Publié chez les éditeurs réunis le 15 octobre 2025
368 pages
Lu en format papier
4e de couverture
À 37 ans, Gabrielle, une chanteuse au parcours brisé,
revient à La Pointe-aux-Saules, le village de son enfance, après avoir été
victime d’une agression. Ce retour aux sources ravive autant les tensions que
les souvenirs. Si certains, comme son père, l’accueillent chaleureusement,
d’autres, à commencer par son frère, ne lui ont pas pardonné son passé trouble.
Au fil de son séjour, elle renoue avec son amour de
jeunesse, qu’elle avait perdu de vue depuis dix-huit ans. Mais dans ce village
féerique où tout semble figé dans le temps, Gabrielle trouvera-t-elle enfin la
paix ? Ou bien son passé, avec ses fantômes et ses détracteurs, continuera-t-il
toujours de la hanter ?
Mon avis
Même si j’affectionne les histoires de deuxième chance,
j’avoue qu’attendre 18 ans, c’est très long avant de reformer un couple.
Heureusement, l’auteure a trouvé une façon de bien tourner la trope. J’ai bien
aimé les deux personnages et je crois qu’on va être plusieurs à s’attacher à
eux.
Je donne mon étoile du match à Gabrielle. Effectivement,
elle a tout quitté au lieu de rester pour régler ses problèmes, mais en même
temps, elle sortait à peine de l'adolescence à l’époque et elle avait besoin de
prendre ses distances. J’admire la façon dont elle s’en est sortie.
J’ai adoré Simon, mais son histoire est un peu moins
complexe que celle de Gabrielle même si des lecteurs risquent davantage de se
reconnaître en lui à cause de sa situation familiale.
SI comme moi, vous n’êtes pas une amatrice de Noël, on
retrouve cette période en arrière-plan, mais ce n’est pas le thème principal.
Ça vaut la peine juste pour l’ambiance, sans en mettre trop.
C’est avec plaisir que j’ai renoué avec l’écriture de Sandra
Lane. J’ai attendu plus de 10 ans pour une nouveauté de sa part et Partir..Pour
oublier un salaud fait partie de mes classiques.
Extraits
Puis, du jour au lendemain, tout était fini. Il n’avait plus
besoin de moi. Il avait trouvé une autre chanteuse, une qui avait du succès et
qui lui permettrait de payer mes dettes. (p.18)
Effectivement, le temps avait passé. Je n’avais que vingt
ans quand j’étais partie la première fois. À l’époque, je me sentais tellement
supérieure. Moi, je n’allais pas faire comme tout le monde et moisir dans une
vie ordinaire en région éloignée. J’allais faire quelque chose de grand,
d’important. (p.59)
J’vas te dire une chose, ma p’tite fille : j’aurais
moins de regrets de mourir à quatre-vingts un an en haut d’une montagne que
j’aurai escaladée à la sueur de mon front que d’en finir à cent un ans, toute
mollasse, devant un écran de télé, a-t-elle conclu avec satisfaction. (p.99)
Sa trahison, malgré les années avaient passé, faisait naître
en moi tant de douleur. (p.196)
Mais quand elle s’est présentée à moi, c’est notre jeunesse,
à tous les deux, que je revivais, c’est toi à son âge que je revoyais en elle.
(p.236)
