points centraux du livre et cela pourra plaire autant aux garçons qu’aux filles. D’ailleurs, je le recommande pour les plus de 14 ans, car certaines scènes augmentent en intensité surtout lorsque Leïlya et ses amis se font capturer.

Je n’ai jamais terminé de lire Le seigneur des anneaux parce qu’il contenait trop de détails. Ce n’est pas le cas ici, je n’ai pas remarqué de détails superflus et chacun des chapitres donne envie de poursuivre jusqu'à la fin.

Pour ce qui est des antagonistes, car j’en ai noté deux dans ce livre. Ils donnent froid dans le dos ou plutôt des sueurs dépendamment ou vous êtes rendus. Disons que la quête de Leïlya ne se déroule pas sans embûche et je crains que cela ne soit que le début. Ma théorie est que les prochains antagonistes vont être plus puissants. Je me questionnais déjà avec ceux-ci si Leïlya allait s’en sortir vivante.

Si vous aimez le fantastique, je vous recommande aussi la trilogie Scarlet de Véronique Blanchette et Maleficus de Cynthia Carbonneau.

Extraits

Une fois rassasié, le poupon commença à jouer avec le collier qu’il avait autour du cou. C’était un petit pendentif, composé d’un saphir brut en forme de goutte d’eau, derrière lequel son prénom était gravé en lettres argentées. (p.11)

Au primaire, j’avais passé mes récréations seule dans mon coin, à l’abri des regards et des commentaires, mais depuis que j’étais entrée au secondaire, c’était comme si chaque fois que j’essayais de me fondre dans la masse, celle-ci m’en éjectait pour que les projecteurs soient sur moi, qu’on me dévisage, qu’on chuchote sur mon passage. Les rares personnes qui osaient me parler le faisaient soit par obligation, soit par pitié, et dans ce dernier cas, elles regrettaient rapidement leur décision… (p.17)

Je ne fais que les ralentir, les empêcher d’accomplir leur mission, de sauver les Tinwë,. Je ne suis rien. Rien de plus qu’un poids mort, qu’un fardeau… (p.146)

Mon attirance envers l’eau, la pluie toujours en même temps que mes pleurs…Un nouveau morceau de qui j’étais s’était finalement mis en place. Je ne serais plus juste Leïlya à présent. (p.149)

Et moi, je me laissai inonder, essayant en vain de chasser mes souvenirs d’enfance solitaire. Pourquoi moi? Pourquoi avais-je vécu si longtemps dans un univers qui n’était pas le mien et qui me l’avait fait sentir jusque dans les tréfonds de mon âme? (p.179)

Jamais je ne terminerais mes études, jamais je ne ferais de voyage en Europe et jamais je ne connaîtrais la fin de la série de livres que je dévorais depuis plus d’un an. C’était le prix à payer pour avoir enfin trouvé ma place. Mais, plus important encore à mes yeux, c’était un bien petit sacrifice à consentir pour effacer tout un pan de ma vie, tout un morceau de passé rempli de larmes et de solitude. (p.221)

 Mon entrevue avec l'auteure

Ma chronique de Scarlet de Véronique Blanchette

Ma chronique de Maleficus de Cynthia Carbonneau 


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